Un réformateur sous le microscope
Martin Bucer (1491-1551) ou le navire échoué
Gottfried HAMMANN*
Il est né à Sélestat, en Alsace, le 11 novembre 1491; il était fils et petit-fils de tonnelier. Il est mort le 28 février 1551 à Cambridge, en Angleterre. Entre ces dates se profile une vie de Réformateur, mouvementée, lourde de projets, théologiques et ecclésiologiques, de succés et d’échecs. Son nom: Martin Bucer.
I. Reflet d’une époque
Qui est cet homme dont la postérité oubliera quasiment tout durant trois siécles? Cet homme, dont l’empereur Charles Quint loua l’irénisme et la compétence « œcuménique », comptant sur lui pour éviter le pire dans la division de l’Eglise d’Occident, mais qui, à l’opposé, connut la disgrâce, l’exil à la fin de sa vie, au point que ses restes même ne connurent pas de repos, furent déterrés par les partisans de la trés « catholique » Marie Tudor, dite « la sanglante », condamnés pour hérésie, aussi incroyable que cela puisse paraître, brûlés et dispersés au fil des eaux…
L’homme refléte, durant toute son existence mouvementée, les caractéristiques d’une époque, celle de la Réformation. Epoque marquée par les tergiversations, les hésitations, les changements de cap et d’opinion, les reniements et les retours, bien plus que par les positions définitivement arrêtées. Marquée aussi par l’émergence lancinante puis étonnamment rapide d’une pensée nouvelle, d’une nouvelle maniére de faire de la théologie, d’organiser l’Eglise, au point que les forces de la diversité l’emporteront finalement sur celles de l’uniformité, voire de l’unité.
Martin Bucer, peu enclin à reprendre l’entreprise familiale de tonnelier, attiré davantage par la réflexion théologique que par le commerce du vin d’Alsace, a 15 ans lorsque son grand-pére, soucieux de lui ouvrir le chemin des études, le fait entrer chez les dominicains de Sélestat. Il y ronge son frein durant une dizaine d’années – la nécessité fait le moine! dira-t-il plus tard – jusqu’à ce que le destin lui permette de déménager chez ses fréres d’ordre de Heidelberg, où il rencontre en 1518 Martin Luther, alors au début de sa carriére publique de Réformateur.
La dispute de Heidelberg marque, en fait, la conversion de Bucer aux idées « martiniennes »: la théologie de Luther, dans ses affirmations fondamentales – priorité de l’Ecriture sur la tradition, justification par la foi seule, primauté de la théologie sur l’ecclésiologie traditionnelle – fait désormais partie de sa propre pensée. Lors de cette fameuse dispute de Heidelberg, en 1518, il croit trouver en Luther celui qui exprime parfaitement ses propres tourments théologiques. Jamais il ne doutera de cette connivence existant entre lui et son confrére réformateur; toujours et en dépit de tous les propos parfois perfides, souvent blessants du Wittembergeois à son égard, il se considérera redevable de cette dette envers lui: s’il est devenu à son tour réformateur, c’est à Luther qu’il le doit et à lui seul, répétera-t-il toute sa vie durant.
II. Une vie d’Eglise au cœur de la « chrétienté »
En 1521, il sort de son ordre, quitte l’habit, est officiellement relevé de ses vœux monastiques, passe quelque temps auprés des chevaliers Franz von Sickingen et Ulrich von Hutten, derniers baroudeurs de la féodalité momentanément revigorée par l’humanisme. Il se marie avec Elisabeth Silbereinsen, une moniale comme lui nouvellement défroquée. Mal lui en prend: une procédure d’excommunication est immédiatement lancée contre lui par l’officialité épiscopale de Spire. Pourchassé, il se réfugie avec sa femme, enceinte de surcroît, à Strasbourg, ville dont son pére posséde le droit de citoyenneté. Ainsi commence-t-il dans la cité alsacienne une longue carriére (de vingt-trois ans) comme pasteur et réformateur. C’est de là qu’il rayonnera dans une grande partie de l’Europe, à cheval ou par correspondance, faisant de sa ville l’un des centres de la « Réformation ».
Ce rôle de plate-forme du mouvement réformateur, Strasbourg le jouera à merveille pour Bucer, tant vers l’intérieur de l’Eglise strasbourgeoise que vers l’extérieur. Dorénavant, son expérience de Réformateur se confond avec la marche réformatrice de la cité strasbourgeoise. C’est là, dans cette connivence et cette osmose entre un homme et sa ville, un trait courant de la Réformation, vérifiable chez Luther, Zwingli, Farel, Calvin et bien d’autres encore.
L’intérieur d’abord! Bucer, dés 1523, s’attelle à la tâche d’introduire dans la cité les idées luthériennes. En l’absence de l’évêque, non résidant depuis plusieurs décennies, le magistrat, habilement favorable au mouvement, s’attribue des prérogatives jusque-là liées à l’autorité épiscopale et confére à Bucer un droit de prédication, en latin d’abord, puis en allemand. Naîtra de là une alliance implicite entre le Réformateur et l’autorité civile, pour le meilleur et pour le pire, caractéristique de cette forme de protestantisme en train d’entrer dans l’histoire. Dans son projet d’Eglise, Bucer attribuera au magistrat un rôle ministériel incontournable, posant ainsi les fondements ecclésiologiques d’une Eglise « multitudiniste » dont les membres sont à la fois ceux d’une Eglise « corps du Christ » et ceux d’une société dite « de chrétienté ». Les Eglises issues de la Réformation porteront ultérieurement les effets de cette conception de l’Eglise: selon Bucer, l’Eglise réformée ne saurait être une Eglise dite « libre ». Elle a sa place, son rôle, sa mission inaliénable envers l’ensemble de cette société dont l’autorité civile est appelée (par Dieu), qu’elle le reconnaisse ou non, à être la collaboratrice des autorités ecclésiales.
Dés le début de son ministére de Réformateur, Bucer affiche cette particularité: l’Eglise est plongée au cœur d’une société toujours à évangéliser. Eglise et chrétienté sont indissolublement liées. Entre les deux, elles incluent toute l’humanité. Leur tâche est en permanence une tâche missionnaire.
Comme les disciples pêchant toute la nuit, nous devons sans relâche travailler à cette pêche pour laquelle le Christ nous a appelés, attentifs à jeter nos filets partout, à tous les endroits des riviéres et des lacs du monde, par tous les temps, par tous les moyens, en éveil quand les autres dorment, cherchant à sortir les poissons de leurs eaux mortelles pour les plonger dans le vivier de Dieu1.
Dans sa pensée comme dans son destin, Bucer porte à la maniére d’un stigmate cette plaie chronique issue de son siécle et jamais cicatrisée depuis, qui ne cesse de se déchirer, entre la vision d’une Eglise responsable de toute la société humaine et celle d’une Eglise repliée sur elle-même en marge de « l’autre » humanité, une Eglise inclusive ou une Eglise exclusive. Lui-même ne tranchera jamais ce nœud gordien, préférant défendre l’idée d’une Eglise à la fois l’une et l’autre, à l’image de la mission que le Christ lui-même semble avoir confiée à ses disciples2.
III. Pasteur au milieu des choux…
Les années 1520, à Strasbourg en tout cas, ne sont pas encore des années de réforme de l’Eglise au sens étroit du terme, c’est-à-dire de réorganisation et de restructuration de l’Eglise établie; ce sont les années d’un mouvement réformateur contestataire à l’intérieur des structures ecclésiales d’obédience romaine, toujours encore en place et déterminantes pour la vie quotidienne des fidéles. Les pasteurs sont des prêtres, le culte reste la messe traditionnelle et ce jusqu’en 1529.
En 1524, en tant que prêtre séculier, Martin Bucer est nommé « pasteur » d’une des sept paroisses de la ville, celle de Sainte-Aurélie, communauté de la corporation des maraîchers. Il comprend sa tâche comme celle d’un prédicateur d’abord. C’est d’ailleurs en tant que tel qu’il y est nommé par les maraîchers, mécontents de l’inculture théologique de leur curé et désireux d’avoir à leur tour un prédicant bien à eux.
Le fait est d’importance, pour Bucer et pour la Réformation en général. Ses paroissiens attendent de lui qu’il leur parle de leurs choux (!), de ce qui fait leur vie. Bucer en est conscient, il entre dans cette attente, prêche effectivement à ses jardiniers, fait allusion à leurs choux – on en a des traces même dans son premier traité! -, c’est-à-dire qu’il confére à leurs soucis quotidiens une signification théologique. Tel est le nouvel art de l’interprétation et de la prédication, cet art dans lequel tous les Réformateurs passeront maître. En contrepartie, les paroissiens maraîchers sont prêts à défendre leur prédicateur contre tous ceux qui, autorités ecclésiastiques traditionnelles en tête, voudraient les frustrer dans leur attente du « vrai Evangile ».
Bucer expérimente ainsi, par son ministére paroissial au cœur des problémes de ses fidéles, que la Réformation, pour être une réforme véritable, doit avoir sans cesse des répercussions pratiques. Dés lors, il devient un pragmatique et le restera toujours, n’hésitant pas à changer d’avis ou d’orientation quand la pastorale de ses ouailles l’exigera. Les historiens ont souvent relevé ce côté changeant de Bucer, qui n’est jamais devenu un théoricien et n’a pas voulu l’être. Une part de l’incompréhension dont il est l’objet dés son vivant, en particulier parmi ses confréres théologiens, est due à ce côté déterminant de son personnage. Jamais il n’aimera les positions trop tranchées.
Néanmoins, il n’en est pas moins théologien. Dés son premier traité – il en rédigera prés de 150 -, intitulé Que personne ne vive pour lui-même mais pour les autres…, traduit en français sous le titre Traité de l’amour du prochain, il développe une pensée dans laquelle sa vision de l’homme (l’anthropologie) est étroitement liée à une théologie de la création. Le salut consiste pour tout humain à être rétabli dans le projet initial du Créateur, projet de bonheur et de « royaume des cieux » abîmé par le péché originel, perturbé depuis lors, irréparable sans l’œuvre unique du Créateur, telle qu’elle est réalisée en Jésus le Rédempteur; projet auquel l’homme, sauvé en Jésus-Christ, est appelé à collaborer. Car l’homme est le seul être de la création dont la vocation est non pas de vivre pour lui-même, mais pour les autres.
« Vivre autrement en vivant pour les autres », voilà selon Bucer le sens de toute existence humaine. Le service dans l’amour-charité est le seul objectif digne de l’homme sauvé; il est l’antidote de l’égoïsme, la vraie vie redevenue possible.
C’est pourquoi j’ai écrit ce petit traité destiné à exhorter selon l’Ecriture à ce que nul ne vive pour lui-même, mais pour son prochain, et à montrer comment nous pouvons y parvenir, c’est-à-dire arriver à l’état de la perfection qui nous est accessible ici-bas. (…) Que le Pére de toute grâce veuille accorder par notre Seigneur Jésus-Christ que nous ne nous contentions pas de parler de ces choses. Car le royaume de Dieu consiste en puissance, et non en discours (…) Et que vous écoutiez la voix de votre véritable et unique pasteur Jésus-Christ, afin que vous progressiez dans la foi et deveniez parfaits dans l’amour et que vous ne viviez aucunement pour vous-mêmes, mais pour votre prochain, et par lui pour Christ3.
Toute la pensée théologique de Bucer se situe dans cette perspective. On comprend dés lors l’importance de l’éthique dans son œuvre. La sanctification est l’un de ses motifs privilégiés: l’homme sauvé en Christ doit « porter des fruits », attester par sa maniére de « vivre autrement » qu’il est bel et bien introduit dans le processus du nouveau « royaume ». Car l’éthique a besoin non seulement d’un souffle rénovateur de l’humain (le Saint-Esprit), mais encore d’un lieu, d’un espace, d’un cadre de vie dans lesquels ce vivre autrement puisse trouver sa concrétisation quotidienne. D’où l’importance que Bucer ne tardera pas à attribuer à l’Eglise en tant que lieu de la vérification de « la vie en Christ ».
IV. L’Eglise comme lieu de la vie chrétienne
En 1529, Strasbourg abolit la messe traditionnelle. Pour Bucer, la Réformation n’est dés lors plus seulement un mouvement de pensée, mais un projet de réforme « de l’Eglise ». L’Eglise traditionnelle, d’obédience et de structure romaines, est démontée; dorénavant, il faut reconstruire. Les deux autres décennies de son activité strasbourgeoise (les années 1530 et 1540) seront consacrées à la réalisation de son projet ecclésiologique. Il va, par le chantier qu’il ouvre, marquer du sceau de sa conception de l’Eglise non seulement celle de la cité alsacienne, mais encore d’autres lieux, trés largement à la ronde, en particulier Genéve avec Jean Calvin, dont il sera l’inspirateur principal sur ce plan.
Dés 1530, lors de la diéte impériale d’Augsbourg, il précise les points particuliers de son projet ecclésiologique: simultanéité de l’aspect multitudiniste et professant vécue dans la paroisse et dans de « petites communautés chrétiennes » créées à l’intérieur de celle-là; pluralité des ministéres; collaboration ministérielle avec l’autorité civile; discipline ecclésiastique basée sur des ordonnances énoncées par le magistrat; restructuration des paroisses; synodes réguliers composés de délégués laïques et des « pasteurs »; formation catéchétique tant des enfants que des adultes; baptême des enfants complété par une « confirmation » nouvelle formule; tentatives de conciliation « œcuménique » tant avec les dissidents de la Réformation magistérielle qu’avec l’Eglise traditionnelle: tels sont les accents majeurs de son projet.
Toute son activité théologique, pastorale, littéraire, diplomatique leur est consacrée. Bucer est convaincu que l’Eglise en voie de réformation sera conforme à ce type ou ne sera pas. L’unité ecclésiale ne pourra être sauvée que dans la mesure où toute l’Eglise d’Occident sera réformée dans ce sens. Car le chemin de la « perfection » telle qu’il l’a définie au début de son séjour strasbourgeois a un urgent et indispensable besoin d’un tel cadre ecclésial pour prendre forme. Priver les chrétiens de ce lieu de « progression » qu’est l’Eglise réformée, c’est les priver de la possibilité d’actualiser jour aprés jour leur salut.
A suivre cette pensée, on comprend l’insistance presque lassante de Bucer sur ce théme; tout le reste lui est soumis. Par souci ecclésiologique, il est prêt à bien des compromis, à la limite de ce que ses collégues réformateurs, Luther en tête, sont prêts à concéder.
Bucer? – dit de lui le Wittembergeois, dans les années 1540 – un coquin enjôleur! Il a perdu chez moi toute crédibilité. Plus jamais je ne lui ferai confiance. Il m’a trop souvent trompé. Récemment, à la diéte de Ratisbonne, il s’est comporté de triste façon, voulant jouer le médiateur entre moi et le pape, sous prétexte qu’il serait tellement triste que tant d’âmes soient perdues à cause d’un ou deux articles de foi! Il voit les choses de maniére trop politique, pensant qu’elles sont tributaires de l’époque, pouvant être changées au gré du temps…
V. Quand le navire s’échoue…
Mais Bucer a mis la barre trop haut. Il veut aller trop vite en besogne, fait preuve de plus en plus d’impatience au fil des ans. Le poids du « monde » pése trop lourd. Les politiciens tergiversent trop souvent. Preuve que le diable marque des points, que « les temps sont de plus en plus mauvais »… Les exigences éthiques et ecclésiologiques hypothéquent le projet de l’intérieur. L’impératif tant prôné – tu dois, il faudrait! -, la perfection si souvent martelée s’essoufflent. L’indicatif cette expression d’un présent vieux et lourd de tant d’aléas obstinés – le monde est comme il est, non comme il devrait être! -, semble s’alourdir encore. A l’extérieur, les contingences de la politique impériale et papale en sapent les premiéres réalisation. La tentative de Bucer ne tient plus que par l’obstination de son auteur ou par les accommodements opérés par d’autres (Calvin, par exemple).
Le ciel bucérien s’assombrit. Dés 1540-41, ses entreprises naguére couronnées de succés s’enlisent. Il a beau se démener davantage encore, voyager inlassablement à travers l’Europe, écrire de maniére plus incisive et plus longuement encore: rien n’y fait! Son projet colporté par son activité débordante irrite de plus en plus, agace même Philippe de Hesse, prince et chef de file des protestants de la Ligue de Smalkalde. Ce dernier s’enlise lui aussi, mais dans une affaire de bigamie qui fait la joie des adversaires. La ligue est militairement défaite en 1546-1547. C’est la défaite même de Bucer. Son navire ecclésial, symbolisé par l’ultime tentative des « communautés chrétiennes », ces petites Eglises de maison au sein des grandes paroisses, chavire.
Chassé de Strasbourg en avril 1549, il part en exil, à Cambridge. Le catholicisme romain a regagné la ville, se partageant l’enjeu avec ce qui reste du projet bucérien. Le magistrat et les collégues de Bucer sauveront la mise en se démarquant de leur Réformateur, se repliant sur un luthéranisme pur et dur. De quoi se mettre sous la protection de la Paix d’Augsbourg et de ses clauses de reconnaissance de la Réformation allemande.
Déçu, Bucer tente de relancer le projet, une fois encore, en Angleterre. Mais le temps lui est compté. Le cœur y est encore, mais les forces font défaut. Il meurt deux ans aprés son départ de Strasbourg, se plaignant du brouillard anglais et des temps qui sont « mauvais… »
VI. Sous le sol, comme un rhizome…
Son projet pourtant, un temps perdu sous les sables de l’oubli, resurgira. Comme un rhizome, il travaillera le protestantisme, et ce jusqu’à nos jours. A la fin du XVIIe siécle, soit cent cinquante ans plus tard, Philippe Jacob Spener, « pére » du piétisme allemand, découvrira avec enthousiasme les écrits bucériens – non publiés encore! – sur les petites « communautés chrétiennes ».
L’intuition bucérienne d’une Eglise à la fois multitudiniste et professante, son insistance sur l’Eglise en tant qu’espace de communauté indispensable à la vie chrétienne, Eglise non seulement « invisible » mais vécue dans des formes quotidiennes et exigeantes de partage et d’amour-charité: ce sont là des réalités que Bucer n’a cessé de rechercher. Il avait la vision non seulement d’un protestantisme conçu comme mouvement théologique, culturel ou politique, mais d’un protestantisme porté par une Eglise forte, d’une Eglise réformée à la lumiére de l’Ecriture, ne faisant pas fi de sa vocation de corps du Christ, invisible certes, mais aussi et surtout visible. D’où le titre de son ultime traité sur l’Eglise, De regno Christi (Du royaume de Jésus-Christ), dans lequel il reprend peu avant sa mort tous les grands thémes de sa vision de la « vraie » Eglise, pour laquelle il a combattu de toutes ses forces, préfiguration, anticipation, espace de vie de la présence du Christ parmi les humains.
Indications bibliographiques
Pour la bibliographie plus ancienne (jusqu’en 1980), on pourra consulter Theologische Realenzyklopädie, VII (Berlin, New York, 1981), 268-270.
Ont paru depuis lors, entre autres études:
- Gottfried Hammann, Entre la secte et la cité – Le projet d’Eglise de Martin Bucer (Genéve, 1984), trad. all. Zwischen Volkskirche und Bekenntnisgemeinschaft (Stuttgart, 1989).
- Jacques Valentin Pollet, Martin Bucer, tome I: « Etudes »; tome II: « Documents » (Leyde, 1985).
- Martin Bucer Reforming Church and Community, ed. by D. F. Wright (Cambridge, 1994).
- Martin Bucer in Sixteenth Century Europe, Actes du colloque de Strasbourg (28-31 août 1991), tomes I et II (Leyde, New York, Cologne, 1993).
- Les Martini Buceri Opera omnia, dont la publication a commencé en 1950, continuent de paraître, tant les œuvres latines que les écrits en allemand. A paru récemment: Correspondance de Martin Bucer, tome III (1527-1529), Christian Krieger et Jean Rott, éditeurs (Leyde, 1995).
* G. Hammann est doyen de la Faculté de théologie protestante de Neuchâtel., où il enseigne l’histoire. 1 Martin Bucer, Commentaire desEévangiles synoptiques (1527).
2 Mt 28.
3 M. Bucer, Traité de l’amour du prochain (1523), préface.