Introduction

Le péché et la repentance

E. KRAAN*

Notre siécle souffre de la disparition des notions de péché et de repentance. Malgré notre intelligence de l’organisation des fonctions formelles de l’âme humaine, nous sommes démunis lorsqu’il s’agit de nous bien connaître nous-mêmes.

Depuis que, par les développements de la technique et de la culture en général, la vie est devenue plus facile, l’homme se sent moins misérable. Il estime n’avoir plus besoin de religion, de rédemption, de Dieu. Il se trompe gravement. Il se croit altruiste, alors qu’il est égoïste. Il s’imagine être pacifique; en réalité, il est querelleur. Il accroît continuellement ses dettes, aussi bien envers Dieu que vis-à-vis de son prochain.

Cette maladie du siécle atteint aussi la chrétienté. Nous bronchons tous de plusieurs maniéres chaque jour. Et nous n’avons pas toujours conscience de nos faux pas. Même si nous savons avoir commis quelque mal, nous l’oublions, nous nous pardonnons volontiers. Le chrétien, comme le disait Kierkegaard, établit parfois l’inventaire de ses péchés, mais il le fait avec de l’encre sympathique. Nous nous voyons meilleurs que nous ne sommes. Nous exagérons nos vertus et nous réduisons, cachons nos faiblesses. La conscience du péché ne conduit pas obligatoirement et toujours à la confession. Si les péchés sont confessés, ils le sont de façon souvent bien vagues. Ainsi, même pour les chrétiens les plus humbles, le jugement d’Anselme est valable: vous n’avez pas encore perçu tout le poids de vos péchés.

I. La repentance, la Loi et la foi

Le mot « repentance » ne fait allusion qu’au passé, alors que le mot néotestamentaire, metanoia, est plus riche. Il ne concerne pas seulement ce qui s’est passé irrévocablement; il évoque aussi ce qui pourra arriver. Bernard de Clairvaux, un des hommes les plus pauliniens du Moyen Age, a parlé paradoxalement du don des larmes.

Les larmes de la repentance sont un bienfait. Le mal se maintient, indéfiniment; il ne veut ni chanceler, ni céder. Il est douloureux de suivre une voie d’humiliation volontaire ou d’abnégation. Cependant, ce don des larmes est une bénédiction: au milieu de notre misére, un chemin de vie s’ouvre. Nous pouvons échapper au mal du péché et être sauvés. La repentance est un bienfait, non seulement désirable, mais aussi nécessaire. Sans elle, sans cette tristesse, pas de progrés dans notre conversion personnelle, pas de réforme de l’Eglise, pas de renouvellement des pays et des peuples. Elle est un des éléments indispensables de la foi. La vraie et entiére sagesse, comme le dit Calvin, comprend deux parties: en connaissant Dieu, chacun de nous se connaît aussi lui-même1.

Cette nécessité s’est accentuée aux XVIIe et XVIIIe siécle lorsqu’une orthodoxie morte a gagné du terrain, lorsque la situation spirituelle dans l’Eglise s’est aggravée, lorsque beaucoup de chrétiens se sont contentés d’une foi dite historique.

Les adeptes de Spener et d’autres prédicateurs piétistes partaient de la conviction que la semence de la grâce ne peut lever que dans les sillons tracés par le soc de la Loi. Un homme n’aura jamais besoin de l’absolution de l’évangile s’il n’a pas appris d’abord la réprobation de la Loi. La vie chrétienne commence toujours par une conviction profonde de misére, par une expérience douloureuse d’avoir une dette, par le vif sentiment d’être perdu. Il nous faut tous traverser une période d’angoisse, même de désespérance radicale, dans laquelle la sentence divine de mort « brûle » dans notre conscience.

Les pasteurs fidéles de ce temps faisaient entendre surtout les tonnerres, les malédictions du Sinaï, car il fallait briser les cœurs durs. Une foi vivante n’est, en effet, possible que si une réelle connaissance de notre misére la précéde. Ce n’est que lorsque leurs auditeurs étaient descendus suffisamment dans l’abîme de leur misére que ces pasteurs leur montraient la consolation de la rémission. La repentance est une préparation et même la préparation principale à la foi.

Nous apprécions beaucoup le sérieux de la prédication de ces pasteurs en période d’orthodoxie morte; cependant, nous regrettons qu’ils aient oublié le jugement sévére de Calvin contre tous ceux qui pensent que la pénitence précéde la foi. Ils n’ont jamais su, dit-il, quelle est sa vigueur et sa nature2.

La repentance n’est pas une préparation à la foi, une condition à remplir. Elle est encore moins extérieure à la foi. Elle est, au contraire, toujours engendrée par la foi. On ne va pas de la repentance à la foi, mais, par la foi, on va à la repentance et à l’approfondissement de la contrition. Nous ne serons jamais pécheurs devant Dieu si, d’abord, nous n’avons pas cru en lui.

Une conviction profonde, biblique, se cache derriére cette conception calviniste, réformée. Telle est la vérité de l’union mystique, issue de la prédestination, dépeinte par Christ dans la parabole du cep et des sarments, et annoncée par les apôtres aux Eglises. Christ ne se donne jamais de façon impersonnelle. Il se donne lui-même au cœur du pécheur. Et quand il est venu habiter en nous, il nous fait participer à toutes ses bénédictions. Alors tous les fruits spirituels éclosent, notamment la repentance.

La premiére larme versée à cause de notre iniquité est aussi bien un fruit de la mort expiatoire de Christ qu’une preuve de sa présence en nous. Etant « incorporés » en lui, nous allons accepter, avec la promesse de la rémission, la condamnation que méritent nos péchés. C’est là un seul et même acte de foi: nous nous approprions et la dette de notre vie et le salut de Jésus-Christ.

Si nous bouleversons cet ordre, si nous laissons la repentance précéder la foi, nous nous conduisons comme s’il était possible de produire une larme de la vraie repentance en dehors de Jésus-Christ. Le Christ lui-même a dit: « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. »3

Parce que la repentance évangélique est issue de la communion de vie et de foi avec Christ, elle a un caractére christologique, c’est-à-dire qu’elle est toujours accompagnée d’une certaine connaissance de la grâce et de la miséricorde de Dieu. David ose demander: « Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse ni de mes révoltes », parce qu’il sait que les compassions et la bonté de l’Eternel sont de tout temps4. Daniel présente ses supplications non à cause de sa justice, mais à cause des grandes compassions de l’Eternel. Le malfaiteur sur la croix prie aussi: « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton régne »5, aprés avoir confessé la bonté, l’innocence de Jésus. Jésus lui-même introduit, dans l’oraison dominicale, la cinquiéme demande aprés l’invocation: « Notre Pére qui es aux cieux ». Il prononce, dans la demande elle-même, le mot « pardon » avant celui « d’offenses ». Il ne nous laisse donc confesser nos péchés que lorsque nous avons ressenti profondément et la paternité de Dieu et la réalité de la rémission. L’homme, comme le dit Calvin, « ne se peut droitement adonner à repentance,qu’il ne se reconnaisse être à Dieu. Or nul ne se peut résoudre à être à Dieu, qu’il n’ait premiérement reconnu sa grâce. »6

II. Les deux tristesses

En II Corinthiens 7, la tristesse du monde est opposée à la tristesse selon Dieu, conforme à sa volonté. Pour avoir une idée plus claire de la nature et de l’étendue de la repentance, envisageons une quadruple antithése.

  1. La tristesse du monde n’est pas issue de la foi. Elle ne connaît pas Christ. Souvent, elle ne veut pas le connaître. Elle ignore ou n’accepte pas ce qu’il révéle de lui-même et de l’homme. La repentance selon Dieu est le fruit de l’union mystique avec Christ. Elle connaît initialement le Dieu de la révélation, qui nous a révélé son jugement, non sur le Sinaï, mais à Golgotha. La croix de Jésus-Christ nous annonce que si Dieu nous faisait subir ce que nous et nos péchés avons mérité, le sort de Christ devrait être le nôtre. Nous sommes « dignes » d’être battus et punis, d’être affligés et maudits, d’être crucifiés et mis à mort. Mais ce jugement est, en même temps, une manifestation éminente de la miséricorde de Dieu. « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour nous afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »7
  2. La tristesse du monde n’est à strictement parler qu’un sentiment déplaisant. Elle a plutôt le caractére du regret, du remords que celui de la tristesse. On regrette d’avoir été poussé à accomplir des actes pénibles. Caïn et Judas ont jugé leurs crimes si odieux qu’ils ont préféré la mort à la vie. Cependant ils n’ont pas fléchi les genoux devant Dieu et ne lui ont pas demandé pardon. La repentance selon Dieu, en revanche, déplore non les suites, mais la dette que créent nos péchés. Nous devons les regretter non par crainte d’un châtiment, mais par amour de Christ.
  3. La tristesse du monde ne produit pas une confession des fautes. On peut pleurer comme Judas, c’est-à-dire en tournant le dos à Dieu et en croyant, dans son for intérieur, que l’entourage, les circonstances et peut-être Dieu lui-même sont les seuls et vrais coupables. Le premier réflexe de l’homme, il est vrai, est de nier son péché, de réduire sa dette, de plaider les circonstances atténuantes, de tenter de racheter ses fautes en se promettant intérieurement, à lui-même et à Dieu, de se corriger. L’Esprit de Christ incite toujours à la confession. La grâce de Dieu révélée en Jésus-Christ nous montre la voie. Il ne nous est pas permis de nous contenter d’une confession vague. En admettant, sur le mode général, que nous sommes des pécheurs, nous courons le risque de nous écarter de Dieu et de ne pas nous humilier. Il nous faut examiner en détail nos péchés.

    Calvin nous apprend:

    Qu’il nous faut confesser, non d’un seul mot, d’être pécheurs, mais de quelle maniére nos péchés se manifestent; non d’un seul mot, d’être impurs, mais en quoi consiste notre impureté; non d’un seul mot, d’être débiteurs, mais de quelles dettes nous sommes chargés; non seulement d’être blessés, mais aussi de combien de plaies mortelles nous sommes blessés8.

    Nous finirons par la priére du péager: « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. »9 « Qui connaît ses fautes involontaires? Pardonne-moi ce qui m’est caché. »10 Cette confession est nécessaire, mais dangereuse aussi. Nous demeurons transgresseurs jusqu’au moment de notre priére. Il est possible d’être satisfaits du fait que nous sommes en train de nous confesser. Aussi peut-il être nécessaire de placer la sixiéme demande de l’oraison dominicale avant la cinquiéme: « Ne m’induis pas en tentation quand je me remémore mes transgressions, afin que je les confesse et invoque ton pardon. »

  4. La tristesse du monde ne provoque pas la conversion. Elle produit la mort. On reste plongé dans le péché. On ne s’en détache pas. La tristesse selon Dieu, en revanche, est une grande puissance vivifiante, victorieuse du péché. Elle constitue une antithése entre nous et nos péchés. Elle crée une synthése entre nous et Dieu. Comment alors s’occuper plus longtemps de ce qui nous afflige nous-mêmes et, surtout, notre Sauveur et le Saint-Esprit? Nous haïssons notre iniquité parce qu’elle excite leur mécontentement. « Eternel, n’aurai-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent? (…) Je les hais d’une parfaite haine. »11 Bien que n’étant pas encore à même de renoncer au mal dans notre vie, il nous devient de plus en plus difficile de commettre des péchés.

III. Signes extérieurs?

On a souvent cherché l’essentiel de la repentance dans les afflictions dont elle est accompagnée. Il n’y a certainement pas de repentance sans des larmes. Dans les sept psaumes de pénitence (6, 32, 38, 51, 102, 130, 143), par exemple, l’expression des émotions de l’âme est orientale. A vrai dire, si nous cherchons dans les émotions l’essentiel de la repentance et même sa réalité, nous ne discernons pas de différence profonde entre les expressions orientales et occidentales. Nous sommes, parfois, sans indulgence pour les jeunes gens, dont la vie affective n’est pas encore développée en profondeur avec ses nuances les plus subtiles, et nous sommes durs envers les grands pécheurs dont le foyer affectif est anéanti.

L’intégrité de la repentance se manifeste surtout dans notre maniére de conduire notre vie. Les émotions suscitées par le Saint-Esprit ne demeurent jamais stériles. Elles se prolongent dans nos actes. La vraie repentance fleurit dans la piété envers Dieu, l’amour envers notre prochain, la sainteté et la pureté de toute notre vie, si nous faisons du bien à tous les hommes, même à nos ennemis, et si nous ne péchons plus.

Les progrés de notre sanctification montrent dans quelle mesure nous nous humilions vraiment devant Dieu.

Au fur et à mesure que nous avançons dans la vie, nous regrettons davantage de choses. Mais il en est une que nous ne regretterons jamais: notre repentance. Car la douleur qu’elle provoque n’en cause pas une nouvelle, mais de la joie.

IV. L’Evangile de la repentance

Parce que le péché est infini, la repentance est également sans borne. Notre repentance concerne, d’abord, nos transgressions récentes, puis les péchés passés. Ce que nous commettons aujourd’hui, nous l’avons fait aussi hier, avant-hier, et même depuis des mois et des années.

Il ne convient pas de se limiter aux péchés passés, commis plus ou moins consciemment. Nous devons regretter aussi les péchés dont nous avons perdu le souvenir, les ayant accomplis inconsciemment. Comme l’a dit surtout saint Augustin: « Qui me rappellera les péchés de mon enfance? Et si j’ai été conçu dans l’iniquité, où Dieu Seigneur, où et quand votre serviteur a-t-il été sans dette? » Nous n’avons pas péché inconsciemment dans le passé seulement. Des péchés actuels demeurent sur le seuil de notre vie consciente. David demande pardon pour les fautes qu’il ignore12. La repentance doit même descendre plus profondément: de la parole à la pensée; de nos actes à notre personne. Notre caractére, notre nature, nous-mêmes, nous sommes des pécheurs condamnables devant la face de Dieu.

La repentance ne s’arrête pas à notre existence personnelle. Elle concerne ce qui est antérieur à notre naissance et même à notre conception, par-delà nos parents et nos grands-parents, génération aprés génération jusqu’à Adam, dont la premiére transgression nous est imputée. C’est ainsi que Pascal a pu dire que le péché originel est un mystére qui se trouve le plus éloigné de notre connaissance et qui, en même temps, est si proche de nous que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes sans le connaître aussi.

D’un côté, il n’y a rien qui heurte davantage notre raison que d’être obligés d’admettre que le péché du premier homme nous rende tous coupables. De l’autre, les natures les plus pieuses, les cœurs les plus humbles, les meilleurs enfants de Dieu ont toujours considéré le péché originel, non comme un facteur atténuant leur dette, mais plutôt comme l’aggravant. Il y a une solidarité entre le péché d’autrefois et celui d’aujourd’hui. Nous appartenons à toutes sortes de communautés: notre foyer, notre famille, notre peuple, l’Eglise, l’humanité. Impossible de nous désolidariser du mal commis par les hommes; nous sommes complices. Esaïe se plaint, non seulement d’être un homme aux lévres impures, mais aussi d’habiter au milieu d’un peuple dont les lévres le sont également 13. Jésus nous a commandé de prier, au pluriel: pardonne-nous nos offenses. Quand notre nation ou le monde ne parlent jamais à Dieu de leurs transgressions, nous avons à reconnaître leur dette à leur place. Les anciens huguenots confessaient qu’ils avaient mérité les injustes persécutions dont ils étaient l’objet.

A la question de savoir comment notre repentance peut s’élargir et s’approfondir, il nous faut répondre: Dieu s’en charge. Le Saint-Esprit continue de convaincre en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement14. Lorsque nous évitons de voir nos dettes, sa Parole nous les révéle. Lorsque nous cachons nos iniquités, il les révéle. Si nous nous ralentissons, il nous pousse. Il nous presse, il nous force à l’humiliation. Cela n’exclut pas notre responsabilité. Parfois, la pensée nous vient de pécher gravement afin d’avoir à nous repentir plus profondément. C’est là un piége diabolique dans lequel trop de gens sont tombés. Le chemin de la mort n’est pas celui de la vie. La voie de l’iniquité ne conduit pas à la vallée de l’humiliation. Chaque transgression commise n’augmente pas seulement notre dette; elle laisse aussi une tache. Elle émousse notre conscience et aggrave notre aveuglement. Le transgresseur le plus grand ne se sent pas, en général, le premier pécheur. Celui qui péche relativement moins a conscience d’une dette plus importante. Rien n’est aussi consolant que de fréquenter journellement Jésus-Christ en lisant l’Evangile et en priant. Il est le plus beau de tous les hommes. Il a toujours été dans ce monde comme nous devrions être. Sa croix nous révéle quel châtiment nous méritons.

Nous avons à lutter contre notre infidélité, contre notre orgueil inné qui refuse de s’humilier. Comment notre Pére céleste nous pardonnera-t-il si nous ne pardonnons pas aux hommes leurs offenses?15

Si nous observons plus scrupuleusement, comme nous le devons, le commandement de l’amour envers Dieu et envers notre prochain, nous découvrirons que nous commettons plus de péchés que nous ne nous l’imaginions. Nous découvrirons que notre vieille nature avec sa sujétion au péché est plus active que nous ne le pensions. Au fur et à mesure que nous avançons sur le chemin de la sanctification, la sainteté au lieu de se rapprocher s’éloigne. C’est dans la lutte entreprise pour cesser de faire ce que nous haïssons et accomplir ce que nous aimons que surgit la plainte douloureuse : « Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? »16

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Pourtant la repentance la plus avancée n’est qu’un petit commencement de ce que Dieu demande de nous. Personne ne se repent comme il convient. Ici-bas, nous n’avons jamais fini de nous repentir.

Jésus-Christ a fait de notre manque de repentance l’objet de ses priéres. Sa premiére parole sur la croix est : « Pére, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »17 Il s’est sacrifié sur la croix afin que nous recevions la repentance comme fruit de son offrande. Jésus-Christ est le seul qui connaisse parfaitement quelles sont nos dettes et leur importance; il les confesse en notre lieu et place.

Les Ecritures nous annoncent que, nous aussi, nous les confesserons parfaitement un jour. Le jour où Jésus viendra au milieu des nuées, toutes les tribus de la terre se lamenteront à son sujet18. La tribu sainte aussi. Mais il y aura des larmes différentes. On pleurera des larmes de regret et de remords, mais également des larmes d’amour et d’adoration.

Quand Jésus-Christ paraîtra au milieu du ciel, nous déplorerons comme nous ne l’aurons jamais fait que nos péchés l’aient conduit à la croix, à la mort. Le jour de sa rédemption parfaite sera, à la fois, un jour de pénitence et un jour de deuil. La contemplation parfaite du Sauveur sera l’achévement de notre repentance.


* Le professeur E. Kraan a enseigné à l’ancienne Faculté libre de théologie protestante d’Aix-en-Provence. Cet article a été publié dans Etudes évangéliques (1961:1).
1 L’Institution chrétienne, I, I, 1.
2 Id., III, III, 1.
3 Jn 15:5.
4 Ps 25:7.
5 Lc 23:42.
6 L’Institution chrétienne, III, III, 2.
7 II Co 5:21.
8 L’Institution chrétienne, III, IV, 18.
9 Lc 18:13.
10 Ps 19:13.
11 Ps 139:21, 22.
12 Ps 19:13.
13 Es 6:5.
14 Jn 16:8.
15 Mt 6:15.
16 Rm 7:24.
17 Lc 23:34.
18 Ap 1:7.

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