Une autre fête des vignerons

Une autre fête des vignerons

Roger BARILIER*

Grandiose et populaire, le spectacle qui se donne en plein air à Vevey, près de Lausanne, tous les quarts de siècle, reflète une religiosité antérieure au christianisme. Cérès, Palès, Bacchus, Silène, Orphée, les satyres et les bacchantes sortent tout droit de la mythologie gréco-latine. Pour autant, je ne dirai pas, avec certains « évangéliques » purs et durs, que ce spectacle est païen, et donc à réprouver. Car il est bien clair que les fausses divinités qui s’y trouvent évoquées ne sont là que pour visualiser, donner forme aux saisons successives de l’année et aux divers travaux de la vigne qui s’y rapportent. Elles n’ont point pour la foule d’existence réelle, et les spectateurs ne leur offrent ni culte, ni sacrifice. Sans vouloir garantir les sentiments chrétiens de tous les participants à cette fête, on peut estimer que la plupart d’entre eux ont au moins un reste de foi religieuse, et qu’ils attribuent l’existence de la vigne, l’excellence de son fruit, comme les beautés de la nature en général, au seul vrai Dieu, Créateur si ce n’est Sauveur.

Il n’est donc certes pas défendu de vibrer aux vastes déploiements scéniques d’une fête comme celle des vignerons, de se remplir les yeux des chatoyants costumes et des mouvements réglés par une talentueuse mise en scène, de se garnir les oreilles d’une musique riche et entraînante. Dieu lui-même ne préfère pas pour nous la morosité à la liesse. On peut s’interroger pourtant sur la qualité du sentiment religieux qu’il est possible de ressentir au spectacle d’une pareille fête, de si haute tenue soit-elle.

Tout est machine et ressort, écrivait Chateaubriand, tout est extérieur, tout est fait pour les yeux dans les tableaux du paganisme… Qu’est-ce que tout cela laisse au fond de l’âme? Qu’en résulte-t-il pour le cœur? Quel fruit peut-on en retirer pour la pensée?

Essayons d’imaginer une Fête des vignerons qui laisserait tomber ces sempiternels dieux et déesses de papier mâché, pour s’inspirer de la Parole de Dieu unique et véritable, Père, Fils et Saint-Esprit.

Cela est possible, sans du tout sacrifier la vigne et les vignerons. Car ils sont présents, ô combien! dans le livre contenant cette Parole divine: l’Ecriture sainte. Celle-ci contient une septantaine de textes où il est question de la vigne, sans compter ceux qui parlent des vignerons, de la vendange, du raisin, du cep et des sarments, de la plantation, de l’arrachage, de la taille, des maux auxquels la vigne est exposée, des bienfaits qu’elle procure, et, bien sûr, de la remarquable boisson que produit son fruit: le vin. Et les leçons que la Bible donne à ce sujet, les pensées et les actions qu’elle suscite sont plus nombreuses et diverses que celles que dégageait la mythologie des Anciens.

I. La vigne et ses origines

Ces enseignements sont si nombreux et divers que nous ne pourrons en relever que quelques-uns dans les lignes qui suivent.

La première mention que l’Ecriture fait de la vigne apparaît au lendemain du récit du déluge1. C’est la vigne qui, après cette sorte de mort de l’humanité et de la création, est la première à en marquer le nouveau départ, le retour à la vie. Noé et sa famille, uniques rescapés du désastre, sont aussi les premiers à la cultiver. La pluie a cessé, le ciel se dégage, Dieu a pardonné à l’humanité rebelle et lui accorde un sursis. Pour l’attester, il fait apparaître à l’horizon un bel arc-en-ciel. La culture de la vigne est un autre signe de cette nouvelle chance accordée aux hommes.

Signe d’espérance donc. Mais le récit biblique de cet après-déluge présente encore deux enseignements. Le premier est que le vin, tiré de la vigne, est à la fois un bienfait et un danger. Consommé modérément, il « réjouit le cœur de l’homme et fait resplendir son visage »2. Il est bon pour la santé: Paul, bien plus tard, en recommandera l’usage à son disciple Timothée, pour favoriser la digestion3. Le Seigneur lui-même, pour accompagner ses délivrances et ses bontés envers les peuples, leur offrira « un festin de viandes grasses et de vins choisis et clarifiés »4. « Le bon vin réjouit Dieu et les hommes. »5 Mais, bu avec excès – Noé l’a appris à ses dépens – le vin étourdit, endort, fait perdre sa dignité d’homme et la maîtrise de soi6. La Loi divine en interdit l’usage aux prêtres pour qu’ils sachent toujours « distinguer ce qui est saint de ce qui est profane »7. De même, l’apôtre Paul en défend l’abus aux conducteurs spirituels8. Trop aimer le vin n’est pas sage9. C’est aussi s’appauvrir10. « Malheur à ceux qui courent après les boissons enivrantes et qui sont échauffés par le vin! »11 Et Paul fera écho à ces propos en disant aux fidèles en général: « Ne vous enivrez pas de vin, car il porte à la dissolution, mais soyez plutôt remplis du Saint-Esprit! »12

Pour en revenir à Noé, l’histoire de ses rapports avec le vin comporte une leçon d’un autre ordre. Ignorant l’effet négatif que pouvait avoir cette boisson nouvelle pour lui – le vin –, il s’est enivré et, ne sachant plus ce qu’il faisait, s’est partiellement dévêtu et a laissé voir sa nudité. Informé de ce scandale par un de leurs frères, Sem et Japhet, fils de Noé, prirent sur leurs épaules le manteau de celui-ci et, marchant à reculons, en couvrirent leur père. Bel exemple de décence et de pudeur, dont le cinéma et la télévision d’aujourd’hui devraient bien s’inspirer, eux qui ne peuvent pour ainsi dire pas montrer un film sans personnages dévêtus.

II. La vigne dans l’Ancien Testament

Le personnage biblique de Noé est généralement mentionné dans la Fête des vignerons. Mais, si je ne me trompe, c’est le seul de son espèce, et je suppose que les enseignements qu’on vient de lire ne seront pas présents à Vevey. Pas plus que ne sera présente la première moitié de la devise de ces lointains descendants de Noé que sont les moines cisterciens qui ont introduit la culture de la vigne sur nos coteaux: Ora et labora! (Prie et travaille!) Il est vrai qu’on voit mal l’espace scénique de Vevey se transformer en sanctuaire de recueillement…

Revenons dès lors à la Bible. Sans négliger le travail, seconde partie de la devise, ni toute la dimension « horizontale » de la vie, la Bible met en première ligne la dimension « verticale »: la prière, la relation avec l’invisible, la reconnaissance pour les bienfaits divins, la repentance pour nos propres méfaits. Or, cette relation est souvent représentée dans la Bible sous l’image de la vigne dont Dieu est le propriétaire et nous les vignerons.

La vigne, dans l’Ancien Testament, c’est le peuple élu, mais aussi les choses de ce monde, et notre vie même, que nous avons à gérer, à cultiver, et qui doit, comme le suggère cette image, porter du fruit. « Vivre à l’ombre de sa vigne et de son figuier » est le type même du bonheur et de la paix13. C’est l’état de la Terre promise et du peuple de Dieu, tant que ce peuple élève son âme à ce Dieu qui l’a choisi, et tant qu’il se conforme à cette volonté d’en haut qui s’exprime dans les Dix Commandements. Israël est alors une vigne fertile et généreuse14. Mais que ce peuple vienne à se détourner de son divin bienfaiteur et à rendre un culte à de faux dieux, alors les malheurs s’accumulent pour lui. Cette vigne qui est son pays, qui est lui-même, est déchiquetée par la grêle15, laissée sans soins, envahie par les chardons16, dévastée et privée de vendange17. Les chants de joie ne s’y font plus entendre18. Tels sont les châtiments, faciles à transposer de l’image au réel, de l’idolâtrie et de l’immoralité19.

L’idolâtrie. N’avons-nous pas aujourd’hui nos propres idoles, nos faux dieux: la science, la technique, l’argent, le sexe, les médias et quelques autres? L’immoralité. Les nouvelles ne nous annoncent-elles pas tous les jours des détournements, des prévarications, de l’injustice, de l’intolérance (ou au contraire l’abandon de toute règle), de l’infidélité et de la prostitution, en veux-tu en voilà? Notre vigne moderne est dans un état lamentable. Economiquement, politiquement, spirituellement et moralement, tout va mal, tout se déglingue et se détruit.

Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile… Il espérait qu’elle produirait des raisins, mais elle donna des grappes sauvages. (Es 5:1-2)

Heureusement que la Bible n’a pas que des perspectives aussi sombres. Il y a une espérance. Des possibilités de restaurer notre vigne massacrée et de la faire porter du bon fruit. Déjà le patriarche Jacob l’avait annoncé:

…Viendra le Pacifique,
Auquel les peuples obéiront…
Il attachera son ânon à la vigne,
Et au meilleur cep le petit de son ânesse,
Il lavera son vêtement dans le vin
Et son manteau dans le sang des raisins. (Gn 49:10-12)
III. La vignes dans les évangiles

Ce Pacifique, ce restaurateur, nous le connaissons. C’est Jésus le Christ. Et aussi le fils du propriétaire de la vigne.

Le voici qui, après un long temps de préparation, commence son ministère par un miracle qui a trait au fruit de la vigne: il change en vin ce qui n’était que de l’eau. Par quoi il rend service à l’hôte qui l’a invité pour un repas de noces et qui se trouve à court de boisson de table. Par quoi aussi, en opérant cette chose impossible aux hommes, il démontre qu’il est d’essence surhumaine, divine. Et par quoi encore, il annonce – car ici le vin est symbole de joie – la Fête des fêtes, la venue du Royaume de Dieu et du bonheur éternel. Mais peut-être y a-t-il dans ce vin l’évocation encore voilée du sang que Jésus versera bientôt pour nous, pour le pardon de nos fautes et pour notre salut?

Au cours de son ministère d’enseignement, Jésus parlera plusieurs fois de la vigne pour en tirer diverses leçons.

i) Dans la parabole des ouvriers dans la vigne20, il montre la gratuité de la bienveillance divine. Les ouvriers de la dernière heure reçoivent autant que ceux de la première heure. Apparente injustice! Mais en réalité preuve que Dieu ne nous traite pas selon nos mérites, mais selon les richesses surabondantes de sa grâce. Si d’ailleurs il nous récompensait dans la mesure du bien que nous avons fait pour lui et pour notre prochain, nous aurions tout à craindre pour notre avenir, car combien sont minces nos prétendus mérites, et combien épaisses nos lacunes, nos fautes, nos entorses à la Loi divine, et combien tangibles notre orgueil et notre égoïsme, nos tiédeurs et nos manques d’amour! « Les premiers seront les derniers, et (heureusement) les derniers seront les premiers. »

ii) Dans la parabole des deux fils21, ces fils que leur père envoie travailler à sa vigne, et dont l’un refuse d’obtempérer, mais y va quand même, et l’autre se soumet en apparence, mais finalement ne fait pas le travail demandé, il y a une sévère mise en garde contre une vie chrétienne toute en paroles et très peu en actes. Ceux qui obéissent à Dieu et servent les autres ne sont pas ceux qui disent, mais ceux qui font. « Les gens de mauvaise vie peuvent devancer les gens pieux dans le Royaume de Dieu. » Appel à l’humilité et à la repentance.

iii) Autre enseignement qui recourt aussi à l’image de la vigne: le Cep et les sarments22. Nos lecteurs le savent bien: les sarments (autrement dit nous-mêmes) ne peuvent porter du fruit (c’est-à-dire plaire à Dieu par une vie d’humilité et de service) qu’en demeurant attachés au cep (donc unis au Christ par la prière et la méditation de la Parole de Dieu, par la foi et l’amour). A défaut, ces sarments sont stériles, on les coupe et les jette au feu. On devine ce que cette menace peut cacher de terrible; mais qui la prend encore au sérieux, de nos jours?

iv) Dans la parabole des méchants vignerons, Jésus prédit le sort que vont lui faire subir les monteurs de cou (les pharisiens). Le maître de la vigne (autrement dit Dieu lui-même) envoie ses serviteurs (les prophètes) pour faire la vendange (récolter les fruits de conversion et d’amour). Mais les vignerons (les chefs religieux), qui veulent cette vendange pour eux seuls, chassent, maltraitent ou tuent ces serviteurs. Le propriétaire finit par envoyer son propre fils (Jésus-Christ), pensant que les vignerons le respecteront, mais ils lui font subir le même sort qu’aux serviteurs qui l’ont précédés. Ils en seront eux-mêmes châtiés sévèrement: la vigne (autrement dit le peuple de Dieu) leur sera arrachée et donnée à d’autres (la communauté chrétienne, l’Eglise). Mais en attendant, c’est donc le supplice de la croix qui s’annonce à l’horizon pour le fils du maître.

Et c’est bien ce que nous rapporte la suite de l’Evangile. Jésus est arrêté, sommairement jugé et exécuté. Or, peu avant sa mort, célébrant avec ses amis la Pâque de son peuple, il a fait une dernière allusion à la vigne et à son fruit. Elevant la coupe de vin rouge de ce repas, il fit de cette boisson l’image de son sang, de ce sang qu’il allait verser sur la croix. Et non seulement l’image, mais la communication réelle, à ceux qui en buvaient et à ceux qui en boiraient, de l’effet salvateur, pour les croyants, de ce sang versé: le pardon des péchés, la mort de la mort. « Celui qui boira de cette coupe vivra pour toujours. »23 De cette fête de la Pâque, qui commémorait la fin de la servitude temporelle d’Egypte, Jésus a fait l’annonce d’une délivrance beaucoup plus grande, et spirituelle: la fin de la servitude d’une vie de misère et limitée dans le temps. Puis, ajoutant la promesse d’une future transformation totale du monde entier et de la fin de toutes les détresses, il ajoute:

Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père. (Mt 26:29)

IV. La vigne dans les épîtres

Ce Royaume de Dieu, ce monde épuré de toutes les formes du mal, sans doute n’est-il pas encore réalisé maintenant. Il n’y en a guère que des aperçus épisodiques, quelques jalons, quelques signes avant-coureurs. Et c’est à nous, chrétiens, de donner ces aperçus, de poser ces jalons, de dégager ces signes. A nous de mettre en œuvre cette grâce que le Christ a déposée en nous, cette vie nouvelle née de sa croix et de sa résurrection. Et cette tâche à laquelle nous sommes appelés en attendant la fin des temps, les apôtres, dans les épîtres faisant suite aux évangiles, la désignent volontiers comme le devoir de « faire fructifier » cette impulsion au bien que le Christ a mise en nous. La vigne de notre vie doit « porter du fruit ». Des fruits, qui sont en somme la mise en pratique de ces Dix Commandements que Dieu a donnés à l’humanité pour que l’ordre et le bonheur commencent à y régner – ces commandements dont nous avons rappelé plus haut le mépris dans lequel ils sont tenus par le monde qui nous entoure. Ces fruits qui sont, notamment, « l’amour, la joie, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi »24.

Maintenant, dit en résumé le même apôtre, Paul, affranchis que vous êtes à l’égard du péché, et devenus les serviteurs de Dieu, le fruit que vous portez, c’est la sanctification, dont la vie éternelle est l’aboutissement. (Rm 6:22)

Quant à l’Apocalypse, qui nous transporte à cet aboutissement final, à cette apparition des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, c’est encore à l’image de la vigne qu’elle recourt pour nous en parler:

Un ange sortit et cria d’une voix forte à celui qui avait une faucille tranchante: lance ta faucille, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car ses raisins sont mûrs. (Ap 14:18)

V. Une autre Fête des vignerons

Ainsi s’intitulait mon article. Imaginais-je qu’on puisse mettre en scène, dans un spectacle grandiose comme celui de Vevey, l’enseignement biblique sur la vigne et tout ce qui s’y rapporte? M’est avis que ce ne serait pas absolument impossible. Certes, il y manquerait les rutilants costumes des déesses et demi-dieux de l’Antiquité. Mais les thèmes que nous venons d’évoquer se prêteraient à une musique de haute tenue. La puissance de Dieu, son amour et sa sainteté ont fourni dans le passé matière à de très beaux chants. Des danses ne seraient pas exclues: l’Ancien Testament nous parle de jeunes filles exécutant quelque farandole dans les vignes25. Et un metteur en scène imaginatif pourrait bien nous faire, avec la culture viticole telle qu’elle apparaît dans l’Ecriture, un théâtre à grand spectacle.

Mais rassurez-vous, si vous avez besoin de l’être! Ce n’est pas cela que je souhaitais. Une fête, oui, une réjouissance, c’est bien ce que la Bible nous offre. Mais c’est une fête intériorisante, et non extériorisante. Une fête qui n’est pas une simple distraction, mais qui donne à réfléchir, qui n’est pas seulement pour les yeux et les oreilles, mais pour l’esprit, le cœur et l’âme. Une fête qui soit faite non pour « s’éclater », mais pour s’approfondir. Rappelons-nous ce que disait Chateaubriand cité au début de cet article! Le spectacle – qu’il soit en rapport avec la vigne ou avec autre chose – est de l’ordre du plaisir, et certes Dieu ne nous pleure pas ce genre de satisfaction. Mais l’enseignement biblique est de l’ordre de « la seule chose nécessaire, qui ne nous sera pas ôtée ».

Tâchons de nous en souvenir et d’en faire notre profit!
PRIÈRE DES SARMENTS
« Je suis la vraie vigne gorgées de lumière
et vous êtes les sarments », et tout ensemble, fruits, sarments
Seigneur, vraie vigne, nous te prions, et Toi, la vigne originelle,
nous les sarments noueux et tordus. nous faisons la gloire du vigneron,
Nos vrilles se tendent et s’étendent ton Père.
pour s’accrocher partout
ailleurs que sur Toi. Donne-nous de vouloir
Nous donnons l’illusion toujours vivre de Toi.
de vivre par nous-mêmes Ne permets pas que nous soyons
tout à l’orgueil de nous croire jamais séparés de Toi.
les vignes éternelles. Aide-nous à accepter
la taille du vigneron.
Pardon, vigne unique enracinée Nous nous faisons gloire
dans la terre du vigneron, de nos longs jets de printemps
dans le royaume de sa vie, et de nos feuilles luisantes,
pardon, pardon d’oublier ne laissant plus aucune place
que la sève qui coule en nous pour les fruits à venir;
vient de Toi et de Toi seul, mais, au nom de l’essentiel,
Pardonne-nous d’oublier le vigneron vient tailler,
que par Toi seul, couper, émonder,
nous sommes reliés à la vraie vie, redresser, palisser,
ne faisant qu’un avec Toi. redonnant vigueur à notre élan
Coupés de Toi nous nous desséchons, et force au sang de Toi
nous tombons bois mort qui coule en nous.
sans feuille ni fruit,
et pourtant tu nous as chargés Fidèles à l’exigence de ta Parole,
d’être les porte-fruits nous serons en Toi et Toi en nous.
de la vigne du Père. Etendant jusqu’à l’infini la vraie vigne
C’est en nous que ta vie du Royaume éternel de Dieu ton Père,
prend force et beauté en Toi son Fils
en lourdes grappes par le souffle de l’Esprit.


* R. Barilier est un des anciens pasteurs de la cathédrale de Lausanne.

1 Gn 9:20.

2 Ps 104:15.

3 1 Tm 5:23.

4 Es 25:6.

5 Jg 9:13.

6 Ps 60:5; Os 4:11.

7 Lv 10:9.

8 1 Tm 3:3, 8; Tt 1:7.

9 Pr 20:1.

10 Pr 21:17.

11 Es 5:11.

12 Ep 5:18.

13 1 R 4:25; Mi 4:4, etc.

14 Ps 80:9-12.

15 Ps 78:47.

16 Pr 24:30.

17 Ez 15:2.

18 Es 16:9-11.

19 Es 5:1-6.

20 Mt 20:1-16.

21 Mt 21:28.

22 Jn 15:1-11.

23 Mt 26:28; Jn 6:54.

24 Ga 5:22-23.

25 Jg 21:21.

37

Les commentaires sont fermés.