Le XXe siècle : un regard chrétien

Le XXe siècle: un regard chrétien1

Os GUINNESS*

La qualité d’un homme politique est de pouvoir prédire ce qui arrivera demain, après-demain, la semaine prochaine… l’année prochaine; et, lorsque rien de tout cela ne s’est produit, de pouvoir dire pourquoi.

Si nous avions le temps, j’aurais aimé considérer le XXIe siècle avec l’idée que les gens s’en font aujourd’hui, tant il est vrai que toute idée de l’avenir dépend de l’appréciation que l’on fait de ce qui se passe dans l’immédiat.

Nous arrivons au terme du siècle le plus extraordinaire de l’histoire de l’humanité. Lorsque ce siècle a commencé, on l’a annoncé comme celui de l’homme arrivé à l’âge adulte. Mais lorsque Soljenitsyne en parle, en le considérant après coup, il estime qu’il a été celui de l’homme des cavernes, le siècle le plus terrible de tous les temps pour l’Europe, le siècle le plus meurtrier de tous lieux et de tout temps.

Je me propose de commencer en comparant – ressemblances et différences –1900 et 1999.

Au début du XXe siècle, les gens avaient, grosso modo, les mêmes craintes et les mêmes espoirs que les nôtres aujourd’hui, mais avec des différences d’intensité. L’espoir en 1900 était qu’après un XIXe siècle de paix relative, l’âge d’or allait vraiment commencer et qu’avant tout, la science, la technologie et la médecine allaient libérer l’homme des difficultés, des souffrances et des maladies qui l’avaient troublé depuis toujours. Il y avait également des craintes. Deux craintes particulières: celle d’une nouvelle décadence et celle d’un nouveau surpeuplement. On éprouvait aussi une crainte plus générale que le monde entrait dans une époque où les structures traditionnelles allaient commencer à s’effriter. L’avenir semblait appartenir aux forts et aux sans-scrupules, comme l’avaient prévu Marx, Nietzsche ou Darwin. Dans l’ensemble, pourtant, on était confiant, voire blasé.

En 1900, 65% du monde était sous domination européenne. Dans les années 30, ce chiffre s’est élevé jusqu’à 85%.

Il y avait aussi, à l’époque, ceux qui entrevoyaient la possibilité d’une catastrophe, sous l’effet d’une combinaison possible de l’accentuation des nationalismes et de la guerre.

En 1930, personne ne prévoyait que moins de dix ans après, on aurait la plus grande guerre de l’histoire de l’humanité et que l’Europe s’infligerait à elle-même la fin de sa domination mondiale.

En 2000, nous éprouvons également d’énormes craintes et de grands espoirs, mais avec d’autres perspectives. En disant cela, nous ne pensons pas seulement à l’Europe et à l’Occident, mais au monde entier. Les enjeux sont différents de ce qu’ils étaient en 1900. Nous ne nous intéressons pas seulement à l’avenir d’une seule civilisation, mais à l’avenir de la race humaine entière.

En 1900, la religion occupait une place importante dans la formulation de l’espoir que l’on pouvait avoir dans l’avenir. Aujourd’hui, chez l’élite intellectuelle, elle est un problème et, pour presque personne, une source d’espoir.

Voici, de façon schématique, quelques propositions destinées à présenter une sorte de tableau rétrospectif du XXe siècle.

Première proposition

Le XXe siècle a été celui de grands accomplissements évidents:

• C’est le siècle d’un progrès scientifique et technologique extraordinaire. Il suffit de penser à la grande série de découvertes qui ont eu lieu: en 1897, on découvre l’électricité; en 1898, le radium; en 1900, la mécanique quantique; en 1905, la relativité. Il a fallu cinquante ans pour que ces découvertes fantastiques trouvent des applications. Autrement dit, ce siècle est celui de la physique.

On est passé du moteur à explosion, du premier vol avec les frères Wright en 1903 au premier alunissage et, ensuite, au vol spatial vers la planète Mars.

Depuis 1900, en matière de communication, on est passé de la radio transatlantique de Marconi à l’internet.

En médecine, on a enregistré des victoires remarquables qui ne sont rien en comparaison de la révolution biogénétique en cours.

• Autre réalisation peu glorieuse, c’est le côté meurtrier de ce siècle. En 1879, un savant américain a prédit que les frontières entre les races, les peuples, les couleurs… allaient disparaître. Ce siècle a été le plus terrible, le plus criminel pour l’Europe; le plus meurtrier pour l’histoire du monde. Dans les guerres, 100 millions d’êtres humains environ ont été tués: 12 millions lors de la Première Guerre mondiale, 55 millions lors de la Seconde Guerre et le reste dans des conflits régionaux sans nombre.

En matière de répression politique, 100 millions de personnes ont été éliminées, ne serait-ce qu’en Union soviétique.

• La troisième grande cause de mort, dont on parle le moins, est constituée par les conflits ethniques. L’élimination la plus rapide qui ait été enregistrée a eu lieu au Rwanda avec 800 000 tués en deux mois.

Ce type de problèmes est à l’origine de la guerre de 1914-1918, qui a commencé à Sarajevo.

C’est un fait étonnant que, parmi les Etats du monde qui existaient en 1914, huit seulement dans le monde entier – les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Suisse, la Suède et quelques pays du Commonwealth – n’ont pas connu, depuis lors, un changement de gouvernement par la force.

• La transformation de la vie sur terre. La population du monde a triplé en passant de 2 à 6 milliards de personnes. L’urbanisation affecte le monde entier. En 1900, l’espérance de vie était de 45 ans; aujourd’hui, grâce aux systèmes de santé publique elle est passée à 63 ans. Il y a eu une accélération époustouflante des générations et une modification des rôles respectifs des deux sexes. A noter aussi l’effondrement des structures traditionnelles, notamment de la famille; les pressions sur l’environnement, des éléments de la faune et de la flore qui disparaissent et des combustibles qui polluent et transforment l’atmosphère. A travers les armes biologiques et nucléaires est né le spectre de la destruction de la race humaine.

Deuxième proposition

Il y a trois années clefs au XXe siècle:

• La première est celle de 1917-1918, pour des raisons évidentes: la fin de la Première Guerre mondiale, l’effondrement des empires féodaux et autarciques en Europe, la révolution russe et, aux Etats-Unis, l’abandon de l’isolement et l’installation de ce pays, pour la première fois, au centre de l’histoire mondiale.

• La seconde est 1945, avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’épuisement des démocraties européennes; la défaite du premier grand régime totalitaire du XXe siècle, le nazisme; la première bombe atomique et le retour des Etats-Unis au centre du pouvoir mondial pour y rester.

• La troisième année est 1989 avec la défaite du communisme, qui a commencé dans ses colonies lointaines avant d’atteindre son cœur. Une image du monde, qui va au-delà du conflit entre le monde libre et le monde totalitaire, se développe. On discute beaucoup de cela aujourd’hui. Les uns pensent que le monde va être conduit dans un deuxième siècle américain. D’autres disent que le siècle américain a commencé en 1917 et qu’il a pris fin depuis 1989. On le verra au siècle prochain.

Troisième proposition

Autrefois, en pensant aux pouvoirs, on faisait référence à des civilisations ou à des royaumes, à des leaders comme Alexandre, Jules César ou Napoléon. Désormais, plus de généraux ni de royaumes, mais trois grands pouvoirs révolutionnaires: la démocratie capitaliste et la technologie industrielle, les deux se sont conjointes dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle et ont fait de ce pays la première société mondiale au XIXe siècle. Une troisième force s’est ajoutée au XXe siècle et les Etats-Unis ont pris le relais: la communication, qui est passée du télégraphe à l’informatisation. Cela constitue le plus grand défi auquel la foi chrétienne ait jamais eu à faire face.

Quatrième proposition

Le monde va être mené par trois grands concurrents. En 1988, leur identité était claire:

• La démocratie occidentale, avec son arrière-plan judéo-chrétien, qui a conduit la marche en avant du monde entier.

• Le communisme soviétique, qui a complètement disparu et dont l’arrière-plan marxiste-léniniste avait une position ambivalente vis-à-vis de la modernité. En un sens, on peut dire que le marxisme est tombé par la modernité.

• La troisième force en 1988 et la deuxième d’aujourd’hui est le capitalisme de l’Orient: Japon, Hong Kong, Singapour, Taïwan. Cette puissance a un arrière-plan confucianiste et bouddhiste et peut être concurrente de l’Occident. Les pays d’Orient disent qu’ils veulent bien le monde moderne, mais pas le monde occidental. Ils veulent faire à la façon orientale et non à la façon américaine. Ils veulent suivre Confucius, pas Christ.

La question, aujourd’hui, est de savoir qui va être la troisième puissance: sera-ce un certain équilibre avec le Moyen-Orient et l’Islam qui renaît sur les richesses du pétrole, ou bien la Chine qui se développe très vite?

Personnellement, je suis de ceux qui pensent que le maoïsme ne va pas durer plus de dix ans encore. Aussi la vraie question est-elle de savoir ce qui va guider la Chine dans les cinquante années à venir, après le maoïsme. La première étape sera peut-être, comme en Union soviétique, une étape de chaos; ensuite viendra l’étape intéressante de la bataille entre le bouddhisme et une foi chrétienne qui sort des ténèbres. Bien des savants estiment que, dans cinquante ans, la Chine pourrait bien être plus chrétienne que l’Occident.

Cinquième proposition

Les trois grandes forces de globalisation sont:

• Le capitalisme sans frontière. C’est une force extrêmement puissante qui crée une élite privilégiée dont l’idéologie est essentiellement conservatrice.

• Les universités internationales. Les idées qui y circulent sont semblables un peu partout dans le monde. Toujours élitistes, mais dans une direction différente: plus libérale, penchant à gauche, avec des idées communes sur l’environnement et sur la femme.

• La globalisation de la culture populaire. Colonisation Coca-Cola, etc., dont les effets sont partout semblables.

Sixième proposition

Trois transformations culturelles auront une influence très importante. Cela nous concerne, nous qui sommes des gens de foi, car dès que l’on affronte ces transformations, la foi est affaiblie.

• La révolution graphique, le passage de la parole à l’image. Le monde occidental avait en son centre la Bible et des livres de paroles; maintenant, avec le développement de la photographie et de la photocopie, ce sont les images qui se répandent. Aujourd’hui, le mot, la parole sont devenus l’accessoire de l’image; ils ont perdu de leur autorité.

• L’ordinateur. En appuyant cinq fois sur la souris, vous pouvez avoir des connaissances pour lesquelles saint Augustin ou Calvin auraient donné n’importe quoi pour en disposer. On a au bout des doigts des informations qui auraient exigé des générations de moines copistes. Si la révolution graphique nous a fait passer du mot à l’image, la révolution de l’informatique le fait de la sagesse à l’information.

La sagesse a au moins deux choses que l’information moderne ne possède pas:

A) Elle a un cadre, un contexte, alors que nous ne disposons plus, bien souvent, que de faits superficiels et hors contexte. Autrefois, on estimait que la connaissance, c’était le pouvoir. Aujourd’hui, on a transformé tout cela en une sorte de divertissement; nous avons tellement d’informations que nous ne savons qu’en faire… en Angleterre, c’est devenu le trivial poursuit.

B) La sagesse avait une responsabilité éthique; autrement dit, ce qu’on faisait avec ce que l’on savait était l’important. Maintenant, nous savons tellement de choses que nous ne pouvons pas penser en faire quoi que ce soit. Un bibliothécaire du Congrès américain le dit ainsi: « Chaque individu a une information instantanée et, ainsi, est toujours à la page; pourtant, avec toutes ses connaissances, c’est un ignorant! » Il est exact que bien des jeunes ont des connaissances extraordinaires, mais ils manquent de sagesse.

• La révolution commerciale. Dans le monde moderne, la transformation porte sur le style. Le style est une très bonne chose en soi s’il exprime quelque chose de substantiel. Or, ce n’est pas le cas: il n’y a que le style. Dans le monde de la politique, à Washington, on dit: « La perception, c’est la réalité. » C’est l’image, l’emballage qui compte. Des études ont été faites sur les réactions des chrétiens à la prédication. Il y a cent ans, ils auraient réagi en fonction du contenu de la prédication; maintenant, on s’intéresse au style de celle-ci: le prédicateur sourit beaucoup, il raconte de bonnes histoires… on s’intéresse très peu à ce qu’il dit! C’est pourquoi, aux Etats-Unis, le best-seller le mieux vendu depuis vingt-cinq ans (plus que Billy Graham ou Charles Colson) contient un enseignement hérétique flagrant, mais son style en a assuré le succès: Bonjour, Saint-Esprit.

Septième proposition

Il existe trois pressions du modernisme précoce sur la foi au XXe siècle.

• La sécularisation peut représenter des choses différentes selon les personnes; pour moi, elle signifie de façon précise que, dans un monde technologique et scientifique, nous nous concentrons seulement sur le présent. Autrefois, ce qui était invisible n’était pas irréel. En fait, le monde invisible était plus réel que le monde visible. On interprétait le monde présent dans les termes du monde invisible.

Le monde moderne, en revanche, est le monde des cinq sens, on peut toucher, peser, sentir…

• La privatisation. Le monde moderne construit des compartiments. La foi prospère dans le domaine du privé et pas du tout dans le domaine public. Cela contrarie donc l’intégration de la foi dans la vie entière.

• Le pluralisme. L’expansion ouvre des choix et des changements, comme dans un supermarché, par exemple. Cela devient bien plus important dès lors qu’il s’agit de relations ou de foi. Des études récentes montrent qu’on traite les relations comme un produit de consommation, par exemple un mouchoir en papier. Bien des personnes font également cela avec les croyances religieuses, comme si tout était relatif.

Huitième proposition

• En tant que modernes, nous sommes particulièrement conscients du temps présent et nous n’avons presque aucune conscience du passé. Un Africain m’a dit: « Tous les Occidentaux ont des montres, mais ils n’ont jamais le temps! » Nous savons à quel point le temps est précieux. C’est ainsi, par exemple, que les économistes parlent du « coût des opportunités »: si vous n’étiez pas en train de faire ce que vous faites, qu’est-ce que vous pourriez faire ailleurs? et qu’est-ce que vous pourriez gagner en le faisant?

Deux personnes s’assoient pendant deux heures à une table pour prendre un verre de vin; le coût de cette « opportunité » perdue est de deux heures de bureau, soit 500 dollars. On commence donc à mettre des étiquettes de prix sur toutes sortes de choses, les relations par exemple. Et, en même temps, nous sommes pratiquement dépourvus de tout sens du passé. Un commentateur de la télévision a dit: « Grâce à CNN, les Américains savent tout sur les dernières vingt-quatre heures, mais ils ne savent pas grand-chose sur les vingt-quatre dernières années, et rien du tout sur les vingt-quatre siècles écoulés. » Le passé nous est présenté à Disneyland comme un divertissement, rien n’y paraît sérieux.

• Le corps. Si l’on s’occupe beaucoup du corps dans le monde moderne, on y a une notion beaucoup plus limitée des lieux, de l’espace. Tout ce qui concerne le corps fait l’objet d’études et est au centre des préoccupations, et en même temps on vit dans un monde virtuel qui ne prend pas au sérieux la localisation et l’espace. Aussi rien de surprenant à ce que l’internet corresponde à une sorte de techno-gnosticisme où l’esprit est tout et le corps rien.

• La liberté. La liberté est une grande préoccupation alors qu’on a perdu la notion de ce qu’elle est, à quoi elle sert.

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Voici encore quelques autres remarques rapidement. Si vous avez la foi, demandez-vous si elle possède les caractéristiques ci-après:

• L’exercice et la connaissance d’une réalité transcendante, indispensable pour faire face à la sécularisation. Bien des personnes sécularisées, des incroyants, qui quittent la caverne de Platon, sont à la recherche de nouvelles formes de spiritualités. Malheureusement, trop de chrétiens leur ressemblent parce que leur théologie et leur vie manquent d’assises bibliques.

• L’intégration de la foi dans toute la vie, dans tous les aspects de l’existence. C’est ce qui permet de faire front contre la « privatisation », contre la tendance à l’intimisme de la foi. Là encore, la plupart des chrétiens en sont d’accord, mais ne le vivent pas concrètement.

• La persuasion, qui est l’antidote du pluralisme. Face à la multiplicité présentes des positions, il faut être capable de formuler de façon sensée et persuasive note foi, en découvrant de nouvelles manières de rendre témoignage.

Dernière proposition

Nos contemporains, le monde séculier qui nous entoure, ont trois raisons de faire confiance à l’avenir. Qu’en penser en tant que chrétiens?

• La confiance dans leurs prévisions. La mentalité des marxistes qui, autrefois, se disaient du « bon côté de l’histoire » est maintenant celle des Occidentaux capitalistes. Y a-t-il rien de plus fragile?

• La force de la psychologie. Dans les actions politiques, par exemple, on entend les gens dire, à maintes reprises: « Quoi qu’il arrive, je reste optimiste. » C’est là un fondement très peu solide.

• La confiance dans la Providence. Prenons l’exemple du président Abraham Lincoln; pour lui, la volonté de Dieu devait être accomplie. Tel était le fondement de sa confiance.

Il est bien vrai que des trois raisons qui viennent d’être énumérées, seule la dernière est solide.

En 1998, lors de l’affaire Clinton, huit personnalités du Congrès américain m’ont interrogé parce qu’elles se sentaient déprimées. Ces parlementaires avaient lu un de mes livres dont le sujet est l’espoir et ils m’ont demandé: « Pourquoi avez-vous de l’espoir? » L’un d’entre eux a fait la liste des vrais problèmes du moment et il a terminé par la remarque suivante: en cas d’inondation, le doigt d’un petit garçon bien placé dans la digue peut suffir à l’arrêter, mais face à une avalanche de boue comme celle à laquelle nous assistons aujourd’hui, que faire?

Voici le fondement de ma confiance:

• La souveraineté de Dieu. Rien, dans le monde moderne, n’est trop grand, trop imposant pour le Dieu souverain.

• Le précédent de l’histoire. On a, dans l’histoire, bien des exemples de civilisations, de cultures en déclin qui ont été transformées parce que des hommes et des femmes de foi ont agi et témoigné. C’est ce qui s’est passé à la fin du XVIIIe siècle.

• Les situations de crise sont des temps d’occasions à saisir. La situation s’aggravant dans bien des domaines, les gens s’ouvrent davantage et sont plus accueillants aux idées nouvelles. Telle a été mon expérience au cours des cinq dernières années dans mes relations avec les dirigeants en Europe et aux Etats-Unis.

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La fin du XXe siècle offre, aussi bien à l’Eglise qu’à l’humanité, la plus grande occasion qu’elles aient jamais eu à saisir. Pour l’Eglise, c’est une époque où les défis et les dangers n’ont jamais été plus grands. Aussi, que les gens de foi comprennent le caractère extraordinaire de ce temps et sortent dans le monde pour y manifester concrètement, en tous domaines, leur foi au Seigneur vivant!


1 * Os Guinness fait partie de l’équipe professorale du Trinity Forum, à Washington (Etats-Unis). Il organise et anime des séminaires, en Amérique et en Europe, pour cadres supérieurs et responsables politiques désireux de confronter les idées et les questions actuelles à la foi chrétienne. Conférencier très apprécié, il est l’auteur de quatorze ouvrages.

Ce texte est la transcription de l’enregistrement de la conférence qui a été donnée, le 17 novembre 1999, à la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence.

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