Liminaire

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Le baptême a été et demeure un sujet de dispute entre chrétiens évangéliques. C’est ainsi que l’on a pu parler de « sacrement qui divise ». Pourtant, le temps n’est plus où nos frères baptistes qualifiaient le baptême des enfants de « doctrine du diable » ou de « doctrine romaine ».

Le malheur, aujourd’hui, est plutôt que la quasi-totalité des Eglises qui pratiquent le baptême des enfants sont des Eglises pluralistes ou traditionalistes au mauvais sens du terme. C’est là une flèche acérée pour l’arc de nos frères professants. Ils pensent que la Réforme n’est pas allée assez loin et qu’elle en est restée au niveau du césaro-papisme, avec son idée de l’équivalence entre l’Eglise et la société civile. Il n’est pas aisé de répondre à cet argument, nous le reconnaissons. De plus, il n’y a pas, en France, d’Eglise qui puisse offrir un modèle de ce qu’est véritablement une « Eglise réformée confessante »1.

Nous regrettons, tout particulièrement, cette différence d’opinions sur le baptême, lorsqu’elle nous sépare des baptistes calvinistes avec lesquels notre accord est profond sur les points essentiels du salut et sur les doctrines de la grâce.

L’objectif de ce numéro de la revue, qui contient deux articles présentant ce qui fonde le baptême des enfants, est moins d’ouvrir un débat que de proposer un exposé destiné à apporter, à la fois, une information élaborée à certains de nos frères baptistes, calvinistes ou non, et une explication détaillée à nos frères pédobaptistes.

Nous souhaitons donc à tous une bonne lecture qui enrichisse et renforce le témoignage rendu, par les chrétiens évangéliques, au Dieu « saint, juste et bon » de la Bible.

Paul Wells


1 Il est nécessaire de préciser que, dans La Revue réformée, le mot « réformé » n’évoque pas telle ou telle Eglise ou union d’Eglises, mais une doctrine.

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