Chapitre 25. De la catéchèse, de la consolation et de la visite aux malades

Chapitre 25. De la catéchèse, de la consolation et de la visite aux malades

1. Le Seigneur a ordonné à l’ancien peuple d’accorder une attention et une diligence particulières à l’instruction des enfants, et cela dès leur plus jeune âge. De même, il a expressément commandé dans sa Loi de leur enseigner et de leur expliquer le mystère des sacrements1. Or, d’après les Evangiles et les écrits des apôtres, il est évident que Dieu ne tient pas en moindre estime les enfants du nouveau peuple, puisqu’il l’atteste ouvertement, disant: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour leurs pareils2.De la sorte, les pasteurs des Eglises feront preuve d’une très grande sagesse en instruisant et en catéchisant avec diligence les enfants à partir de leur petite enfance. Qu’ils posent ainsi les premières bases de la foi et enseignent les éléments fondamentaux de notre religion, en expliquant aux enfants les dix commandements de la Loi de Dieu, le Symbole des apôtres, l’Oraison dominicale et la doctrine des sacrements, ainsi que les autres principes et articles essentiels de la foi. Mais que l’Eglise aussi exécute son devoir avec fidélité et zèle, et qu’elle conduise ses enfants au catéchisme, désirant et se réjouissant qu’ils reçoivent une instruction appropriée.

2. Les hommes ne sont jamais exposés à de plus graves tentations que lorsqu’ils sont éprouvés par l’infirmité, la maladie ou l’affaiblissement de l’esprit et du corps. Ainsi, confrontés à de telles situations de souffrance et de faiblesse, les pasteurs des Eglises doivent — ici plus que jamais — faire preuve de vigilance et avoir le souci du salut du troupeau. Qu’ils visitent donc les malades le plus rapidement possible, et que ceux qui souffrent ainsi les appellent dès que la nécessité les presse. Que les pasteurs consolent et affermissent les malades dans la vraie foi, afin de les prémunir contre les funestes tentations de Satan. Qu’ils prient avec eux dans leurs maisons et, si besoin est, qu’ils offrent des prières publiques pour leur santé lors du culte. Bref, qu’ils veillent à ce que ceux qui souffrent quittent ce monde dans l’espérance du bonheur éternel. Quant à la pratique romaine de visiter les malades afin d’administrer l’extrême-onction, nous ne saurions l’approuver (comme nous l’avons déjà dit), car elle contient des éléments qui s’élèvent contre la raison, et l’Ecriture elle-même ne l’approuve pas.


1 Ex 13:8-16

2 Mc 10:14.

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