Allocutions prononcées au culte d’actions de grâces en mémoire de Pierre Courthial le 2 mai 2009 au Temple de Passy-Annonciation

Allocutions
prononcées au culte d’actions de grâces en mémoire de Pierre Courthial
le 2 mai 2009 au Temple de Passy-Annonciation

Denis HELLER[1]

« Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel.
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière.
Si tu retiens les fautes, Seigneur
Qui pourra subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l’espère et j’attends  sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore
Seigneur, à qui irions nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Notre espérance est en toi ô Dieu vivant.
Amen
»

Nous sommes aujourd’hui rassemblés dans ce Temple de l’Eglise Réformée de l’Annonciation à cause du décès de Pierre Courthial, survenu le 22 avril dernier dans sa 95e année. Lundi a eu lieu, dans l’intimité familiale, l’inhumation au cimetière de Thiais.

Nous voici donc réunis pour un culte d’action de grâce ; réunis pour dire à Dieu notre reconnaissance pour la vie donnée, accordée à Pierre, pour ce qui a été reçu, partagé, transmis à travers lui ; réunis pour soutenir par notre prière et notre présence la famille aujourd’hui dans le deuil, pour écouter ensemble le message de la résurrection, la bonne nouvelle de la victoire de la vie de Dieu sur la mort ; rassemblés pour le remettre dans la confiance au Dieu de l’alliance en qui il avait placé sa foi et son obéissance.

Bienvenue à vous tous, en ce temple protestant réformé, vous sa famille, ses proches, ses amis ; catholiques et protestants, croyants et incroyants. Bienvenue à vous, ses amis de la Faculté libre de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence, collègues professeurs, anciens étudiants, vous ses amis paroissiens de cette Eglise, qui avez bénéficié de son ministère, en particulier de sa prédication du haut de cette chaire, pendant de nombreuses années.

Vous sa famille, son épouse Hélène, ses enfants Bertrand, Marielle, Jean-Pierre, Francis, Michel, ses petits-enfants, arrière-petits-enfants, endurez les peines de la séparation et du deuil. Un être aimé, côtoyé, vous quitte. Et pourtant assurément, chacun de vous, chacun de nous gardent en lui-même bien des souvenirs, des moments partagés et des paroles échangées à conserver précieusement, avec reconnaissance. Nous ne sommes pas ici pour détailler sa vie, ses actions, ses engagements. Comment le faire d’ailleurs de manière juste et exhaustive ? « A Dieu seul soit la gloire », lui qui est le seul à connaître le tout d’une existence, ses mystères, ses secrets. Et c’est bien ainsi.

 

Mais nous pouvons cependant nous souvenir de quelques étapes marquantes de sa vie et de son ministère et, à travers cela, rendre grâces à Dieu.

Né en 1914 en région lyonnaise dans une famille protestante, il dit lui-même, avoir lu très tôt dés l’âge de 16 ans l’Institution chrétienne de Jean Calvin, une lecture qui le marquera pour la vie. A la Faculté de Théologie protestante de Paris, il sera l’élève d’Auguste Lecerf, théologien néo-calviniste de renom ; ce qui le confirmera dans son orientation théologique et dans son attachement à la pensée de Calvin. En 1938, en tant que tout jeune pasteur, il participe comme délégué à l’assemblée constituante de l’Eglise Réformée de France à Lyon. En 1939, il a la joie de se marier à Hélène. Plus de 70 années de vie de couple, de fidélité, de vie familiale suivront. Il commence son ministère dans la vallée du Rhône à La Voulte, le poursuit comme aumônier militaire en Allemagne à Baden-Baden. Il est alors appelé, en 1951, par la paroisse de Passy-Annonciation sur l’initiative des pasteurs Marc Bœgner et Pierre Maury déjà présents. Il y exercera un ministère de 23 ans en équipe pastorale d’abord avec eux, puis avec les pasteurs Pierre Gagnier, Jean de Watteville et Daniel Atger. On se souvient – et depuis son décès bien des témoignages de paroissiens vont dans le même sens  – en particulier de sa prédication et de son enseignement clairs, structurés, construits, convaincus et convaincants avec le souci constant d’enracinement dans les Ecritures et de fidélité à l’Eglise universelle de toujours. D’où son ouverture à l’œcuménisme et à l’Eglise Catholique romaine, comme il veillait bien à l’appeler.

En 1974, il répond à l’appel d’amis de la Faculté de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence pour rejoindre l’équipe des enseignants en cours de constitution. Il y sera pendant de nombreuses années et pour de nombreux étudiants dont plusieurs sont aujourd’hui pasteurs de l’ERF, professeur d’éthique et de théologie pratique. Ainsi il cherchera avec d’autres à faire entendre, dans le concert des voix du protestantisme, celle des réformés confessants, de l’orthodoxie réformée ; cela au travers d’une faculté libre dont l’identité se définira, se définit par un attachement aux Symboles  œcuméniques des premiers siècles et aux confessions de Foi de la Réforme, en particulier celle de la confession de La Rochelle.

Un ministère riche, long, varié au cours duquel il écrira plusieurs ouvrages, entre autres un commentaire de la Confession de la Rochelle et un dernier intitulé Le jour des petits recommencements. Essai sur l’actualité de la Parole de Dieu (reçue à la fois comme Evangile et comme Loi).

Oui, il est bien difficile de parler avec justesse d’une vie de 95 ans. Vous, sa famille, avez certainement bien d’autres souvenirs. Avec le départ de Pierre, vous perdez un époux, un père, un grand-père, un arrière-grand-père, un parent. Nous, nous perdons un pasteur, un ami, un frère dans la foi, un témoin de Jésus-Christ.

Et pourtant la vie se poursuit. Il laisse derrière lui, Hélène son épouse, 5 enfants, 8 petits-enfants, 6 arrière-petits-enfants, une famille nombreuse, preuve que la vie continue. Elle continue pour nous tous qui sommes là, à travers cette vie terrestre accordée. Elle continue pour lui qui nous quitte, d’une manière qui appartient à Dieu seul et dont il est seul le maître. « Tout chair est comme l’herbe et son éclat comme la fleur des champs ; l’herbe sèche, la fleur tombe mais la Parole de notre Dieu demeure éternellement », dira le psalmiste. La vie de Pierre …, une vie de fidélité mais qui répond à une fidélité première, toujours première, celle du Dieu de l’alliance, celle que chantent si bien tous les Psaumes. Nous chantons le Psaume 36 :

« O Seigneur ta fidélité remplit les cieux et ta bonté dépasse toute cime… »

+

Paul WELLS[2]

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus »
(Romains 8.1, 31-39)  

Lorsque Pierre Courthial, pensant à son départ, m’a demandé de « prêcher » aujourd’hui, j’ai bien compris, le connaissant depuis 1973 et ayant travaillé avec lui pendant une douzaine d’années, qu’il ne me demandait pas de faire son panégyrique. Cette demande précise nous éclaire déjà sur le caractère de l’homme qui, dans l’humilité qui le caractérisait, ne pouvait pas envisager qu’on se limite à louer ses qualités.

Pour Pierre Courthial, « prêcher » – et la prédication comme l’enseignement étaient au centre de sa vie – signifiait « annoncer Christ ». C’est donc ce que je me propose de faire : annoncer le Christ qui a agi puissamment dans la vie de Pierre Courthial et qui a fait de lui un disciple et un serviteur exceptionnel dans les Eglises protestantes en France.

Mon propos s’appuiera sur le texte que nous venons de lire mais, avant, permettez-moi quelques mots sur la personne dont nous évoquons le ministère aujourd’hui.

***

Pierre Courthial a incarné, ce qui est rare, l’idéal vers lequel tend tout chrétien : la vigueur de sa foi était perceptible tant dans sa vie publique que dans ses relations avec sa famille et ses amis. Cette foi a irradié non seulement son humanité, sa confiance profonde et optimiste, son intelligence alerte soucieuse d’aller plus loin dans la connaissance de Christ, mais aussi sa critique lucide et courageuse des idées reçues, des modes théologiques ainsi que ses engagements sincères, parfois, douloureux.

C’est cette foi aussi qui a fait de lui un homme plein de compassion, proche des autres qu’il a su écouter et encourager pendant les nombreuses années de son ministère. En Ardèche, en Allemagne et ici, dans cette paroisse de l’Annonciation, à la Faculté de théologie réformée d’Aix-en-Provence, ses collègues et plusieurs volées d’étudiants, tous ont grandement bénéficié de sa présence et de son enseignement.

L’attachement à Jésus-Christ s’est exprimé chez Pierre Courthial dans un calvinisme classique qu’il considérait, avec son collègue Pierre Marcel et à la suite de leur maître Auguste Lecerf, comme, je le cite, « la forme rigoureusement conséquente du théisme chrétien et protestant », autrement dit comme l’expression cohérente du message chrétien. Par ses lectures, il a rendu hommage aux successeurs de Calvin, dont il connaissait mieux les écrits que la plupart de ses contemporains.

Aujourd’hui, il nous faut remarquer aussi que Pierre Courthial nous fait vivre, par son départ, un moment à dimension historique. Il a été, en effet, en 1938, le délégué le plus jeune présent à l’assemblée constituante de l’Eglise Réformée de France, à Lyon. Le dernier témoin de cet événement important nous a donc quittés.

 

Pierre Courthial est resté fidèle à son Eglise, qu’il aimait profondément et dont il faisait sienne sans réserve la Confession de Foi historique, celle de 1559. Il n’était pas dupe et souffrait beaucoup de ses errements dans les sables mouvants du pluralisme théologique. A cause de son calvinisme, il a regretté tout ce qui s’écarte de la clarté du message biblique exprimé dans les Confessions de foi historiques de l’Eglise. Il a considéré la distance ainsi prise comme la conséquence malheureuse de la forme d’unité adoptée en 1938.

C’est sans doute ce qui explique qu’il n’ait, hélas, jamais été délégué à un Synode national de l’ERF après celui de 1938 (sauf comme invité à celui de Ste-Foy-la-Grande en 1976). Comme d’autres témoins fidèles, Pierre Courthial a connu l’opprobre et la souffrance d’être exclu, sinon de façon institutionnelle, du moins dans le jugement exprimé par le regard de beaucoup. Cette marginalisation, non seulement ne l’a jamais brisé mais, bien au contraire, n’a fait que renforcer son expérience de Dieu comme Dieu de la délivrance.

 

Pierre Courthial a considéré avec courage que sa vocation première était la fidélité à son Seigneur, à sa Parole et à la Confession de foi, dans cet ordre. Il ne craignait donc pas de se placer dans « une opposition loyale » face aux courants théologiques du modernisme. C’est ainsi qu’en 1974, sa conviction réformée confessante l’a conduit à être un des fondateurs de la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence, avant d’en devenir, en 1985, le doyen honoraire.

***

Quand il a pris sa retraite de la Faculté d’Aix en juin 1984, Pierre Courthial m’a fait cadeau du commentaire de Karl Barth sur l’épître aux Romains, traduit en anglais, que son auteur lui avait dédicacé le 13 avril 1934 à Paris. Ce livre s’est ouvert naturellement à la page 271, au chapitre 8, premier verset, intitulé « La décision ». Telle est la raison de mon choix de texte.

Quatre petits mots, dans le grec, donnent le sens de la déclaration de Romains 8.1 : aucune (aucune condamnation), donc, maintenant et en, (en Christ). Le poids de chacun de ces petits mots a été lourd dans la vie de Pierre Courthial. Il était d’accord, avec Barth, pour dire que la décision dont il est question dans ces versets est celle de Dieu, cette déclaration étant, en effet, le résultat de l’acte de Dieu en Christ et non un acte humain ; mais, pour lui, l’affirmation de l’apôtre est plus qu’un témoignage humain à la vérité. Dieu déclare sa justice dans sa Parole inspirée. Pierre Courthial était, en effet, un fervent adepte du sola Scriptura et du tota Scriptura. Il a écrit : « Je ne cesse de glaner le champ immense des Ecritures, lues et relues, encore que trop peu suivies hélas ! dans ma vie de chaque jour. Elle ont toujours été pour moi Parole(s) de Dieu. »

1. Aucune condamnation

Cela veut dire que, maintenant, aucun jugement divin, aucune sentence de mort ne sont prononcés contre nous à cause de notre péché. C’est précisément parce que, par nature, nous sommes tous sous le poids de cette sentence – étant tous héritiers de la mort et passibles du juste jugement de Dieu à cause de notre rébellion, de nos fautes – que la déclaration « aucune condamnation » est capitale. Pierre Courthial n’était pas un universaliste, croyant que la bonté de Dieu permettrait que nous allions tous au paradis. Il insistait plutôt sur la responsabilité que l’homme a de recevoir Christ par la foi et il prenait au sérieux les conséquences de la non-foi, non comme une possibilité, mais comme l’expression de la justice et de la sainteté divine. Entendre ce mot « aucune » est la vraie liberté pour l’être humain. Ce mot libère, par la foi en Christ, de l’accusation contenue dans le jugement de Dieu, dans les jugements des autres et même dans ceux que suscitent les doutes de notre conscience.

La connaissance de cette acceptation par Dieu a conféré à Pierre Courthial la « glorieuse liberté d’enfant de Dieu », le courage nécessaire pour, selon sa conscience, prendre position pour la vérité sans craindre les règles du « politiquement correct ». La certitude du pardon et l’acceptation devant Dieu, le Dieu éternel, ont été le fondement de sa vie, car « étant justifiés par la foi nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » et « rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus. »  (Rm 5.1, 8.39) La vraie liberté dont Pierre Courthial a joui lui a donné le courage, et même l’audace parfois, de prendre position en toute sérénité. Il a pu vivre et mourir dans la paix, sachant qu’avec Dieu, et à cause de Jésus-Christ, tout est bien.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus »

2. Donc

Ce deuxième mot du verset, dans le grec, annonce la conséquence de tout ce qui précède. Il n’y a donc aucune condamnation à cause de tout le message de l’Evangile qui est exposé dans les sept premiers chapitres de l’épître aux Romains. C’est bien ainsi que Pierre Courthial a entendu l’Evangile au travers des « donc » démonstratifs qui jalonnent cette épître.

L’Evangile est un tout : c’est la vérité du Créateur, celle des hommes inexcusables sans exception, celle de la promesse du salut avec l’appel d’Abraham, c’est la vérité de la justification par la foi que ce patriarche représente, du salut accompli par la mort et la résurrection de Christ. L’Evangile est un exposé de la grande vérité que « le juste vivra par la foi » et donc que « l’Evangile est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1.16,17) – un donc qui ne peut que bouleverser notre existence. Si Dieu a fait alliance avec l’humanité, si l’homme a rompu cette alliance, Jésus-Christ est le médiateur de l’alliance de grâce, par lequel nous sommes sauvés.

Ces thèmes se retrouvent tout au long du livre de Pierre Courthial intitulé Le jour des petits recommencements, récemment traduit en anglais. Je cite : « Par sa résurrection, la mort a été vaincue afin que ceux qui croient, unis à lui, ressuscitent pour une vie nouvelle et trouvent en sa résurrection un gage certain de leur propre résurrection. » (p. 82) Notre vie a un sens parce que Christ, le médiateur, a parfaitement accompli les termes de l’alliance conclue entre Dieu et l’homme. Le salut acquis par Christ est incomparable et rien ne vaut si ce n’est d’être saisi par cette vérité de vie. Vivre sans l’Evangile n’est pas vivre.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus »

3. Maintenant

Est un mot lourd de signification dans le Nouveau Testament : la phrase « mais maintenant Christ est ressuscité d’entre les morts, il est les prémices de ceux qui sont décédés » (1 Co 15.20) donne le ton de l’ensemble. Le nouveau a surgi dans la routine, Jésus est le premier à entrer dans la nouvelle création. L’espérance du monde nouveau n’est pas une illusion ; elle est déjà une réalité à cause de la résurrection. Donc « grâces soient rendues à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! » La victoire est là, victoire qui ne consiste pas à anesthésier les souffrances, mais qui est une certitude dans les épreuves et au sein des misères du quotidien.

La certitude de la victoire de Christ a donné à Pierre Courthial un optimisme sacré. Le « maintenant » l’a fait vivre pleinement dans le présent, mais sans accepter les finalités de ce monde comme si elles étaient des choses devant lesquelles la foi devait « plier le genou », s’incliner. Et comme il l’a écrit « Sursum corda ! En haut les cœurs ! Levons les yeux vers les montagnes d’où nous viendra le secours, vers la montagne de Sion, pôle céleste du monde, la cité du grand Roi qui est aux cieux, jusqu’à son Retour pour transfigurer l’univers ! »

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus »

4. En Christ-Jésus

La liberté, la puissance tranquille, l’optimisme, enracinés dans les trois premiers mots de ce verset ont leur source en Christ. Pierre Courthial avait une personnalité remarquable qui témoignait de la relation personnelle qu’il avait avec Jésus-Christ. Mais, comme chez l’apôtre Paul, cette relation n’était pas mystique, mais une union de vie avec Christ, fondée sur le fait que Christ est le médiateur entre Dieu et l’homme. La distance entre Dieu et nous est tellement grande que, sans le Christ, il n’y a aucune approche possible de Dieu. Mais, par le médiateur, Dieu s’approche de nous et nous prend par la main pour nous conduire à lui. En Christ, nous connaissons Dieu.

Pierre Courthial aurait pu dire les paroles d’un des Pères apostoliques, Clément de Rome :

« Telle est la voie, bien-aimés, où nous trouverons notre salut, Jésus-Christ, le défenseur et le secours de notre faiblesse. Par lui nos regards peuvent fixer le plus haut des cieux, en lui nous voyons le reflet de la face pure et majestueuse de Dieu, par lui se sont ouverts les yeux de notre cœur, par lui notre intelligence obscurcie s’épanouit dans la lumière, par lui le Maître a voulu nous faire goûter à la connaissance immortelle[3]. »

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus »

* * *

« Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité et il intercède pour nous. » (Rm 8.34)

C’était-là la foi de Pierre Courthial et les paroles qu’il nous a laissées dans ses nombreux écrits continueront de l’affirmer. Ses œuvres le suivent et bien que mort, il nous parle toujours.

Nous sommes reconnaissants, famille, amis, anciens collègues, étudiants et paroissiens, pour tout ce qu’il a été et pour ce qu’il reste pour nous et pour l’Eglise de Dieu.


[1] Pasteur de l’Eglise Réformée de Paris Annonciation, ancien étudiant de Pierre Courthial.

[2] P. Wells, doyen de la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence, a été collègue de Pierre Courthial depuis la fondation de la Faculté.

[3] Clément de Rome, Epître aux Corinthiens, 36.

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