Encadrés
LA REVUE RÉFORMÉE, 33, av. Jules Ferry, F-13100 Aix-en-Provence
CCP: Marseille 7370 39 U
Jean CALVIN
Les Béatitudes, Trois prédications…………………………………………………. 20 F
Sermons sur la prophétie d’Esaïe 53………………………………………………. 30 F
. L’annonce faite à Marie………………………………………………………………. 20 F
. Le cantique de Marie…………………………………………………………………. 20 F
. Le cantique de Zacharie……………………………………………………………… 20 F
. La naissance du Sauveur……………………………………………………………. 20 F
Les 4 fascicules sur la Nativité………………………………………………………. 60 F
Roger BARILIER
Jonas lu pour vous aujourd’hui……………………………………………………… 20 F
Théodore de BÈZE
La confession de foi du chrétien…………………………………………………… 25 F
Les vingt-deux chants du Psaume 119……………………………………………. 25 F
J. DOUMA
L’Eglise face à la guerre nucléaire………………………………………………….. 30 F
Biger GERHARDSSON (photocopies)
Mémoire et manuscrits dans le judaïsme rabbinique
et le christianisme primitif (Adaptation de J. G. H. Hoffmann)……………………….. 20 F
Rudolf GROB
Introduction à l’évangile selon saint Marc
Présentation de J. G. H. Hoffmann…………………………………………………….. 20 F
Pierre MARCEL
Calvin et Copernic, La légende ou les faits?
La science et l’astronomie chez Calvin (210 pages)……………………………… 45 F
La confirmation doit-elle subsister? Théologie de la confirmation………………. 20 F
L’actualité de la confirmation……………………………………………………….. 20 F
L’humilité d’après Calvin…………………………………………………………….. 20 F
A l’école de Dieu, catéchisme réformé……………………………………………….. 20 F
« Dites notre Père », la prière selon Calvin…………………………………………. 20 F
La communication du Christ avec les siens: La Parole et la Cène……………….. 20 F
John MURRAY
Le divorce (2e éd.)……………………………………………………………………. 30 F
Paul WELLS
Les problèmes de la méthode historico-critique………………………………….. 5 F
P. BERTHOUD, W. EDGAR, C. ROUVIÈRE et P. WELLS
Le mariage en danger………………………………………………………………… 20 F
Je te prie, ô mon cher Sauveur, de reprendre possession de moi!
Ta grâce seule peut le faire.
Je ne puis me sauver moi-même.
Je ne puis recouvrer ce qui est perdu.
Je ne puis me tourner vers toi.
Je ne puis te plaire ni sauver mon âme sans toi.
Si je compte sur ma propre force, je défaillirai complètement et je m’endurcirai dans la négligence de mes devoirs.
Je ferai mon centre en moi-même au lieu de le faire en toi et j’adorerai quelque idole façonnée par moi, au lieu de t’adorer.
Toi, le seul Dieu véritable et mon créateur, si tu ne m’en empêches par ta grâce! O mon cher Seigneur, entends-moi!
J’ai assez vécu dans cet état flottant, indécis et médiocre.
Je veux être ton fidèle serviteur.
Je ne veux plus pécher.
Sois miséricordieux envers moi, et fais qu’il me soit possible, par ta grâce, de devenir ce que je sais que je devrais être.
Amen.
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John Henry Newman (1801-1890), Méditations et prières (Paris: Gabalda, 1934), 190-191. Né dans une famille évangélique, Newman a été gagné à la cause anglo-catholique à l’Unversité d’Oxford. Reçu dans la communion romaine en 1845, il est devenu cardinal en 1879. Il est connu pour ses essais et, en particulier, son Apologia pro vita sua et son livre sur Le développement de la doctrine chrétienne.
Père céleste!
C’est de ta main que nous voulons tout recevoir.
Tu l’étends, ta main puissante, et elle prend les sages dans leur folie; tu l’étends, ta main puissante, et les mondes passent.
Tu l’ouvres, ta main compatissante, et elle rassasie abondamment tout ce qui vit. Et, si parfois tu sembles la retirer de nous, nous savons pourtant que tu la refermes seulement pour y cacher une bénédiction d’autant plus surabondante.
Nous savons que tu la refermes seulement pour la rouvrir et rassasier abondamment tout ce qui vit.
Seigneur!
Toute créature tourne vers toi ses regards et attend de toi sa nourriture et sa subsistance.
Tu ouvres ta main compatissante et tu rassasies tout ce qui vit. Tu entends le cri de la bête, tu prêtes l’oreille à la plainte de l’homme.
Ceux à qui tu as beaucoup donné élèvent leurs pensées vers toi, car ils savent que tout vient de toi, et nulle abondance ne rassasie si elle ne vient de toi.
De même, ceux à qui tu as peu donné, savent que nul don venant de toi n’est si modeste qu’avec ta bénédiction il ne soit surabondant.
Amen.
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Soren Kiekegaard, prières du 4 septembre 1839 et du 25 juillet 1841 (extrait du Journal) dans Prières et fragments sur la prière (chez le traducteur P. H. Tisseau, Bazoges-en-Pareds, 1937), 6-7. Kiekergaard, mort en 1855, a insisté sur la foi comme engagement personnel, contre la systématisation stérile du christianisme de son époque.
page
Tu le vois, Dieu tout-puissant, par nous-mêmes nous n’avons aucune force pour nous défendre.
Veille sur nos âmes et sur nos corps; pour que notre corps soit préservé de tout danger et notre âme purifiée de toute pensée mauvaise.
Par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Amen.
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Prière du troisième dimanche de Carème, dans Le livre de la prière commune (New York: Church Hymnal Co., 1983).
Jésus-Christ revêt la personne des pauvres, il veut prendre sur soi, s’il faut ainsi dire, tout ce que nous ferons en leur faveur. Quelle est la raison de cette conduite? Si les pauvres lui sont si chers, pourquoi les laisse-t-il souffrir? Et s’il les laisse souffrir, pourquoi dit-il qu’ils lui sont chers? Mes frères, c’est pour nous mettre à l’épreuve, c’est pour épurer notre amour.
S’il venait à nous avec la pompe de sa gloire, entouré du « feu dévorant », précédé de la force et de la majesté, accompagné de ses séraphins et de ces « dix mille milliers qui sont continuellement devant lui »; s’il venait dans cet appareil nous demander un verre d’eau, un morceau de pain, un peu d’argent, qui de nous pourrait lui refuser sa demande? Mais cette marque de notre amour serait suspecte, ce serait un mouvement excité par l’éclat de sa majesté, plutôt qu’un mouvement d’un vrai amour dont nous serions animés. Il n’est pas étonnant qu’un roi soit respecté au milieu de sa cour et sur son trône. La majesté éblouit, l’idée du pouvoir suprême met en mouvement, s’il faut ainsi dire, toutes les puissances de notre âme; mais s’il survient quelque disgrâce à ce roi, s’il est exilé de ses Etats, abandonné de ses sujets, alors il éprouve quels sont ses vrais amis, et il leur prépare mille récompenses.
Voilà l’image de Jésus-Christ. En vain, abattus au pied de son trône, lui disons-nous mille et mille fois: « Seigneur, tu sais que je t’aime »; c’est peut-être l’amour pour les bienfaits, et non l’amour pour le bienfaiteur qui nous dicte ces paroles. Exilé de sa cour céleste dans la personne de ses membres, abandonné de ses sujets, couvert de haillons, logé dans les hôpitaux, il vient éprouver ses véritables sujets, il sollicite leur compassion, il leur présente ses misères, il leur dit en même temps qu’elles ne doivent pas être éternelles, qu’il doit être rétabli un jour et qu’alors il récompensera leur soin par une félicité éternelle: et c’est l’idée de ce texte: « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. » Grand motif à la charité, poids immense sur une âme qui aurait quelque étincelle de ferveur et quelque ombre de générosité!
Jacques Saurin (1677-1730)
Sermons choisis (1834), pp. 17-18.
Christ a voulu être homme parce qu’il a voulu mourir pour nous racheter et que, s’il n’eût pris de nous une chair mortelle, il était par lui-même immortel et impassible. Christ n’a pas pris son humanité dans le ciel et ne s’est point fait un corps d’une substance céleste pour venir paraître au monde d’une manière qui fît briller en sa chair même quelque chose de plus qu’humain, parce qu’il a voulu être notre frère, semblable à nous en toutes choses, excepté le péché, et que, pour nous racheter selon la loi, il fallait qu’il fût notre proche parent, par conséquent tiré du même sang que le nôtre. Ses infirmités sont à notre consolation, parce que, sachant qu’il a été tenté comme nous, nous savons qu’il est puissant pour secourir ceux qui sont tentés. S’il n’eût point eu une nature absolument semblable à la nôtre, nous n’oserions tirer de conclusion de lui à nous, pour espérer l’immortalité et la gloire à laquelle il a été élevé. Christ enfin a voulu naître malgré tout ce que la naissance présente de bassesse…
…Mais plus l’abaissement est profond, plus l’amour qui le produit est admirable; plus il est descendu, plus sa charité paraît élevée. Voyez comme le Père nous a aimés, puisqu’il nous donne son Fils, et qu’il nous le donne de telle manière qu’il semble qu’il l’abandonne à tout. Voyez comme ce Fils nous aime, puisqu’il n’a rien refusé pour nous…
…C’est pour nous qu’il est né, il nous a été donné. Ah! il n’avait pas besoin de naître pour lui-même, comme chaque homme qui ne sort du néant, ou qui du moins ne devient une portion de la société, un être vivant séparé des autres et jouissant d’une subsistance propre, que lorsqu’il sort des flancs de sa mère. Mais Christ n’avait qu’à se reposer éternellement dans le sein de son Père. Il y vivait dans la gloire et dans la félicité. Ce n’est donc pas pour lui, mais pour nous, pour notre profit et non pour le sien, qu’il est venu naître sur la terre. Voilà le privilège des hommes de pouvoir dire: Il nous est né, il nous a été donné. Quand l’ange annonça sa naissance aux bergers, il ne parla pas ainsi; il leur dit: « Je vous annonce une grande joie, c’est qu’aujourd’hui vous est né le Sauveur… »
…Quel présent! Quel excès de bonheur après notre chute! Un abîme de misère appelle un abîme de miséricorde. Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique.
Daniel de Superville (1657-1728)
Sermons sur divers textes de l’Ecriture, t. II.