La vérité de l’Évangile ou les mensonges païens, pouvez-vous faire la différence ?

LA VÉRITÉ DE L’ÉVANGILE

OU LES MENSONGES PAÏENS,

POUVEZ-VOUS FAIRE LA DIFFÉRENCE?1

 

Peter JONES*


En recherche de spiritualité? Il est important de ne pas faire fausse route. L’opinion commune admet que n’importe quelle vérité religieuse est aussi valable qu’une autre; qu’il est intolérant et détestable de croire en une seule vérité. Mais supposez qu’il n’y ait qu’une seule vérité. Supposez que la séduction spirituelle est un danger réel et présent.

La vérité de l’Evangile ou les mensonges païens examine cinq principales différences entre adorer la création (des mensonges païens) et adorer le Créateur (la vérité de l’Evangile).

Si vous êtes perplexe face à la spiritualité d’aujourd’hui, ce texte vous aidera à faire le choix le plus important de votre vie sans être berné.

Si vous êtes croyant, il vous aidera à voir clair et à partager votre foi d’une façon convaincante.

Introduction

 

Païen? Avez-vous tiqué à l’emploi d’un tel terme? Païen vient du latin paganus, «de la terre». Ceux qui s’appellent eux-mêmes païens reconnaissent joyeusement adorer la terre. Le marketing de masse de leur spiritualité païenne s’étend avec à peine quelques réactions de désapprobation. Avez-vous remarqué le rayon New Age de votre librairie, grossissant, chaque mois, de centaines de livres sur la sorcellerie et l’adoration des déesses, le Moi, les animaux et la nature? Dans ma librairie, j’ai cherché en vain des livres partant d’une perspective différente. La vendeuse m’a dirigé vers le rayon «Religion». Mais il n’y avait rien là-dessus. Les quelques livres chrétiens présents sur le rayon ne traitaient pas le sujet et les autres publications religieuses étaient remplies de pures hypothèses païennes.


            J’ai écrit ce livre pour essayer de combler un vide. En le lisant, vous découvrirez la différence entre adorer Dieu qui a fait la terre et adorer la terre elle-même. Une fois que vous aurez compris cette différence, vous aurez à vous décider en toute honnêteté: je suis païen ou je suis chrétien.

 

 


 

 

Sommaire

 

 

I. Vents nouveaux?

II. Les cinq points du monisme
Mensonge païen n° 1: Tout est Un et Un est Tout
Vérité de l’Evangile n° 1: Un seul Dieu, le Créateur
Mensonge païen n° 2: L’humanité est une
Vérité de l’Evangile n° 2: Un en Christ seul
Mensonge païen n° 3: Toutes les religions sont une
Vérité de l’Evangile n° 3: Une seule vérité
Mensonge païen n° 4: Un problème: l’amnésie
Vérité de l’Evangile n° 4: Un problème: mort par le péché
Mensonge païen n° 5: Une seule issue: regarder en soi
Vérité de l’Evangile n° 5: Une seule issue: regarder à lui
III. Vérité de l’Evangile, mensonge païen et vous
IV. Résumé

Mensonge païen
Vérité de l’Evangile

 

 

 



I. Vents nouveaux?

 

Je ne pouvais pas en croire mes yeux. Sur la piste de la vaste salle de danse de l’hôtel Palmer House, au centre-ville de Chicago, se tenaient les représentants de 125 religions du monde, réunis en parlement des religions du monde. Un professeur presbytérien libéral en longue robe noire; un moine bouddhiste en tunique orange; un cardinal catholique en pourpre royale éclatante; la haute prêtresse de la déesse Isis en robe blanche et coiffe de cérémonie – tous debout ensemble dans la célébration de leur unité spirituelle.


            A peine revenu d’un séjour de dix-huit années en France, où il n’était pas convenable de parler de religion en public, j’ai été confronté à une Amérique que je n’avais jamais vue auparavant. Je savais que l’Amérique était toujours spirituelle mais, en 1993 à Chicago, j’ai vu une nouvelle sorte de spiritualité qui rassemblait toutes les religions du monde.

 

Nous n’avons jamais vécu dans un temps plus spirituel

 

Les gens prennent conscience de leur potentiel spirituel. Les gourous proposent des techniques pour la prière et la méditation dont ils vantent les capacités à nous faire entrer en communion avec notre plus haut Moi et notre dieu intérieur. Aujourd’hui, sorcières, chiropracteurs, professeurs de yoga – et même vendeurs de céréales – tous se disent spirituels.
Les chrétiens s’estiment eux-mêmes désorientés. N’ayant plus à faire face à une prise de pouvoir par des communistes athées, ils ne sont même plus sûrs d’avoir des ennemis. Parler d’ennemis n’est pas en vogue dans une société de tolérance. Ne sont-ils pas tous «des gens de foi» du même bord? La guerre froide est finie depuis longtemps; la démocratie et le bien-être matériel gagnent une grande partie du globe même si la crise menace. L’espoir d’une aube nouvelle pour l’humanité plane dans l’air du nouveau millénaire, et les athées appartiennent au passé; 97% des Américains croient en Dieu; 97% de ceux-ci croient que Dieu les aime. Avec toute cette spiritualité, on s’attendrait à l’harmonie sociale et à l’excellence morale. Etrangement, c’est tout le contraire!


           Depuis les années 1960, l’Amérique spirituelle est devenue leader mondial dans la pornographie, la criminalité juvénile, l’avortement, le divorce, la cohabitation, l’adultère, les ruptures familiales, le féminisme radical et l’homosexualité militante. Si tant de personnes croient en Dieu, pourquoi une telle désintégration sociale et individuelle? Quel genre de Dieu pardonne un tel comportement égoïste et immoral?

 

Nous n’avons jamais vécu dans un temps plus spirituellement confus

 

Les éditions TimeLIFE font la promotion des Indiens d’Amérique, avec l’invitation suivante: «Venez dans un lieu où les esprits sont réels.» La Bible nous appelle au discernement spirituel. Nous ne devons pas «croire tout esprit, mais tester les esprits pour voir s’ils sont de Dieu» (1Jn 4.1). Nous devons nous réveiller. Le paganisme antichrétien mais très spirituel inonde notre Occident.

 

– Deux mille femmes venant des Eglises main-line se sont réunies à Minneapolis en 1993 pour «re-imaginer» leur foi chrétienne. Elles ont raillé le Dieu de la Bible et adoré les déesses du paganisme antique.

– Chaque automne, des dizaines de milliers d’Américains, par ailleurs normaux, se rassemblent au festival Burning Man, dans le désert du Nevada, pour adorer Papa Satan.

 

Vous pourriez soutenir que seuls les excentriques ou l’élite intellectuelle croient en cette sorte de spiritualité. Mais si votre centre commercial ressemble à celui qui est près de chez moi, vous êtes à même d’entrer dans le vif du sujet, là où mon enfant de 13 ans est invité à penser que les vêtements sont rad et découvre une étagère entière de livres sur la sorcellerie, ou encore peut acheter des pins affirmant «J’aime la damnation éternelle» et «Je suis Dieu». Sentez-vous la montée des eaux sombres? Nous nous noierons si nous ne comprenons pas ce qui arrive. Alors que notre pays, tel un bateau, navigue droit sur un iceberg, sommes-nous en train de jouer sur le pont?

Un livre est paru, il y a quelques années, intitulé Le changement des dieux. Son titre décrit ce qui est arrivé en une génération. Beaucoup croient toujours en Dieu, mais ils ne croient plus au Dieu de la Bible. L’Amérique est désormais «une nation qui a beaucoup de dieux».

 

La Bible nous adresse un avertissement. Il y a seulement deux sortes de spiritualité: chrétienne ou païenne. Les deux systèmes n’ont rien de commun et sont aussi différents que la vérité et le mensonge. Mais le paganisme aime à donner le change en habits de chrétienté. Il nous dit que le christianisme fait partie d’une unité globale et que le paganisme est la vraie expression de ce que Jésus a enseigné. Ne le croyez pas! Pour marcher dans le cercle païen, vous ne pouvez que mettre de côté la pensée chrétienne.

Les développements ci-après traitent de la pensée de base (ground zero). Ils expliquent:

– comment la spiritualité autour de nous est souvent païenne et antichrétienne et comment les ordres du jour radicaux, apparemment sans rapport entre eux, sont, de manière souterraine, des aspects de cette façon païenne de considérer le monde;

– comment la spiritualité chrétienne diffère en tous points de la spiritualité païenne, même si le païen enfile parfois des vêtements chrétiens.

 

Si vous êtes chrétien, j’espère que ce que j’écris ici vous aidera à éviter d’être «flottants et entraînés à tout vent de doctrine, joués par les hommes avec leur fourberie et leurs manœuvres séductrices» (Ep 4.14). Le paganisme s’introduit sous beaucoup de formes. Certaines sont clairement antichrétiennes. D’autres revendiquent le qualificatif de «chrétien». Nous avons besoin d’une vision pénétrante de la vérité biblique en même temps que de celle du système qui prétend faussement être la vérité.

 

Si vous n’êtes pas chrétien, je respecte votre recherche de la vraie spiritualité et l’ouverture dont vous faites preuve en lisant ces pages. Je vous encourage à tourner votre esprit vers le Dieu qui vous a faits et qui vous appelle à l’aimer. Je prie pour que ce que j’écris suscite en vous le désir de chercher le Christ de la Bible, et vous fasse prendre conscience que toute spiritualité qui ne parvient pas à proclamer Jésus (né, crucifié et ressuscité) n’est, en fin de compte, pas du tout une spiritualité.


           Que vous soyez chrétien ou non, je vous éclaire sur les enjeux. Les mensonges du diable sont intelligents et propres à induire en erreur. Satan n’a que faire du genre de mensonge que mon beau-frère a une fois pratiqué, étant enfant, lorsque son père a découvert la cause d’un court-circuit: un clou coincé dans l’interrupteur situé sur un mur de la salle de bains. «Il est juste tombé dedans, papa!» Les mensonges du diable s’adressent à des besoins humains réels et offrent des solutions plausibles. Ils ont marché avec Adam et Eve, et ils ont été expérimentés, avec un grand art, sur Jésus.


             Notre culture nous offre une palette attractive de solutions spirituelles aux problèmes de société, à notre solitude et à notre vide intérieur. Mais avant de suivre n’importe quel chemin, il nous faut comprendre où celui-ci nous mènera, en n’oubliant pas que le but ultime du paganisme est la subversion de la vérité de Dieu.

 

Aussi, en lisant les pages suivantes, posez-vous régulièrement cette question simple: «Entre la vérité de l’Evangile et les mensonges païens, puis-je faire la différence?»

 

 

 


 

II. Les cinq points du monisme

 

J’ai rencontré ma femme à la fin des années 1960 à Boston, où des hippies aux cheveux longs campaient, sur le terrain municipal de la ville, dans un état d’extase spirituelle à l’aide de drogues ou de méditation orientale. Nous les avons rejetés comme des révolutionnaires ratés en marge de la société. Mais, dans les années 1990, nous voyons que leur révolution a réussi. Ils ont introduit la religion hindoue dans l’Ouest chrétien. L’Américain moyen accepte, maintenant, des idées comme la méditation transcendantale, la spiritualité du New Age, autant de chemins vers Dieu, ou l’unité avec l’univers divin.

 

Ces notions sont des mensonges païens. Comme je l’ai mentionné plus haut, le mot «païen» vient du latin paganus, «de la terre». L’apôtre Paul nous donne la définition du païen, selon Dieu: quelqu’un qui remplace la vérité de Dieu par le mensonge et qui adore et sert la créature au lieu du Créateur (Rm 1.25).

Ces deux notions d’adoration s’opposent. Elles ne peuvent pas être confondues. L’une est vérité, l’autre est contrefaçon. Les mots adore et sert montre qu’un païen est spirituel. Nous nous consacrons tous à ce en quoi nous croyons, et en fonction de quoi nous déterminons une ligne de conduite. Nous sommes tous spirituels. Si nous adorons et servons quoi que ce soit d’autre que Dieu, le seul Créateur et Rédempteur, nous sommes des païens, que le terme nous plaise ou non.


          «Vous devez servir quelqu’un», chantait Bob Dylan. «Cela peut être le diable ou cela peut être le Seigneur», le créateur du ciel et de la terre. Si c’est le diable, il vous fera adorer la terre sous une forme ou sous une autre.

 

«Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang», a dit l’apôtre Paul. Nous nous battons contre «(…) les dominateurs des ténèbres d’ici-bas» (Ep 6.12). Dieu est l’auteur de la vérité de l’Evangile, donc le diable est l’auteur des mensonges païens. Le véritable conflit ne concerne pas des personnes (qui peuvent toujours être atteintes par la vérité), mais les illusions qu’elles croient. Comme le dit la Bible, «quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons» (1Tm 4.1). Notre conflit est avec le diable, le père du mensonge, qui «séduit toute la terre habitée» (Ap 12.9). Les gens peuvent répéter des mensonges avec conviction mais, comme Billy Graham le disait souvent, «vous pouvez être sincères, mais sincèrement dans l’erreur».


           J’appelle le paganisme d’aujourd’hui monisme. Le vocable paganisme évoque diverses religions et cultes non chrétiens, tandis que monisme nous rappelle leur socle commun. Si vous enlevez le m, vous obtenez un-isme. Les développements ci-après décrivent cinq principes du monisme afin d’aider à identifier le mensonge spirituel. Après chaque point, j’ai placé un chapitre sur la vérité correspondante de l’Evangile. Les parents peuvent aider leurs enfants à trouver des exemples relatifs à chaque point à propos de l’école, des amis et de la société. Les questions à la fin de chaque section sont destinées à aider à débattre sur la manière d’expliquer et de vivre la foi chrétienne.

 

L’opposé du monisme est le théisme chrétien. La foi révélée dans la Bible est théiste, honorant Dieu comme Seigneur entre tous. Dieu (theos en grec) et l’univers sont distincts, comme une montre et un horloger ou, pour utiliser une image biblique, un potier et l’argile avec laquelle il fait un vase. Naturellement, personne n’est cohérent. Les païens empruntent des idées chrétiennes et les chrétiens ne pensent pas toujours en théistes. Le paganisme ressemble à une spirale descendante. Dans le tourbillon, au fond, se trouve Satan et l’adoration du mal. La plupart des personnes se tiennent sur les bords extérieurs, mais peu à peu elles sont aspirées du haut vers le bas. Le théisme biblique ressemble à une spirale ascendante qui nous transporte dans la lumière de la présence de Dieu. Les croyants se situent à divers niveaux de la spirale. Mais si vous essayez de mettre un pied dans chaque spirale – les considérant proches l’une de l’autre – vous serez si contorsionné que votre posture deviendra vite mauvaise. Ou bien vous êtes emportés par l’Esprit de Dieu à travers Christ vers le haut, ou bien vous êtes happés par l’esprit de la terre vers le bas.


           Revenons au point spirituel zéro et jetons un coup d’œil aux deux spirales, aux deux visions du monde.

 


Mensonge païen n° 1: Tout est Un et Un est tout

 

En 1998, une femme représentant le parti de la loi naturelle a brigué le poste de secrétaire d’Etat de la Californie. Le gouvernement, croyait-elle, est «le reflet de la conscience collective et a besoin d’un principe (…) unificateur d’harmonie, de positivité et de totalité, avec lequel personne ne peut mal tourner et avec lequel chacun aura spontanément raison». Pour atteindre cette totalité, cette dame a proposé un programme d’«éducation pour développer les états supérieurs de la conscience».

 

Vous voyez ainsi que le monisme païen n’est pas juste une théorie. Une telle spiritualité fait déjà partie de la politique américaine. Parce que le paganisme touche à ce monde, le paganisme religieux doit revêtir un aspect politique, comme la Bible l’indique (Ap 17). Ce principe unificateur de totalité est une autre forme d’un-isme. C’est pourquoi le monisme aime le symbolisme du cercle inclusif.

 

Dans le film de Disney Le Roi Lion, tout dans l’univers est une partie d’une masse d’énergie. Il n’y a aucun créateur: le cercle de vie avale Dieu. De nombreuses fois non chrétiennes utilisent des cercles comme moyens d’exprimer cette philosophie du Tout-est-Un. L’hindouisme, l’adoration de la Déesse, le New Age, la physique taoïste, la sorcellerie et le Parlement des religions du monde; tous expriment l’unité universelle par des cercles. Cette notion circulaire du Tout-est-Un suscite une écologie profonde et l’adoration de la sorcellerie, englobant la Mère-Terre.

 

Un roman pour jeunes adultes, arrivé il y a peu sur mon bureau, se fait l’écho de cette spiritualité d’unité de Mère-Terre. L’Indien américain, qui sert de guide spirituel au jeune héros, dit:
«Il en est de même pour toutes choses: les petits cercles de vie et d’esprit individuels dans le grand cercle qui est le modèle de toute vie, de tout esprit (…) Nous devons nous souvenir du cercle qui contient toutes choses.»

 

Une notion semblable apparaît dans le film La guerre des étoiles. Obiwan Kenobi, le guerrier Jedi, explique au jeune Luke Skywalker, dans un langage semblable à celui d’un prêtre païen ou d’une prêtresse:


«La Force est un champ d’énergie créé par toutes les choses vivantes: elle nous entoure, pénètre en nous; elle relie la galaxie entière (…) elle est toute-puissante [et] contrôle tout.»

Quand Luke s’abandonne à ses intuitions, il est capable, en harmonie avec la Force, de piloter une machine volante complexe, de bombarder de frappes catastrophiques le quartier général de l’Empire du Mal. Si vous croyez cela, j’ai toute chance d’arriver à vous vendre une maison au bord de la mer en plein cœur du Montana!

Certains, qui affirment être chrétiens, soutiennent que notre pensée est trop linéaire. La Déesse ou la Mère-Terre devrait être réintégrée au christianisme. Parce que la Mère-Terre est tout, nous ne devrions pas voir les choses comme opposées les unes aux autres, mais comme les différentes faces de la même réalité. Ne pourrions-nous pas simplement mettre un terme au désaccord en changeant de manière de penser? Ainsi, dans La guerre des étoiles, le côté sombre de la Force n’est pas le mal, mais juste l’autre face, comme le Yin et le Yang du bouddhisme. George Lucas, le réalisateur de, a dit qu’il a fait ce film pour introduire le bouddhisme en Occident.

 

Ce sont des idées spirituelles, mais correspondent-elles à la vraie spiritualité? En considérant Dieu et sa création comme une partie du même cercle, le monisme mène à une confusion non seulement au sujet de qui est Dieu, mais aussi au sujet de l’identité des êtres humains et de leur place dans le monde.

 

Questions

– Où voit-on l’un-isme à l’école, sur le lieu du travail et dans la vie publique?

– Pensez aux films que vous avez vus, comme Le Roi Lion, Da Vinci Code ou Pocahontas. Quel est le rapport entre la terre et les gens qui y vivent? Pensez à d’autres films avec des thèmes semblables.

– De quelle manière voyez-vous se développer l’adoration de la terre? Quelle est la différence entre adorer la terre et en prendre soin? (Voir Rm 1.25; Es 51.6; Lv 25.23; 2Ch 36.20-21)

– Comment l’évolution influence-t-elle notre manière de réfléchir à la terre?

– Comment Dieu fait-il partie de la création dans les religions non chrétiennes que vous connaissez?

– De quelle façon le monisme est-il antibiblique? (Voir Jb 28.12-28; Gn 1.1; Ex 20.3-4; Es 55.8-9)

Vérité évangélique n° 1: Un Dieu, le Créateur

 

Pour représenter Dieu et le reste de la réalité, le monisme dessine un cercle qui englobe tout. Le théisme dessine deux cercles: le plus petit représente tout sauf Dieu et le plus grand représente Dieu lui-même. Les chrétiens ne croient pas que Dieu est sa propre création. Dieu n’a eu aucun commencement. La création, oui. Même si nous pouvions comprendre tout ce qu’il y a à connaître de la création, nous ne découvririons pas entièrement Dieu. La Bible nous conseille de ne pas adorer la création, mais d’adorer et de servir seulement le Créateur. Le point de départ de la vérité de l’Evangile est que Dieu, le Créateur, existant sous les trois personnes de la Trinité divine – le Père, le Fils et l’Esprit Saint – est le seul et unique Dieu et que tout ce qui n’est pas Dieu a été créé par lui.

 

La foi chrétienne maintient une distinction entre Dieu et sa création. Nous ne deviendrons jamais Dieu et Dieu reste le Seigneur souverain. Dieu dit à Israël: «Tu t’es imaginé que j’étais comme toi.» (Ps 50.21) Il lui rappelle: «Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies.» (Es 55.8) Certes, les chrétiens deviennent vraiment unis à Dieu, dans un rapport personnel comparable au mariage. Et, comme dans le mariage, ni lui, ni elle, n’abandonne son identité dans l’union d’amour profond.


          A la différence du monisme, la foi chrétienne peut expliquer pourquoi les êtres humains sont des personnes et non des pierres; pourquoi nous pouvons chanter, aimer, peindre et écrire de la poésie. Dieu est personnel et a créé les hommes et les femmes pour refléter sa nature personnelle. Quand nous écoutons la révélation de la parole écrite de Dieu, nous découvrons le chemin qu’il nous ouvre pour être unis à lui dans un amour éternel.

 

Un jour, je me suis tenu, avec un ami qui croit que Dieu est trop grand pour être personnel, devant une majestueuse et miroitante chute d’eau. Tous deux, là debout, nous avons eu un sentiment irrésistible d’admiration profonde, impressionnés par le mur d’eau étincelante, suspendu, mi-gelé dans l’air frais. «Vous avez une position très confortable comme chrétien», me dit mon ami. Et il avait raison. Les chrétiens sont chez eux dans l’univers. Dieu nous a faits. Dieu a fait toutes les autres choses et il nous a mis ici pour le connaître et lui être agréables.

 

L’Eglise reconnaît la position suprême de Dieu dans sa confession de foi: «A Dieu seul soit la gloire», Soli Deo gloria.

Questions

– Comment savez-vous, selon la Bible, que Dieu est distinct de ce qu’il a créé? (Voir  Gn 1.1; Jb 41.10-11; Ps 24.1-2, 30.1-6, 10-12)

– Comment pouvons-nous reconnaître le caractère distinct de Dieu dans notre culte d’Eglise et dans nos vies quotidiennes? (Voir Pr 3.5-6; Ap 4.11, 5.12-13)

– Si nous ne sommes pas une partie de la terre, pourquoi devrions-nous nous en soucier? (Voir Gn 1.28; Os 4.1-3)

– Un chrétien peut-il utiliser les médecines parallèles? Si le praticien prétend que le corps est la source de guérison, dans quelle mesure est-ce vrai? dans quelle mesure est-ce faux? (Voir Os 11.3-4; Ac 8.9-24; Jc 5.14-16)

– Quelles autres décisions pourraient être concernées par le fait que nous sommes distincts de Dieu?

 

 


Mensonge païen n° 2: L’humanité est une

 

L’Eglise Baha’i (une religion qui cherche à réunir toutes les religions) utilise un cercle à l’intérieur d’un cercle. Autour du cercle, nous lisons: «Dieu est un; l’humanité est une; toutes les religions sont une.» Ce second principe du monisme découle naturellement du premier. Si Tout est Un et Un est Tout, alors l’humanité est une partie de Dieu, une expression d’unité divine. Les humains sont une sorte d’énergie cosmique concentrée qui crée sa réalité propre. La croyance que les humains sont divins et essentiellement bons explique la quête d’aujourd’hui pour la découverte spirituelle individuelle et l’espoir de pouvoir créer le ciel sur la terre. Cet humanisme moniste constitue un chemin très séduisant vers l’utopie religieuse et sociale.


           Déjà dans un numéro de L’Humaniste paru en 1983, on remarque qu’une conception de l’humanisme profondément religieux remplace l’athéisme. L’article demande aux professeurs d’école d’engager une bataille pour l’avenir de l’humanité. «La salle de classe doit devenir une arène d’affrontement entre l’ancien et le nouveau – le cadavre putréfié du christianisme (…) et la nouvelle foi en l’humanisme, magnifique avec sa promesse d’un monde où l’idéal chrétien, jamais réalisé, de l’‹amour du prochain›, deviendra enfin réalité.» En trouvant Dieu en soi-même, les monistes espèrent en finir avec les divisions qui existent dans notre monde et accomplir l’œuvre d’amour de Dieu en unissant les êtres les uns aux autres

 

Si nous sommes de petits hologrammes de divinité – versions clonées réduites du grand cercle divin – nous sommes alors non créés et éternels. Nous sommes aussi âgés que Dieu! Nous sommes en dehors de la juridiction de quelque autorité que ce soit: une génération sans roi. Quel besoin avons-nous de nous soumettre à une autorité extérieure? Si nous sommes Dieu, si nous avons le même âge que Dieu, alors nous pouvons faire nos propres lois.

 

Nous décidons aussi notre propre vérité. Chaque personne contribue à créer une part de vérité en construisant sa propre version de la réalité. Quand on rassemble tout cela, on obtient une sorte de sens mystique incohérent, dénué de sens. Cela explique pourquoi la tolérance est si importante. Chaque Moi est source de vérité, donc chacun doit être toléré et même encouragé.
Cette forme de pensée moniste explique des programmes comme «la clarification de valeurs» dans les écoles publiques. Dans un secteur scolaire de Los Angeles, un professionnel utilise l’argent public pour enseigner aux enfants la chose suivante : «Chaque personne crée sa propre réalité en choisissant quoi percevoir et comment le percevoir (…) Une fois que nous commençons à percevoir que nous sommes tous Dieu (…) le but tout entier de la vie consiste à se réapproprier la déité en notre être intérieur.» Les enfants se réfèrent à leur force naturelle intérieure et s’en remettent à ce qui semble juste. Ils sont encouragés à découvrir leur sexualité naturelle aussi bien qu’à se forger leur système de croyances. L’individu, juge ultime de toutes choses, est mort. L’intuition est le pont qui nous invite à flâner, dans la tranquille affirmation de soi, dans la liberté humaine et en union avec l’univers.

 

Le monisme refuse tout système qui crée des catégories et qui produit des clivages. Bien sûr, le monisme, malgré sa prétention à la tolérance, crée aussi des distinctions, particulièrement entre ceux qui reconnaissent l’existence d’un seul cercle et ceux qui ne la reconnaissent pas. Il n’y a pas beaucoup de place pour les chrétiens dans ce cercle doux mais suffoquant!

 

Questions

– Quels sont les signes d’unité globale aujourd’hui?

– Les chrétiens devraient-ils résister aux formes d’unitarisme et de mondialisme culturels, commerciaux, financiers, politiques et religieux ou les craindre? (Voir Ps 24.1; Mt 28.19-20; Ac 13.47; Ap 11.15)

­– Quelles sont les implications du mal dues à l’alliance grandissante entre la religion et la globalisation? L’Eglise triomphera-t-elle? Quelles épreuves les chrétiens risquent-ils d’avoir à affronter? (Voir Ps 2; Jl 3; Ap 13.5-10; 20.7-10)

– Sommes-nous proches de ce temps d’unité globale? (Voir Mc 13.10; Lc 21.24; Rm 11.25; Ap 13.11-17; 17.15-17)

 

 

Vérité de l’Evangile n° 2: Un en Christ seul

 

La Bible enseigne que tous les humains sont créés par Dieu. En ce sens, ils sont sur un pied d’égalité. Aucun être humain n’a intrinsèquement plus de valeur qu’un autre aux yeux de Dieu. Mais il y a une distinction entre les personnes. Certaines sont non seulement les créatures de Dieu, mais aussi ses enfants. Cette vérité est devenue choquante pour la plupart des gens; car nul n’aime l’idée que certains pourraient être laissés en dehors de la famille de Dieu. Mais les enfants de Dieu reconnaissent Dieu comme le Créateur, distinct de sa création. Ils ont accepté la révélation de sa personne dans sa Parole aussi bien que son offre de pardon qui efface leurs péchés, et ils ont placé leur foi en Jésus son Fils. Ils sont venus à Dieu non pas en posant leurs conditions, mais en acceptant les siennes.

Les non-chrétiens pensent que les chrétiens sont fiers des créer ces catégories. Cependant, chaque chrétien sait que, s’il a été adopté dans la famille de Dieu, c’est seulement par la bonté imméritée de Dieu. Il n’y a aucun sentiment de fierté dans la foi. La foi, c’est simplement croire que nous ne pouvons rien faire pour nous sauver nous-mêmes, et c’est aussi compter entièrement sur Dieu qui nous offre ce salut. Ainsi, cette définition de la famille est faite non avec orgueil, mais avec humilité. Quelle fierté y aurait-il à admettre que l’on n’est pas Dieu?

La fierté ne caractérise-t-elle pas plutôt la personne qui se voit comme divine et qui détermine pour elle-même ce qui est vrai et ce qui est faux? Un chrétien reçoit la vérité d’un Dieu à qui il soumet son intelligence limitée. Un païen crée sa propre vérité, prétendant interpréter le monde depuis le trône qu’il a usurpé au Créateur. En Jérémie, nous lisons: «Les prophètes font passer leurs propres paroles dans les oracles de Dieu et ainsi ils déforment les paroles du Dieu vivant.» (Jr. 23:34-36) Ici, nous voyons la différence qui existe entre le christianisme et le paganisme: par sa parole, Dieu définit la vérité à son peuple; les païens la définissent pour eux.


             Aujourd’hui, on entend beaucoup parler de multiculturalisme. Notre planète étant devenue très petite, nous commençons à nous rendre compte que tous les hommes et femmes partagent les mêmes joies, les mêmes tristesses, la même lutte contre la maladie et les catastrophes, et le même désir d’une vie plus heureuse. Cependant, la vraie unité ne peut venir que de Christ. Je ne veux pas insinuer que seuls les chrétiens savent comment se montrer aimables et altruistes. Certains chrétiens manquent cruellement de l’amour que Dieu rend possible, et certains non-chrétiens sont généreux et serviables. Mais nous devons définir l’unité comme Dieu la définit, non pas comme nous la voyons. Dieu est le seul qui puisse voir et juger les motifs de nos cœurs.

 

Dieu divise les individus en deux catégories: ceux qui croient en son Fils Jésus-Christ, pour lesquels il n’y a aucune condamnation, et ceux qui sont condamnés par leur absence de foi (Jn 3.18). Ceux qui appartiennent à Jésus vivront dans l’harmonie parfaite pour toujours dans le royaume qu’il prépare. Les chrétiens ne sont pas un avec les païens, car les uns et les autres servent des maîtres différents.


            Il nous est arrivé, une fois, le malheur de tomber entre les mains d’un vendeur de logements en multipropriété, très doué. Il venait de nous dépeindre un cadre idyllique au soleil tout en tenant  une feuille chiffonnée sur laquelle il avait griffonné quelques calculs erronés. Ce vendeur n’avait qu’une envie: aboutir à la vente. La conversation s’étant détournée un instant vers la foi chrétienne, je lui ai dit: «Tony, la foi chrétienne est comme cela: vous tenez là, dans votre main, quelques déchets dont vous avez très envie de vous débarrasser. Maintenant, considérez ces déchets comme s’ils étaient votre péché. Supposons que je vous propose un marché. Je prends les déchets et je vous donne un acte de propriété pour une maison de vacances parfaite, dont vous pourrez disposer bien plus longtemps qu’une semaine ou une année sur deux. Vous pouvez vivre là pour toujours avec ceux qui vous aiment le plus. Qu’en pensez-vous? Voulez-vous conclure le marché?»

 

Tony a ri. Et nous tous aussi, en premier lieu, lorsque nous entendons les conditions du marché que Jésus nous offre. Céder «nos ordures» pour hériter le royaume? Cela semble trop beau pour être vrai; cependant, les chrétiens sont ceux qui se sont «laissés prendre» au jeu. A propos, nous avons vraiment acheté la multipropriété et, effectivement, nous le regrettons! Mais nous ne regrettons pas de nous être assez humiliés pour échanger nos calculs griffonnés contre un contrat de propriété dans le royaume de Jésus. Lui seul ouvre la porte de son royaume. C’est pourquoi l’Eglise confesse «Christ seul»: Solus Christus.

 

Questions

– Comment comprenez-vous le multiculturalisme à la fois national et international? Sur quelle base scripturaire les êtres humains peuvent-ils trouver l’unité ? (Voir Ac 17.24-31; Es 2, 55.1-5)

– Comment pouvons-nous, aujourd’hui, honorer Christ comme Seigneur de l’univers? (Voir Col 1.15-20; Ep 1.3-10, 4.20-24)

– De quelle manière l’Eglise est-elle une institution authentiquement globale et multiculturelle? Réfléchissez à la manière dont les chrétiens devraient célébrer et promouvoir cette unité globale. (Voir Ga 3.26-29; Ep 2.11-22)

 

 

 


Mensonge païen n° 3: Toutes les religions sont une

 

A Chicago, les délégués au Parlement des religions du monde se sont tenus la main et ont dansé en cercle dans la pièce au son du tambour d’un chaman amérindien. Six mille délégués ont partagé leur expérience du divin au-dedans d’eux-mêmes. Si toute l’humanité est une, toutes les religions sont donc une.

L’unité mystique est au cœur de la spiritualité pour le moniste. Toutes les religions partagent une expérience mystique commune, et les vrais fidèles de n’importe quelle religion parviendront à une même unio mystica (l’union mystique avec Dieu par laquelle nous devenons divins). Toutes les religions sont comme les parts de gâteau qui convergent au centre.

 

Si vous croyez en cette unité, vous devez mettre de côté toute rationalité, car l’union mystique est une affaire irrationnelle. Si vous croyez en cette unité, vous devez rejeter la doctrine. Que vous soyez chrétien, juif, hindou ou sorcier, aucune importance, vous êtes une partie du même Tout, qui est Dieu. Vous pouvez trouver l’union avec ce Tout – et la voie vers l’union est l’expérience. Mordez juste dans le gâteau!

 

Cette unité des religions s’intensifiera dans les années à venir. La technologie a réconcilié notre monde. De plus, les Eglises, les Religions Unies, le Parlement des religions du monde et le Mouvement d’Interfoi, par exemple, travaillent dur pour que s’impose la réalité d’un monde unique. Un savant «chrétien» de premier plan, Huston Smith, croit que le travail actuel de l’Esprit est de produire une «invisible géométrie pour modeler les religions du monde dans une vérité unique». Certains, dans les Eglises officielles, y compris les  presbytériens, les méthodistes et les baptistes du Sud, croient que Smith est un prophète pour l’Eglise du IIIe millénaire.

 

Cette vision religieuse d’un monde unique devient politique parce que le paganisme vénère seulement la Terre. Mikhaïl Gorbatchev, un des derniers présidents de l’Union soviétique athée, organise actuellement, à San Francisco, un état annuel du Forum du monde, qui est suivi par de nombreux dirigeants religieux et politiques. Gorbatchev a une vision spirituelle pour la planète. Il en appelle à «une nouvelle synthèse des valeurs démocratiques, chrétiennes et bouddhistes». En clair, cela correspond à une réunion des religions orientales et occidentales dans une nouvelle structure politique globale, qui apporterait finalement la paix dans le monde. Quelle proposition séduisante! Mais est-elle vraie ?

 

Questions

– Devrions-nous éviter tout contact avec des personnes appartenant aux nombreuses organisations non religieuses (le Conseil mondial des religions chrétiennes)? (Voir Ac 12.16-32; Ep 2.1-10, 4.17-24; 1P 2.9-12)

– Quels sont les dangers de tels contacts? (Voir Ph .12-21)

– Dans quelle mesure un croyant pourrait-il prendre part au dialogue interreligieux? (Voir 1R 17.24-41)

– Quelles sont les pratiques spirituelles interdites dans l’Ecriture sainte? (Voir Ex 22.18; Lv 19.26, 31; 20.6; Dt 13.1-4, 18.10-12, 22; Es 47.9-13; Jr 8.17; 10.2; Ez 12.21)

 

Vérité de l’Evangile n° 3: Une seule vérité

 

Certains de mes amis des années 1960 se sont détournés des drogues et du mysticisme oriental pour suivre Jésus, s’appelant eux-mêmes le peuple de Jésus. Ils pointaient leur index au ciel, déclarant à quiconque voulait l’entendre (et à beaucoup qui auraient préféré ne pas l’entendre) que Jésus était la seule voie. Les gens ricanaient, mais, si vous examinez les choses d’un point de vue fondamental, les membres du peuple de Jésus avaient raison.

 

La Bible enseigne qu’il n’y a qu’une seule vraie religion. Toutes les autres sont des constructions humaines. Jésus revendique être le seul chemin conduisant au Père; il fait  ainsi de votre attitude à son égard le test de vraie religion. La spiritualité d’aujourd’hui honore le Christ des lèvres, mais elle le défigure jusqu’à être méconnaissable. Elle est devenue l’esprit du siècle, ou l’esprit qui a animé Jésus, que l’on partage avec n’importe quel grand prophète ou gourou.

 

Dans l’Ancien Testament, le peuple de Dieu était averti de ne pas expérimenter les religions païennes, et il est jugé pour avoir adopté des superstitions orientales, pratiqué la divination, et s’être enfin associé aux païens (Es 2.6). Jésus nous a dit explicitement de pas pratiquer la religion comme les païens le font (Mt 6.7). Christ est le seul chemin, parce qu’il est le Fils unique de Dieu. Il a créé le monde, un événement unique dans notre histoire humaine. Rien n’a été fait sans lui. Mais Christ a été au centre d’un autre événement unique lorsqu’il a racheté le monde. Il a été le premier à vaincre la mort et à revêtir un corps ressuscité. Il est le premier événement de la nouvelle création de Dieu.


           L’auteur de ces deux grands actes, la création physique et la transformation future de l’univers, est celui qui déclare: «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père que par moi.» (Jn 14.6) Devant la majesté des actes du Christ divin, le paganisme reste muet. Il ne peut ni créer l’univers physique, ni ressusciter un cadavre du tombeau.


            Il y a une seule vraie spiritualité. Une seule religion qui mène à Dieu. C’est la religion que le vrai Dieu révèle dans la Bible. C’est pourquoi l’Eglise confesse l’«Ecriture sainte seule»: sola Scriptura.

 

Questions

– En parlant du caractère unique du christianisme, comment pouvez-vous être hardi sans être désobligeant? (Voir Mt 10.16; Ep 4.15, 25-32)

– La Bible garantit-elle le succès dans le témoignage? Que nous apprend-elle au sujet de notre crédibilité? (Voir Ec 11.1; Es 55.10-11; Mt 5.11; Mc 8.34-38; Ac 5.41-42)

– Estimez-vous être trop hardi, ou trop timide? Avez-vous été raillé pour votre foi? Qu’est-ce que l’expérience vous a appris? (Voir Mt 5.11-12; 2Co 3.12-18; Ep 6.19-20)

– Où est placée l’évangélisation sur la liste de vos priorités, tant pour votre Eglise que pour vous-même?

 

 


 

Mensonge païen n° 4: Un problème: l’amnésie

 

Le téléspectateur américain se prélasse, affalé et passif devant la télévision, la canette de bière à la main, la bouche remplie de cochonneries et la tête pleine de télé-poubelle. Qui voudra lui faire prendre conscience qu’il y a mieux dans la vie que les championnats de football, de basket ou, encore, l’interminable saison de baseball?


           Les monistes, doucereux et spirituellement vigilants, ont raison de vouloir extraire les gens de leurs distractions pour les amener à la réalité spirituelle grâce à laquelle ils se croient capables de sauver le monde. Les monistes croient que ces choses ne sont pas comme elles devraient être. Et ils ont raison. Malheureusement, ils ne se rendent pas compte qu’ils proposent une illusion encore plus grande.

 

On pourrait s’attendre à ce que le monisme soit «autosatisfait». Si «Tout est Un et Un est Tout», qui pourrait y changer quelque chose? Les monistes sont souvent des gens passionnés qui veulent transformer la réalité. Ils veulent éveiller leurs frères et sœurs, et la terre, à la réalité de l’unité universelle. Comme le jeune lion Simba dans Le Roi Lion, la terre n’a pas encore compris que les étoiles sont son père.


           Le monisme déteste les faiseurs de distinctions parce qu’ils brisent l’unité du cercle. Faire des distinctions nous a paralysés, disent-ils en se défendant, dans un état spirituel de dissipation. Nous ne nous rappelons plus que nous appartenons au Tout. Pour fermer le cercle, nous devons arrêter de diviser le monde en catégories. Le monisme pointe un doigt accusateur vers les structures qu’un jour nous avons considérées naturelles, comme l’autorité aimante d’un père dans sa maison, ou le rôle d’autorité bienveillante et attentionnée d’un mari envers sa femme.
Les monistes assimilent la pensée surannée, en noir et blanc, à la culture chrétienne occidentale. Ils trouvent la Bible pleine de patriarcat (mâle/responsabilité paternelle) et de hiérarchie (structures d’autorité), et ils accusent les chrétiens de faire quantité de distinctions de ce genre, qui, selon eux, divisent le monde.

 

Le message d’espoir du monisme est clair: il faut débarrasser le monde des distinctions et entrer dans l’unité mystique de toutes choses. Voici une liste partielle de distinctions que les monistes voudraient éliminer. En réfléchissant sur cette liste, vous comprendrez beaucoup d’autres distinctions chrétiennes qui, autour de vous, sont la cible d’attaques.

 

Créateur/créature

Le monisme détruit la distinction entre Dieu, qui a existé depuis toujours, et la création, qui a eu un commencement. Si le monde est divin, s’étant créé grâce à l’évolution, nous, les êtres humains, pouvons donc aussi nous créer nous-mêmes, en évoluant vers une meilleure race, sans avoir besoin d’un Créateur. Telle est la distinction majeure qui doit être éliminée pour que l’éradication des autres distinctions puisse être faite sans opposition réelle.

Dieu/l’homme

Comme dans beaucoup de religions du monde, le monisme croit que l’homme est Dieu ou, du moins, que tout l’effort humain ajouté à toute la valeur humaine égalent Dieu. L’homme ne doit ni culte ni obéissance à un Dieu extérieur à la création, qui se révèle à ses créatures, les aime et communique avec elles dans la vérité objective.

Animaux/humains

Quel enfant n’aime pas son animal de compagnie? Les animaux tiennent une place spéciale dans notre vie et la nature dans laquelle nous vivons est belle et surprenante. Les monistes font remarquer à juste titre que les gens maltraitent souvent les animaux et détruisent la nature. Ils offrent un programme salutaire: éliminer les distinctions entre l’animal, la plante et la vie humaine, puisque tout est divin. Les sorcières poussent la déification de la nature à l’extrême, en adoptant des animaux domestiques ou de compagnie qui les aident à communiquer avec le monde des esprits.

 

Vrai/faux

Sur le cercle moniste, tous les points sont relatifs. Si vous vous rendez compte que votre propre capacité à faire le mal n’est pas vraiment le mal, vous connaîtrez la liberté. Un jour, j’ai rencontré un membre d’Eglise de longue date qui a découvert le fascicule intitulé Un cours sur les miracles. Il y a lu que le péché n’existait pas et que cette culpabilité était une illusion. Il a certifié «marcher en l’air». De nombreuses personnes cataloguées comme pécheurs (par exemple, les «pro-avortement» et les homosexuels) peuvent trouver leur place dans la société, exonérées de toute culpabilité. L’expérience spirituelle et mystique du monisme libère de toute culpabilité, parce que le mal que vous faites est bon.

Vie/mort

Les monistes vénèrent presque la mort pour sa place nécessaire dans le cercle de vie. Leur sens fort de l’unité de l’univers est parfois lié à une notion de réincarnation dans laquelle le processus naturel de mort les rapproche tout près de la perfection. La médecine se fait l’écho maintenant du droit à «mourir dans la dignité». Certains croient qu’un petit esprit de bébé frappe à la porte de l’utérus de sa mère. S’il l’entend dire «Pas en ce moment!», il bondit et retourne en arrière à la vie de l’esprit afin d’attendre un utérus plus accueillant. L’esprit du bébé glousse, les oiseaux gazouillent et chacun est vraiment heureux!

 

Ciel/enfer

«Imagine, il n’y a pas de ciel (…) [et] pas d’enfer au-dessous de nous», chantait mon vieux copain de classe, John Lennon, lorsqu’il menait la génération des années 1960 vers la spiritualité orientale. Les monistes n’ont aucun sens d’un monde céleste, le domaine propre de Dieu dont les valeurs et les réalités vont au-delà de ce que nous vivons maintenant. Le seul enfer, créé par l’homme, est un esprit de jugement sans limite. Les monistes blâment les chrétiens de gâcher la partie avec leurs distinctions qui attisent la haine et engendrent la souffrance.

 

Christ/Satan 53Christ/Satan

Le monisme prétend que Satan et Christ sont comme deux jumeaux. Comme le Yin et le Yang, que nous avons vu auparavant, ils expriment les aspects différents de la même réalité. Voilà pourquoi les monistes n’accordent pas de valeur à la naissance historique de Jésus-Christ, ni à sa mort, ni à sa résurrection, ni à son ascension, qui donnent une identité trop spécifique à Christ. Pour eux, l’esprit de Christ n’est d’aucune utilité, qu’il s’agisse de techniques de guérison, de satisfaction sexuelle ou de méditation. Le Christ et l’Antichrist deviennent un et semblables.

 

Bible/autres écrits sacrés

Vous verrez bientôt les compilations d’écrits sacrés de toutes les religions du monde sur les rayons des grandes librairies. Ne soyez pas étonné. Comme notre monde devient mondial et comme la pensée moniste gagne du terrain, vous pourrez connaître un temps difficile pour expliquer pourquoi vous avez confiance en la Bible et pas en d’autres écrits sacrés. Puisqu’il ne devrait y avoir aucune distinction, selon le monisme, et puisque toutes les religions sont en fin de compte une, aucune révélation ne peut prétendre à l’autorité absolue sur nous. De plus, le dieu intérieur n’a aucun besoin d’écriture sainte. Il/elle se spécialise dans la révélation directe.

 

Péché/sainteté

Le mot même de péché n’a plus cours aujourd’hui. Quelques groupes chrétiens ont même commencé à se sentir gênés quand ils se surprennent à l’employer. Les monistes préfèrent des mots comme intégrité à sainteté. Ils veulent éviter le conflit à tout prix. Evaluer le comportement à l’aide des normes objectives de Dieu est trop contraignant. Nous aurions une meilleure probabilité d’arriver à la paix si nous élaborions nos propres normes, moins rigides. Tant que quelqu’un est heureux d’une action, il ne peut pas avoir tort.

Orthodoxie/hérésie

Certains érudits supposés chrétiens veulent étendre le canon des Ecritures saintes, en ajoutant des livres comme l’Evangile gnostique de Thomas. Ils croient qu’il n’y a aucune vraie ou fausse doctrine chrétienne. Ceux qui imposent des standards doctrinaux sont bornés et médiocres. Les monistes arrivent souvent à embrouiller les chrétiens en ayant l’air d’accepter les valeurs chrétiennes, comme l’amour, la tolérance et le rejet de la bigoterie.

 

Christianisme/paganisme

Les monistes croient que les distinctions entre le christianisme et le paganisme manquent de pertinence, qu’elles sont intolérantes et mesquines. Seule une communion profonde entre toutes les formes de spiritualité – christianisme, bouddhisme, hindouisme, sorcellerie, adoration de la nature, adoration du corps comme moyen d’autoguérison d’organisme divin – peut rassembler le monde et promouvoir une spiritualité commune pour le bien de tous.

 

Homme/femme

Face aux injustices comme les mauvais traitements infligés aux femmes dans le monde entier et la violence dont les homosexuels sont victimes, les monistes proposent deux solutions:

– éliminer la classification des humains en êtres mâles et femelles, qui a pour effet d’entretenir un patriarcat dépassé et
– accepter tous les choix sexuels, en insistant sur l’androgynie (être à la fois homme et femme) comme expression idéale de la spiritualité moniste.

 

Famille traditionnelle/famille réinventée

Le monisme croit que la famille traditionnelle est un obstacle à l’unité spirituelle. Nous avons besoin de toutes sortes de familles: célibataires hommes et femmes vivant ensemble; mariages homosexuels, même des trupples (trois homosexuels engagés dans des relations à long terme). Une sorcière locale, élevant sa fille avec deux maris, demande: «Pourquoi le gouvernement devrait-il me dire comment diriger ma famille?» Les gens doivent être libres de découvrir leur propre forme d’enrichissement relationnel.

 

Enfant/parent

Comme il existe de plus en plus de cas de maltraitance infantile, les monistes suggèrent que l’Etat devrait intervenir pour les protéger. Le paganisme veut limiter l’autorité parentale et l’éliminer, en définitive, pour libérer les parents et protéger les enfants. On soutient que les structures familiales traditionnelles, particulièrement la notion du père ayant l’autorité de chef de famille quoi qu’il arrive, sont déshumanisantes et spirituellement affaiblissantes.

 

Autorité/soumission

Quand ils voient le mauvais usage de l’autorité et du pouvoir dans le monde, les monistes émettent l’hypothèse qu’un tel abus résulte de l’existence même de structures d’autorité. Pour protéger l’égalité entre les êtres humains, ils remettent en question la légitimité de tout rapport d’autorité: enseignant/étudiant, employeur/employé, parent/enfant, mari/femme, clerc/laïc, et ainsi de suite. Les monistes défendent fermement que l’égalitarisme radical et l’anéantissement de toutes les notions d’autorité et de soumission sont les clefs du bonheur humain et de la justice sociale.

 

Je suis sûr que vous avez vu, dans chacun des domaines énumérés, comment le monisme a changé notre manière de penser. Ce qui a peut-être pu vous échapper est que tous les changements de notre société sont indissociables. Tout se tient et a du sens pour un moniste! Des forces puissantes dans notre monde concourent à l’élimination de ces distinctions pour le bien de la planète. Bien sûr, il n’y a aucune conspiration humaine universelle dont le quartier général serait caché dans le désert d’Arizona, et qui serait orchestrée par un Monsieur Big projetant une prise de pouvoir païenne. Mais derrière l’idéologie souvent séduisante se dresse une conspiration surhumaine contre Dieu. «Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang (…), mais contre les esprits du mal dans les lieux célestes.» (Ep 6.12) Les nations se sont alliées dans cette conspiration, comme le Psaume 2.2 le dit: «Les rois de la terre se dressent (…) contre l’Eternel et contre son messie.» Les chrétiens doivent identifier la conspiration pour aider ceux qui se sont laissé prendre afin de faire la paix avec Christ. Les non-chrétiens ne sont pas aussi indépendants qu’ils le pensent. Les forces spirituelles du mal prennent plaisir à tromper les gens pour les éloigner de Christ.

 

Alors que, un soir, je terminais une conférence, un homosexuel est venu pour me parler. Lisant la colère sur son visage, je m’attendais à ce qu’il s’en prenne à l’intolérance de mon message. Au lieu de cela, il a exprimé sa rage d’avoir appris que les sombres forces de séduction spirituelle l’avaient gardé captif si longtemps. Il m’a demandé de prier afin que Dieu l’en délivre.
«Embrassez le fils, de peur qu’il ne se mette en colère et que vous ne périssiez dans votre voie. Heureux tous ceux qui se réfugient en lui!» (Ps 2.12)

 

Questions

– Dans quels domaines êtes-vous influencé par le monisme? Réfléchissez aux structures d’autorité dans votre vie, ou à votre rôle comme enfant, parent, étudiant ou enseignant. Et au sujet des différences entre sexes, qu’en est-il ? (Voir Gn 1.27; Rm 13.1-5; Ep 5.22-33, 6.1-4)

– Comment les chrétiens peuvent-ils trouver l’équilibre entre leurs responsabilités civiques dans une démocratie et leur profond attachement à la moralité et la vérité chrétiennes? (Voir Rm 13.1-4; Ac 5.27-32)

– Comment l’engagement chrétien s’exprime-t-il face aux questions de société comme la prière à l’école et les droits des homosexuels (comme les lois contre l’homophobie)? 

– Qu’arriverait-il à la société si toutes ces distinctions étaient abolies? Serait-ce le ciel sur la terre ou un cauchemar en forme de totalitarisme?

 

Vérité de l’Evangile n° 4: Un problème: la mort par le péché

 

Nous nous souvenons tous de la panique dans le métro japonais, il y a quelques années. Quelques gouttes de gaz mortel, le sarin, ont menacé la vie de milliers de personnes. Imaginez que je vous offre un verre d’eau et vous dise qu’il contient juste une goutte de sarin, mais qu’à part cela l’eau est parfaitement pure. Certes, le sarin n’est pas agréable, mais qu’est-ce qu’une goutte pourrait faire? Accepteriez-vous ma logique? Répétons-le, nous soutenons que quelques gouttes de péché dans nos vies ne nous rendent pas pécheurs. Or, la Bible nous démontre que le péché est spirituellement aussi mortel et toxique que le sarin l’est physiquement. Quelques gouttes suffisent à faire sombrer la race entière.

 

Les monistes nous invitent à nous réveiller. La Bible aussi: «Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts.» (Ep 5.14) La Bible ne nous invite pas à fuir l’ignorance, mais «les morts». Le jour où les hommes se sont rebellés contre l’autorité de Dieu, au commencement des temps, le poison du péché s’est infiltré dans la fontaine de vie et a empoisonné son eau. L’état naturel de l’homme n’est pas le cercle de vie, mais le cercle de mort. Nous sommes aliénés, coupés de Dieu, ses ennemis aveugles, fous et mauvais. Le cœur humain est désespérément mauvais, rempli de corruption et sans cesse porté au mal (Gn 6.5). Il n’est pas l’image d’un lionceau innocent, comme Simba, inconscient de sa nature réelle. Nos cœurs ont besoin de conversion, et non de réveil. Si nous ramenons le cœur humain à la vie sans la transformation de l’Esprit Saint de Dieu, il vomira seulement le mal, la haine et la tromperie. Même nos meilleurs efforts pour le bien de l’humanité sont aussi peu attirants que du linge sale! (Es 64.5) Aucun acte d’amour n’est acceptable pour Dieu à moins qu’il ne soit accompli par son pouvoir et pour sa gloire.

Les païens croient que faire des distinctions, c’est pécher. La Bible enseigne tout le contraire. Le péché originel est le refus des distinctions créées par Dieu, particulièrement la première distinction entre toutes, la distinction absolue entre le Créateur et la créature. Voici comment cela s’est passé. Le serpent intelligent insinue que l’ordre donné par le Créateur est ambigu («Dieu a-t-il vraiment dit?») et donc pas fiable. Eve succombe au mensonge pour être libre, elle doit faire ses propres choix en toute indépendance, et créer son propre monde. Eve choisit de croire au mensonge païen/diabolique selon lequel, si elle compte sur elle, si elle entre au dedans d’elle, elle peut être dieu.

 

Seul le Créateur sait à quoi la création devait ressembler. Seul Dieu sait ce qu’est la vraie pureté. Il place toutes les distinctions dans la création qu’il a faite pour nous rappeler cette première grande distinction qui devrait nous amener à nous agenouiller humblement devant lui. Tous les autres péchés sont les conséquences du refus de cette première distinction. Abolir la distinction entre le péché et la bonté nous permet de soulager nos consciences. Mais, quelque part intérieurement, nous reconnaissons toujours le mal objectif. Nous savons que si deux gamins de 11 ans défenestrent un enfant de 5 ans du quatrième étage d’un immeuble, c’est mal. Plus important encore, nous reconnaissons comme mal la colère et l’égoïsme que nous discernons lorsque nous regardons honnêtement dans nos propres cœurs.


          Mais comment traitons-nous ce mal? L’embrassons-nous, l’acceptons-nous, en sommes-nous venus à l’aimer? Ou nous jetons-nous à genoux et reconnaissons-nous notre besoin de la grâce de Dieu, en confessant avec l’Eglise «la grâce seule»? Sola gratia.

 

Questions

– Comment pensez-vous pouvoir convaincre votre ami non chrétien que notre problème n’est pas que nous sommes simplement endormis? (Voir Ez 37; Ep 2.1-2, 5.14)

– Quelle est la partie de la conscience qui entre en jeu dans la prise de conscience du péché? La conscience est-elle infaillible? (Voir Rm 1.18-20; 1Co 4.3-5; 1Jn 1.8-10, 3.18-24)

– Pensez-vous que la conscience puisse être meurtrie au point de ne plus exister chez quelqu’un? (Voir Ps 19; 1Tm 4.1-2)

– Donnez quelques exemples de mal obstiné dans l’histoire. Pensez aux exemples dans votre expérience personnelle.

– Qu’arrive-t-il à une société si on y considère le mal comme de la simple négligence? (Voir Os 5.14-16)

 

 


 

Mensonge païen n°5: Une seule issue: regarder en soi

 

Dans Le Roi Lion, le jeune Simba, affligé par le conflit et un manque d’identité, est allongé dans un champ et contemple les étoiles. Grâce à la sagesse profonde et mystique de Rafiki, le docteur-sorcier, Simba fait l’expérience de son passage à la majorité. Il a un père, une révélation de la Mère-Terre et identifie les étoiles et, plus tard, son image réfléchie dans l’eau d’une mare.

 

Les monistes nous disent d’achever le cercle en regardant en nous-mêmes. Votre Moi siège au centre. La compréhension spirituelle surgit quand vous éliminez les distinctions et les contrôles rationnels pour prendre votre place dans l’unité de toutes choses.

 

Les rebelles des années 1960 ont fait la découverte d’eux-mêmes par les drogues. Aujourd’hui, la méditation a remplacé les drogues dangereuses en tant que voie de découverte de soi et de Dieu. La méditation permet de se détacher des limitations du corps et de découvrir une connexion avec le Tout par une expérience mystique de vraie connaissance (gnosis). Si plus d’individus trouvent leur identité divine, la planète, croit-on, basculera dans un état de conscience unifié et modifié.


           Mais il y a plus que l’ecstasy hyperexcitante pour s’élever spirituellement. En allant au-delà des limitations de l’esprit, on va aussi au-delà des définitions rationnelles du bien et du mal. Tout en vous est bien. Tous vos instincts sont valables. Comme les hippies des années 1960 le disaient: «Si tu le sens bien, fais-le!» Ou, selon C.G. Jung, nos instincts sont des archétypes spirituels, ou des pouvoirs, que nous devons accepter pour être des personnes complètement intégrées. Si on va au dedans, les notions comme le vrai et le faux, la culpabilité et la mauvaise conscience disparaissent. En embrassant le mal, la spiritualité païenne produit une euphorie provisoire et contrefaite de rachat virtuel.


          Un jour, j’ai développé une infection douloureuse dans l’oreille  Le spécialiste a pris un outil appelé fraise, l’a introduit dans mon oreille et a percé l’abcès. La douleur est partie, mais avec aussi un peu de mon audition, irrémédiablement! La conscience est aussi délicate que l’ouïe. Ceux qui la malmènent sont, selon les mots de Paul, «marqués au fer rouge dans leur propre conscience» (1Tm 4.2).

 

L’expérience puissante de céder au mal peut parfois apparaître plus captivante que la fidélité ordinaire d’un chrétien authentique qui vit dans le monde réel du bien et du mal. La libération d’un tel manque de confiance en soi est, nous dit-on, la clef de l’avenir spirituel de la planète. Les gens découvrent leur identité divine, libre de toute culpabilité. Dans une école publique de Los Angeles, un professeur a dit à ses élèves: «Imaginez que vous faites quelque chose de parfait… Imaginez que vous êtes pleins de lumière. Sentez, maintenant, quelle paix vous éprouvez parce que vous êtes parfaits, intelligents, magnifiques, parce que toute la sagesse de l’univers est en vous.»


           L’expérience mystique subjective est devenue l’idéal en matière de spiritualité. Les chrétiens eux-mêmes se sentent frustrés ou coupables parce que leur obéissance quotidienne ne semble pas assez spirituelle. Ils aspirent à une connaissance profonde, mystique, qui les élève à un niveau supérieur. Ils comptent sur leur propre expérience comme preuve de leur salut ou de leur croissance spirituelle.


          Si vous considérez certaines expériences émotionnelles ou physiques comme des signes de votre salut, au lieu d’avoir confiance dans la mort et la résurrection de Christ, prenez garde de ne pas glisser dans la transe de Simba! Désirer une communion parfaite avec Dieu est bon. Le désir même est créé par l’Esprit de Dieu et, si vous avez placé votre foi en Christ, vous connaissez le goût de la foi, de l’amour, de l’espoir et de la paix produits par la communion avec Dieu. L’Esprit vous donnera la foi pour persévérer dans l’obéissance et attendre patiemment le jour où nous ne verrons plus Dieu «au moyen d’un miroir, d’une manière confuse» (1Co 13.12). Un jour nous le verrons face à face et nous serons entièrement comblés.

 

Lorsque mon dernier petit-fils était dans l’utérus de sa mère, il pouvait sentir sa présence. Elle l’a porté, a pris soin de lui, l’a aimé. Mais il n’a pas pu examiner le visage de sa mère jusqu’à ce qu’il soit passé par le tunnel sombre du canal qui conduit à la naissance et qu’il fasse irruption à la lumière du jour. Alors seulement il a pu la regarder fixement dans les yeux et la connaître. Un jour, nous passerons par les eaux sombres de la mort et nous déboucherons dans la lumière du ciel. Alors seulement nous regarderons droit dans les yeux de Christ, enfin libérés de notre esclavage du péché, et capables de connaître la pleine intimité avec notre cher Seigneur. Jusque- là, nous ne devons pas être abusés par de fausses promesses d’intimité avec Dieu, qui ne peuvent que nous enfoncer davantage dans notre péché.

 

Questions

– La Bible recommande-t-elle aux croyants de rechercher des états de conscience modifiés comme moyen de contact spirituel avec Dieu? (Voir Rm 12.1-2; 1Co 2.10-16; 2Co 10.3-5)

– La Bible approuve-t-elle l’utilisation de drogues pour atteindre le même but? (Voir Ga 5.20; Ap 9.21, 18.23, 21.8, 22.15. Notez que le terme grec pharmakia qui apparaît dans ces versets est traduit par «sortilèges», ou «magie».)

– La Bible suggère-t-elle de laisser de côté son intelligence pour expérimenter un contact profond avec Dieu? (Voir 1Jn 4.1-3 ainsi que les références de la première question.)

– Est-il significatif que, dans la Bible, Dieu ne soit jamais présenté comme une déesse?

– A quel point la période des années 1960 a-t-elle été cruciale en ce qui concerne le changement radical de la pensée religieuse?


Vérité de l’Evangile n° 5: Une seule issue: regarder à lui

 

A l’âge de 3 ans, ma fille aînée s’est fait retirer des points de suture au menton. Chez le docteur, comme elle était assise, pétrifiée, au bord de la table, j’observais son regard dirigé vers le visage de ma femme. La confiance absolue, l’amour et la dépendance qui s’exprimaient dans ses yeux au bleu profond restent gravés dans ma mémoire. Tel est le regard de confiance et d’amour que nous devons à Dieu.

 

       Ce regard fixe et concentré nous sauvera puisque nous comptons sur notre Dieu pour enlever les points de suture du péché. Jésus a dit que, pour entrer dans le royaume de Dieu, nous devons devenir comme de petits enfants, recherchant par la foi le visage de Christ.

 

Mais les païens méprisent le besoin de se tourner vers le Dieu de la Bible. Selon le christianisme, une telle dépendance de Dieu est la seule solution possible. Les païens se tournent au dedans, vers ce que la Bible déclare être l’essence du péché et le summum de la folie. Ces deux attitudes peuvent difficilement être plus opposées. Les chrétiens se tournent vers Christ, le Créateur tout-puissant et le Rédempteur (Col 1.15-20), car se tourner vers celui qui a fait le ciel et la terre et qui a la puissance de les racheter est à la fois juste et sage.


             Encore jeune, âgé de 29 ans, j’étais torturé par un sentiment profond d’indignité. Bien que j’aie grandi dans un foyer chrétien et que j’aie effectué la moitié de mes études de doctorat en théologie, chaque matin je me réveillais avec un sentiment de malaise au creux de l’estomac, suscité par l’horreur que me procurait mon insécurité. Un jour, ce fut différent. Incapable de fonctionner, je me suis rendu compte que j’étais au bout de mes ressources. Toutes mes tentatives pour résoudre mon passé effrayant et honteux avaient échoué. Dans une situation de désespoir total, j’ai tendu les mains vers Christ et fixé l’œil de mon esprit sur le Fils de Dieu: je le vis mourant suspendu à la croix à cause de mon péché. Avec la conviction irrépressible que cet acte était accompli pour moi et libéré de tous mes liens, je me suis endormi paisiblement.
Le matin suivant a été le premier jour d’une autre vie; tout fut différent, car j’ai sauté du lit avec une strophe de cantique sur les lèvres:

 

«Rien dans les mains je n’apporte,

Simplement à ta croix je m’accroche.
Nu, je viens à toi pour être vêtu,
Sans force, je m’en remets à ta grâce.

Souillé, je m’empresse vers la fontaine.
Lave-moi, Sauveur, ou je meurs.»2


  Par le travail puissant de l’Esprit vivifiant de Dieu, j’étais vivant et depuis, chaque matin, a été le même: si glorieusement différent.

Les chrétiens se tournent vers Christ comme étant la seule solution satisfaisante donnée au problème du péché et de la culpabilité personnels. Comme c’est la solution de Dieu, elle délivre réellement du tourment causé par une mauvaise conscience. Telles sont les incroyables bonnes nouvelles de l’Evangile. La délivrance ne vient pas en accueillant à bras ouverts, comme s’il était bon, le mal qui est en nous. Elle vient en s’agenouillant devant la croix de Christ, car c’est là qu’est faite l’unique et vraie satisfaction pour le péché. Christ, sans péché, porte nos péchés en mourant pour nous, à un moment particulier et à un endroit particulier dans l’histoire humaine. A ce moment-là, la dette de notre péché est payée. Notre compte devant Dieu est soldé si nous avouons nos péchés – et pas si nous les embrassons – et si nous revêtons la robe de justice de Christ. Dans toute l’histoire humaine, il est le seul qui a accompli la seule transaction susceptible de satisfaire l’exigence de justice de Dieu, et cela vaut pour nous.

Chacun croit au rachat, mais les opinions sur le rachat diffèrent radicalement. Les païens croient que le rachat est la libération en dehors du Créateur. Les chrétiens, eux, croient que le rachat est la réconciliation avec le Créateur, grâce à ses actes salvateurs. Selon la vérité de l’Evangile, vous ne pouvez rien faire, sauf tendre la main. Dieu fait tout. Le Père, par amour, a conçu le rachat; le Fils, avec soumission, l’a accompli; et l’Esprit Saint, avec puissance, l’applique aux cœurs humains indignes: en ressuscitant le corps de Jésus de la tombe et en donnant aux croyants le premier acompte de leur vie future de ressuscités. Vous est-il possible de créer un univers matériel fabuleusement complexe comme celui dans lequel nous vivons? Vous est-il possible de ramener un cadavre à la vie, ou de régler la question de votre propre péché? Si vous êtes honnête, vous savez que la réponse est: «Non!» Vous avez besoin du Dieu de l’Evangile. Les deux événements de la création et de la résurrection marquent  notre passé, notre présent et notre avenir. Les mensonges païens ne pourront jamais inventer de telles choses.

 

En connaissant le Dieu tout-puissant de la Bible et ses actes d’amour pour nous, nous découvrons que nous sommes vraiment des créatures rachetées qui dépendent entièrement du Créateur. La première grande vérité que nous apprenons sur nous concerne la distinction entre le Créateur et la créature. Cette distinction est tout à la fois vraie et vivifiante. Toutes les autres distinctions créées par Dieu (vous en découvrirez quelques-unes plus loin) sont également vraies et vivifiantes. En acceptant notre place à l’intérieur de celles-ci, nous donnons gloire à Dieu, le Créateur et le Rédempteur. Le trésor de l’Evangile est proposé dans de simples vases de terre (2Co 4.7). Réconciliés avec le Créateur, nous respectons ses distinctions et les vivons avec une joyeuse gratitude en attendant les nouveaux cieux et la nouvelle terre.

 

Créateur/créature

Pour la santé de la planète et le bien de l’humanité, Dieu doit régner sur sa création, et les créatures doivent se soumettre et respecter son projet. Quand Dieu est écarté, comme c’est le cas dans la conception païenne actuelle de l’écologie, les choses tournent mal. Comme une féministe, chef de file des adorateurs de la Terre, le dit, «la Nature se porterait beaucoup mieux sans nous». Quelle différence avec l’enseignement de la Bible, qui donne à l’humanité le gouvernement et la gestion de la terre! Dans le monde qu’il a créé, Dieu établit les structures qui nous rappellent qu’il ne peut pas être confondu avec les choses qu’il a faites.

 

Dieu/l’homme
«Le début de la sagesse, c’est la crainte de l’Eternel» (Pr 9.10) illustre le caractère théiste de la Bible. Notre recherche de la sagesse nous fait découvrir un Dieu à l’extérieur de la création, qui se révèle par sa parole. Une des grandes confessions de l’Eglise questionne: «Quelle est la fin ultime de l’homme?» Et de répondre: «Glorifier Dieu et l’aimer pour toujours.» Comprendre quelle est la nature correcte de la relation entre l’homme et Dieu est essentiel pour le plaisir de l’être humain. Si la création a été faite pour apporter de la gloire à Dieu, l’homme ne trouvera pas de satisfaction en l’adorant. Seule «la crainte du Seigneur» donne une signification profonde à la création et suscite chez les êtres humains le désir profond d’aimer et de prendre soin de ce que Dieu a créé «bon».

Animal/humain

Un éminent professeur d’éthique à l’Université Princeton, auteur de nombreux livres sur les droits des animaux, soutient qu’un bébé de 1 mois n’a pas plus de valeur qu’un escargot! S’il n’y a aucune distinction, les êtres humains seront traités comme des animaux et les animaux comme des êtres humains. Avec amour, le Dieu de la Bible a ordonné le monde: les animaux servent l’humanité, ce qui est un symbole de la façon dont les gens devraient servir Dieu. Les animaux témoignent de la puissance créatrice de Dieu. Les êtres humains répondent par une gestion sage de tout ce que Dieu a fait pour leur bien.

Juste/faux

Si les notions de juste et de faux existent, une vie morale est possible, l’existence humaine a du sens et la société est préservée. Sans cette distinction, la société se désagrège. La vraie expérience spirituelle est fondée sur la justice, non sur le péché.

 

Vie/mort

L’Ecriture sainte dénonce la mort comme une ruine horrible qui atteint la création. Elle est «le dernier ennemi», une expression réelle du mal qui a été vaincu par la résurrection de Christ. L’ignorance de ce fait produit une illusion funeste.

Christ/Satan

Connaître Christ donne l’espérance de la vie éternelle: Satan est le trompeur, se déguisant en «ange de lumière», mais il est vraiment un lion prêt à dévorer sa proie. Faire cette distinction est crucial pour la survie spirituelle. N’accueillons pas l’Antichrist, mais résistons-lui, tenant ferme dans la foi! Jésus lui-même nous montre comment nous défendre contre les ruses de Satan: c’est en vivant de chaque parole qui vient de la bouche de Dieu. La meilleure défense du chrétien contre les contrefaçons de Christ consiste à connaître le Christ des Ecritures saintes.

Ciel/enfer

Si vous étiez sur un petit bateau, inconscient de l’existence de rapides mortels un peu plus loin en aval, et qu’un habitant des lieux se tenant sur la berge omette de vous avertir, le silence de celui-ci serait scandaleux. Certains pays considéreraient ce silence comme un délit de «non-assistance à personne en danger». La connaissance du ciel et de l’enfer, et de leurs conséquences éternelles, est essentielle si l’humanité doit trouver une issue au danger spirituel. Les chrétiens qui avertissent leurs amis de l’existence de l’Enfer ne sont pas orgueilleux et ne se surestiment pas. Ils dressent une barrière salutaire devant ceux qui naviguent, inconscients du danger, vers des rapides mortels.

 

Péché/sainteté
Pour résoudre notre problème, nous devons connaître la vérité sur le péché. «Le salaire du péché, c’est la mort.» (Rm 6.23) Il est également vrai que, sans sainteté, personne ne verra Dieu. Ce sont des notions cruciales. Parce que nous sommes pécheurs, seule la sainteté de Christ, qui nous couvre si nous plaçons notre confiance dans son sacrifice pour nous, nous permettra «de voir Dieu». Notre péché ne peut que nous mener au désastre social et éternel.

 

Orthodoxie/hérésie

Il y a une croyance juste et une croyance fausse, même si la croyance fausse feint d’être chrétienne. L’apôtre Paul dit, avec une  grande insistance: «Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!» (Ga 1.9)

 

Christianisme/paganisme

La Bible condamne les fausses expressions de la foi chrétienne, mais elle s’oppose plus vigoureusement encore aux religions non chrétiennes, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Dans l’Ancien, nous lisons: «Les Israélites firent ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, ils oublièrent l’Eternel leur Dieu et rendirent un culte aux Baals et aux Achéras.» (Jg 3.7) Paul a des mots également sévères pour les chrétiens tentés de participer aux cérémonies païennes: «(…) ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons et non à Dieu.» (1Co 10.20) Il n’existe aucun point commun malgré l’appel de théologiens «chrétiens» radicaux à «franchir le col» vers la spiritualité des religions non chrétiennes afin de faire l’expérience de la «vraie» spiritualité et de la tolérance. La Bible est sans équivoque: «Vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons.» (1Co 10.21)

 

Bible/autres écrits sacrés

Bien que beaucoup de sagesse temporelle puisse être contenue dans les diverses traditions religieuses, la Bible est le seul texte écrit qui soit «inspiré de Dieu», du Dieu qui est à l’extérieur de la création; en conséquence, elle est la seule Ecriture sainte qui soit capable de «donner la sagesse en vue du salut» (2Tm 3.15).

 

Masculin/féminin

Juste après le récit de la création de l’homme, la Bible fait la première grande distinction: la différence entre l’homme et la femme: «Dieu créa l’homme à son image: il le créa à l’image de Dieu, homme et femme, il les créa.» (Gn 1.27) Comme les Français le disent: «Vive la différence!» L’homme et la femme perpétuent la race humaine et manifestent, à la fois, leur différence et leur communion. L’hétérosexualité est un puissant rappel du caractère théiste de la création. La Bible ne fait aucune place à une sexualité alternative. L’hétérosexualité est un reflet du théisme, tout comme l’homosexualité et la bisexualité sont les expressions du monisme païen (Rm 1.24-25).

 

Famille traditionnelle/famille réinventée

Maintenir le modèle biblique patriarcal de la famille hétérosexuelle honore Dieu, le grand Patriarche, et préserve la société. Cette famille est la composante essentielle d’une civilisation mûre. Chaque fois qu’elle est abandonnée, la désintégration sociale s’ensuit rapidement. L’amour d’un père, qui protège sa femme et ses enfants, reflète l’amour de Dieu pour ses enfants. L’amour d’un homme pour sa femme reflète l’amour de Christ pour son Eglise. Ce n’est pas parce que les pécheurs trahissent l’institution que celle-ci cesse de nous donner un aperçu de la future famille céleste de Dieu.

 

Enfant/parent

La Bible présente une belle image de l’enfant obéissant et heureux et du parent aimant et responsable, sur laquelle les rôles ne sont pas ambigus et les attentes sont claires. Un tel ordre non seulement est fondamental pour la santé mentale et spirituelle de la famille comme Dieu l’a créée, mais il exprime aussi quelque chose de profond sur la personne tri-une de Dieu, laquelle se révèle spécifiquement comme le Père sage, le Fils aimant et l’Esprit puissant (Ep 6.1-4).

 

Autorité/soumission

On déteste souvent l’autorité. Pourtant elle est essentielle étant donné la manière dont Dieu nous a créés et la façon dont il a réuni toutes ces distinctions enrichissantes. Les structures d’autorité font partie de la variété de la création, de la riche palette de couleurs de Dieu. Il n’y a rien de dégradant dans la soumission. De même que le Fils s’est soumis au Père pour nous acquérir le salut et qu’un jour il sera soumis à Dieu le Père (1Co 15.24-28), de même nous aussi nous nous soumettons les uns aux autres: les citoyens à l’autorité civile (Rm 13.1-15), les femmes à leurs maris (Ep 5.22ss), les enfants à leurs parents (Ep 6.1-4), les employés à leurs employeurs (Ep 6.5-9) et l’Eglise à Christ (Ep 5.24).

 

La «Solution finale» n’est pas la destruction de ces distinctions créées, mais leur résurrection/transformation dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre de Dieu. Comme nous attendons l’ultime miracle de la résurrection, puissance de transformation, nous devrions savoir que la vie chrétienne n’est pas toujours extérieurement spectaculaire. La Bible est terre à terre et d’une désarmante honnêteté. Paul décrit ainsi la position des chrétiens dans le monde: «J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous.» (Rm 8.18) Jésus promet que l’on détestera et persécutera les chrétiens, comme il l’a été lui-même. Quoique nous soupirions après une vraie spiritualité qui nous satisfasse complètement, nous ne pourrons pas éprouver de paix et de joie parfaites tant que la dernière bataille avec le grand menteur et trompeur n’est pas finie et que Christ revienne et nous accueille dans la maison qu’il a préparée pour nous. En attendant, nous sommes appelés à l’obéissance persévérante dans les luttes quotidiennes et concrètes de la vie, par fidélité au Dieu Créateur et Rédempteur, en respectant les distinctions qu’il a établies. Connaître et aimer le Dieu d’amour est la perle de grand prix, le trésor que nous possédons maintenant dans des vases de terre, sans lesquels la vie n’aurait aucun sens.


           Avec ce trésor dans notre main, nous vivons par la foi en l’acte que Dieu a accompli lorsqu’il a ressuscité Jésus des morts et en ce qu’il fera lorsque, nous et toute la création, nous serons transformés (Rm 8.22-25). Comme la Bible le dit, dans cette vie, «nous marchons par la foi (…)» (2Co 5.7) Sola fide.

Questions

– La préservation des distinctions est-elle accessoire ou essentielle pour le témoignage chrétien rendu à la vérité de l’Evangile en ces temps de confusion extrême? (Voir Gn 1.6-7, 14, 18, 27; Mt 19.4; 2Co 6.14-17; Ep 5.22-6.4, 12)

– Y aura-t-il des distinctions dans le ciel? (Voir Mt 22.30; 1Co 2.9, 15.28; Ap 21.1, 22.5)

– Pourquoi pensez-vous que la Bible décrit le ciel comme un banquet de noces? (Ap 21.2-3) (Voir Mt 5.8; 1Co 13.12; 1Jn 3.2-3)

 

 


III. Vérité de l’Evangile, mensonge païen et vous

Dans le domaine spirituel, ces deux options sont les seules possibles. La neutralité est impossible, le temps de la décision est devant vous. Vous aurez l’une de ces trois réactions:

– adopter la politique de l’autruche et nier le défi spirituel;

– compter sur le dieu au dedans de soi;
– regarder hors de vous vers le Dieu qui vous a fait, vous et tout ce qui vous entoure.

 

J’ai cette confiance que vous avez maintenant le moyen de reconnaître la différence entre la vérité de l’Evangile et les mensonges païens. Mais vous avez encore à répondre à une question, question à laquelle vous ne pouvez pas répondre par une ou deux phrases superficielles dans une discussion de groupe. Cette question est la suivante: «Où vous tenez-vous?»

 

Dans les moments calmes de votre cœur, cherchez-vous la communion avec votre Moi supérieur divin et essayez-vous de vous convaincre que ce qui est mauvais dans votre propre cœur est, en fait, bon? Ou bien, détestez-vous votre péché et examinez-vous le visage défiguré mais beau de Jésus comme étant votre seul espoir de vraie justice, de réel pardon et d’amour parfait?

Un jour, vous serez debout devant Dieu, votre Juge. Si vous regardez toujours au dedans, vous serez couvert de honte et vous ne serez plus capable d’éviter le regard de feu du Dieu saint. Cependant, si vous comptez humblement sur Christ pour obtenir miséricorde maintenant et si vous recevez le cadeau du salut plein et gratuit qu’il vous offre, vous pourrez vous tenir debout devant le trône de Dieu et soutenir le regard de votre Créateur et Juge. En effet, ce regard verra en vous la beauté de la perfection de Jésus et il ne se détournera pas de vous. Vous entendrez une parole de totale approbation: «Bien, bon et fidèle serviteur (…) entre dans la joie de ton maître.» (Mt 25.21)

Si vous êtes déjà chrétien, j’espère que ces développements clarifieront votre position. Et si, en les lisant, après avoir jeté un coup d’œil à la théologie de base, vous découvrez, à votre grande surprise, que vous devriez vous considérer comme païen, ouvrez votre cœur au Dieu personnel qui vous tend sa main par l’intermédiaire de son Fils Jésus. Il vous a fait, ainsi que la terre sur laquelle vous vivez. Il vous a placé là où vous êtes maintenant, et il a même fait que vous lisiez ces lignes.

Il est un vrai Père, tendre, fort et rempli de tendresse. Il a promis que, si vous le cherchez, vous le trouverez. Il vous offre son amour vrai. Consultez sa Parole pour découvrir qui il est, et rejetez la tromperie de votre cœur et les mensonges païens que vous avez crus! Vous trouverez un Sauveur pur et saint qui vous rend pur et vous habille de nouveaux vêtements, car Jésus dit: «Venez à moi (…) et je vous donnerai du repos.» (Mt 11.28)

 

 

 


IV. Résumé

 

– Les mensonges païens

 

1. Tout est un et Un est tout

Dieu est l’Esprit de tout. L’homme, les animaux, les roches et les arbres sont divins. Il n’y a aucune distinction majeure entre Dieu et l’homme.

2. L’humanité est une

Si tous les hommes sont égaux, aucun groupe n’a l’accès unique à la vérité. Tous les humains sont divins et doivent vivre ensemble, acceptant une norme commune de moralité et essayant de devenir aussi semblables les uns aux autres que possible, au lieu de souligner les distinctions qui peuvent être la cause de friction.

3. Toutes les religions sont Une

Aucune religion ne connaît le seul chemin vers Dieu. Toutes les routes mènent au sommet de la montagne, d’où nous voyons la même lune. Les religions devraient insister sur leurs ressemblances, non sur leurs différences, puisqu’elles partagent la même expérience mystique.

4. Un problème: l’amnésie

Puisque Dieu est en chacun de nous, est chacun de nous, nous ne devrions pas nous inquiéter du péché et de la culpabilité. Si nous prenons conscience de la merveilleuse réalité que nous sommes Dieu, nous éliminerons les distinctions de sexe, de rôle et de doctrine qui nous divisent.

5. Une réponse: regarder en soi

Si vous voulez être heureux, vous devez vous aimer vous-même et arrêter de vous sentir coupable. Plus vous croyez en vous et en votre pouvoir, plus vous faites valoir ce pouvoir pour votre propre bonheur, plus tôt vous vous sentirez libre de la contrainte. Vous jouirez d’une réelle expérience divine, paisible et pleine.

 

– La vérité de l’Evangile

 

1. Un Dieu, le Créateur

Tout ce qui n’est pas Dieu a été créé par lui: la terre, les animaux et l’homme, qui seul est à son image. Dieu est distinct de sa création.

2. Un en Christ seul

La seule vraie unité est créée par la foi commune en Jésus-Christ. Dieu définit deux catégories de personnes: ses enfants et ceux qui sont en rébellion contre lui. Le vrai amour chrétien ne connaît aucune barrière raciale ou économique.
3. Une Vérité

Jésus dit que nous ne pouvons nous approcher du Père que par lui. Les chrétiens ne révèrent pas Christ comme un grand prophète parmi d’autres. Il est Dieu en forme humaine, venu pour nous sauver de notre péché. Le spiritualiser comme un christ, présent dans une variété de religions, revient à le rejeter.

4. Un problème: la mort par le péché

Le péché a ruiné notre paix avec Dieu. Nous n’osons pas l’approcher parce qu’il est si pur que nous serions détruits. Le péché continue aussi de nous détruire. Sans la solution de Dieu, le problème du péché est insurmontable.

5. Une solution: regarder à lui

Dieu vient pour nous sauver. Nous ne devons pas trouver le salut dans les sombres recoins de nos cœurs. Nous pouvons admettre la réalité de notre péché, nous repentir et recevoir le juste pardon de Dieu. Jésus est devenu péché pour nous et en a assumé la culpabilité et le châtiment. Il a alors prouvé son pouvoir sur le péché par sa résurrection. Il nous transformera et nous recevra comme ses enfants pour vivre avec lui pour toujours.

 

«Nul ne peut servir deux maîtres: car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon», dit Jésus (Mt 6.24).

 

 

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