Encadrés

Touche pas aux puritains !

Partout, les puritains sont malmenés. Qui les a lus? Qui les connaît vraiment? Voici ce qu’écrit un spécialiste:

Les puritains du XVIIe siècle ont perdu presque chacun des combats dans lesquels ils se sont engagés. Ceux qui sont restés en Angleterre n’ont pas changé l’Eglise anglicane comme ils l’avaient espéré et ne sont même pas arrivés à réveiller une petite partie de ses membres; finalement, ils ont été exclus suite à la pression faite sur leurs consciences par l’opposition. Ceux qui ont traversé l’Atlantique ne sont pas arrivés à fonder une nouvelle Jérusalem en Nouvelle-Angleterre; pendant cinquante ans, leurs colonies ont survécu à grand peine, grâce à leur ténacité. Mais les victoires morales et spirituelles qu’ils ont remportées en restant doux, paisibles, patients, obéissants et pleins d’espoir en dépit d’oppositions permanentes et presque intolérables, leur ont mérité une place d’honneur dans le musée des croyants, dont la première galerie est occupée par les croyants d’Hébreux 11. C’est dans la fournaise de l’affliction que leur maturité de disciples a été comme purifiée et raffinée. Le grand évangéliste George Whitefield a écrit à leur sujet:

« Les serviteurs du Seigneur donnent le meilleur d’eux-mêmes lorsqu’ils écrivent ou prêchent étant dans l’épreuve (sous la croix); l’Esprit du Christ et sa gloire reposent, alors, sur eux. C’est cela qui a fait des puritains des lumières brillantes et étincelantes. Quand ils ont été chassés de leurs paroisses, ils ont prêché dans des champs, dans des granges et sur des chemins. Ils écrivaient et ils prêchaient comme des hommes investis d’une autorité particulière. C’est pourquoi jusqu’à aujourd’hui, ils parlent toujours avec une onction spéciale… »

J. I. Packer, Among God’s Giants: the Puritan Vision of the Christian Life (Eastbourne: Kingsway, 1991), 25.


HYMNE 2 DE S. AMBROISE

Splendeur de la gloire du Père,
de lumière portant lumière,
lumière, source de lumière
ô Jour illuminant les jours,

vrai Soleil, descends jusqu’à nous
scintillant d’un éclat sans fin,
répands en nos intelligences
la clarté de ton Esprit saint.

Prions également le Père
le Père à la gloire sans fin,
le Père à la grâce puissante:
qu’il chasse les faux pas coupables,

qu’il nous inspire l’énergie,
émousse la dent de l’envieux,
qu’il réconforte dans l’épreuve,
donne la grâce d’accomplir;

qu’il gouverne et dirige l’âme
en notre corps pur et fidèle;
que cette foi brûle et bouillonne,
bien loin des venins du mensonge.

Que le Christ soit nourriture
et notre breuvage la Foi,
que nous buvions dans la liesse
la sobre ivresse de l’Esprit!

Pase le jour dans la liesse!
Notre pudeur soit comme l’aube,
Notre foi comme le midi,
et que notre âme ignore le soir!

L’aurore avance sa course:
qu’Aurore tout entier s’avance,
le Fils tout entier dans le Père,
et tout le Père dans le Verbe!

Paris: Cerf, 1992, 184-186.
Extraits de P. Courthial, Le jours des petits recommencements (Lausanne: L’Age d’homme, 1996), 266.


« A DIOGNETE »,

œuvre dite La perle de l’antiquité chrétienne, écrit anonyme, entre 160 et 200. Extraits.

Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire; leur genre de vie n’a rien de singulier. Ce n’est pas à l’imagination ou aux rêveries d’esprits agités que leur doctrine doit sa découverte; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine humaine…

Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils participent à tout comme des citoyens et supportent tout comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche.

Ils sont dans la chair, maisne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et ils vainquent les lois.

Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît; on les condamne; on les tue et par là ils gagnent leur vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. On les méprise et dans ce mérpis ils trouvent leur gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers; ils sont persécutés par les Grecs et ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine…

Leur tradition n’a pas une origine terrestre, et ce qu’ils professent maintenir avec tant de soin n’est pas l’invention d’un mortel, ni ce qui est confié à leur Foi une dispensation de mystères humains. Mais c’est en vérité le Tout-Puissant lui-même, le Créateur de toutes choses, l’Invisible, Dieu lui-même qui l’envoyant du haut des cieux, a établi chez les hommes la Vérité, le Verbe saint et l’incompréhensible et l’a affermi dans leur cœurs…

Dieu ne nous a pas haïs, il ne nous a pas repoussés, ni tenu rancune, mais au contraire il a longtemps patienté, il nous a soutenus. Nous prenant en pitié, il a assumé lui-même nos propres péchés; il a livré lui-même son propre Fils en rançon pour nous, livrant le Saint pour les criminels, l’Innoncent pour les méchants, le Juste pour les injustes, l’Incorruptible pour les corrompus, l’Immortel pour les mortels.

Quoi d’autre aurait pu couvrir nos péchés, sinon sa Justice? En qui pouvions-nous être justifiés, criminels et impies que nous étions, sinon par le seul Fils de Dieu? O doux échange, opération impénétrable, ô bienfaits inattendus: le crime de la multitude est enseveli dans la justice d’un seul et la justice d’un seul justifie une multitude de criminels!…

Le salut se manifeste, les Apôtres comprennent, la Pâque du Seigneur approche, les temps s’accomplissent, l’ordre cosmique s’établit, le Verbe se plaît à enseigner les saints; par Lui le Père est glorifié, à lui la gloire dans les siècle des siècles. AMEN!

Henri Irénée Marrou, traducteur (« Sources chrétiennes », 195, extraits de P. Courthial, Le jours des petits recommencements (Lausanne: L’Age d’homme, 1996), 267-268.


UNE NOUVELLE BROCHURE DES ÉD. KERYGMA

Les éditions Kerygma viennent de publier une vingtième brochure sur un sujet d’actualité. Après le SIDA, l’homosexualité, les souffrance, les défis de la modernité, le nouvel âge, le rapport entre le christianisme et les autres religions, etc., voici

LA SEDUCTION DES SECTES

Les sectes font peur. Les médias alimentent celle-ci en braquant leurs projecteurs sur des abus bien réels: fanatisme, argent, esclavage, sexe, suicide, etc. Mais ils ne s’intéressent que peu aux croyances, aux conceptions de la vie et de la mort que professent les adeptes des mouvements sectaires. Dans cette brochure, le Dr William Hénon et le professeur Paul Wells présentent les méthodes des sectes, comment elles recrutent et manipulent; ils expliquent aussi en quoi leurs enseignements et leurs façons de vivre les distinguent des Eglises chrétiennes.
Autant d’informations utiles dans un domaine où prévenir vaut mieux que guérir…

Ed. Kerygma, 33, avenue Jules Ferry, F – 13100 Aix-en-Provence, 30 F franco,
CCP.: Marseille 2820 74 S. Catalogue sur demande.

Les commentaires sont fermés.