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Paul – Appelé et formé pour servir

Paul
Appelé et formé pour servir1 [1]

Micaël RAZZANO2 [2]

Ainsi, qu’on nous considère comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande d’un intendant, c’est qu’il soit digne de confiance. (1Co 4.1-2)

Au ier siècle, Corinthe était une ville prospère et importante de l’Empire romain. Les Corinthiens attachaient une grande importance à leur statut social. On ne se mélangeait pas avec les classes inférieures et l’autopromotion était devenue une forme d’art. L’Église de Corinthe reflétait à bien des égards cette mentalité ambiante. En effet, la première aux Corinthiens décrit une communauté où on cherche plus à se mettre en avant qu’à servir son prochain. C’est dans ce contexte que l’apôtre Paul, le fondateur de l’Église, se présente comme un simple serviteur du Christ.

Le terme qu’il utilise n’est pas anodin. Ce n’est pas le mot plus habituel diakonos (serviteur), qu’il vient pourtant de s’appliquer à lui-même ainsi qu’à Apollos au chapitre précédent (3.5). Non, c’est un autre terme (hupèrétès), qui n’apparaît qu’ici dans ses lettres et qui désignait à l’origine le rameur de l’étage inférieur d’une galère. On pourrait le traduire par subalterne, car il contient l’idée de subordination. Par cette expression, Paul non seulement cherche à se démarquer de la mentalité des Corinthiens, mais il dévoile aussi le cœur de sa mission : l’esprit de service, avec ce que cela implique d’humilité, de soumission. Autant dire tout ce qu’on méprisait dans la société de Corinthe au ier siècle.

Paul associe à ce terme serviteur le titre d’intendant, dont la qualité principale est d’être une personne de confiance, comme il le précise au verset 2. À la différence du subalterne, l’intendant reçoit une autorité. Mais une autorité déléguée, de sorte qu’il est responsable devant son maître, redevable de la mission qui lui est confiée.

Quand on lit la vie de Paul, on est frappé de voir combien il a été un serviteur fidèle et zélé : tour à tour missionnaire, formateur, maître de stage, évangéliste, pasteur, chef d’équipe, et ainsi de suite. Et surtout, il ne s’est pas laissé décourager par les épreuves pourtant nombreuses qu’il a traversées :

Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les « quarante coups moins un », écrit-il aux Corinthiens dans sa seconde épître. Trois fois, j’ai été fouetté, une fois lapidé, j’ai vécu trois naufrages, j’ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j’ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J’ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d’habits. Et sans parler du reste, je porte mon fardeau quotidien : le souci de toutes les Églises. (2Co 11.24-28)

D’où lui est venue la force de persévérer ? Où a-t-il puisé ses ressources ? Quand on sait que beaucoup abandonnent aujourd’hui le ministère sans avoir vécu le dixième de ce que Paul a enduré, il est bon de se poser la question.

1. Appelé

Sa vocation est déjà un premier élément de réponse. Voici ce que Paul écrit vers le début de cette même épître : « Dès lors, puisque nous avons ce ministère, selon la compassion dont nous avons été l’objet, nous ne perdons pas courage. » (2Co 4.1) Paul présente ici son ministère comme un signe de la compassion divine. Certains y voient une référence à sa conversion car, sur le chemin de Damas3 [3], Saul fait l’expérience de la compassion, de la grâce de Dieu qui se saisit de lui alors même qu’il s’apprêtait à persécuter l’Église. Or, aucun changement intérieur ne s’était produit en lui pour justifier la compassion de Dieu. C’est Dieu qui, dans sa souveraineté, se révèle à lui, son ennemi : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 26.14), lui demande Jésus le Ressuscité. Cette grâce divine qui le terrasse et le relève sur ce chemin sera pour le futur apôtre une source intarissable de renouveau tout au long de son ministère. Car c’est bien au moment même de sa conversion que Saul reçoit son appel, son ordre de mission :

Lève-toi, tiens-toi debout, lui dit le Ressuscité. Car je te suis apparu pour que tu sois mon serviteur, pour témoigner aux hommes que tu m’as vu et leur dire ce que je te ferai encore voir par la suite. Je t’ai choisi du milieu du peuple juif et des païens, vers lesquels je t’envoie. Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec ceux qui appartiennent à Dieu. (Ac 26.16-18)

On ne peut séparer, chez Paul, sa conversion de sa vocation. Les deux sont étroitement liées. L’homme qui se relève sur le chemin de Damas, celui qui allait persécuter l’Église de Jésus-Christ, est devenu un missionnaire qui, sa vie durant, n’aura de cesse de mener, cette fois, le bon combat :

Mais Dieu m’avait mis à part dès avant ma naissance et dans sa grâce, il m’a appelé à le connaître. Aussi dès qu’il lui a plu de me révéler son Fils pour que je l’annonce aux non-Juifs, je n’ai consulté personne. (Ga 1.15-16)

Il est intéressant de noter que Paul ne parle pas tant de sa conversion en termes de rencontre personnelle avec Dieu, comme nous avons souvent tendance à le faire, mais plutôt comme un appel, une « mise à part » pour le service. Pour Paul, le chrétien est de fait un appelé, un envoyé, un témoin du Christ là où il se trouve, conformément d’ailleurs à l’étymologie du mot Église (ekklésia = appelés). En ce qui concerne Paul, cette mise à part, cette consécration s’est faite dès le sein maternel comme pour certains prophètes de l’Ancien Testament (Jr 1.5). Mais c’est au moment où le Ressuscité se révèle à lui que Paul reçoit l’appel. Un appel qui vient directement de Dieu, sans intermédiaire humain, mais qui sera néanmoins reconnu ensuite par l’Église : « Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, écrit-il aux Corinthiens, je le suis au moins pour vous ; car c’est vous qui êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. » (1Co 9.2) Même pour Paul, la vocation a été confirmée, authentifiée. À plus forte raison, cela devrait être le cas pour nous ! Tant que la communauté chrétienne ne reconnaît pas en nous l’appel à un service, il est préférable d’attendre.

L’appel du Ressuscité à le servir, au moment même où Paul s’apprêtait de son côté à persécuter l’Église, sera pour lui un rappel constant que son ministère n’a de valeur qu’en Christ, dans la grâce de Dieu et non pas dans ses capacités, son éducation, sa connaissance aussi grande soit-elle. C’est là, dans la grâce dont il a été l’objet au moment de son appel, que Paul puise la force pour mener à bien son ministère jusqu’au bout. Cette grâce sera le tremplin de son ministère, comme il le confie aux Corinthiens :

Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres – non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. (1Co 15.9-10)

Si Paul avait bâti son ministère sur ses capacités humaines, comme aimaient à le faire ses détracteurs, il n’aurait pas duré. L’homme se serait vite consumé. Le burnout, comme on dit aujourd’hui, aurait eu plusieurs fois raison de lui, étant donné l’intensité de son action, et surtout les épreuves qu’il a endurées. Mais la force de son ministère, il la cherche en Dieu qui, dans sa grâce souveraine, l’a appelé, lui, l’avorton, le persécuteur pour proclamer son Évangile.

Paul sait par expérience, mais aussi par conviction, combien la vocation, l’appel est important pour qu’un ministère porte du fruit dans la durée. C’est pourquoi, quand il écrit à Timothée pour l’encourager dans son service pour Dieu, il l’exhorte à considérer l’appel qu’il a reçu, dans des circonstances pourtant très différentes des siennes. En effet, la manifestation du Ressuscité sur le chemin de Damas intègre Paul au temps de l’incarnation et fait de lui le dernier des apôtres. Timothée, quant à lui, fait l’expérience bien plus ordinaire d’un appel qui se situe dans la continuité de ce qu’il a reçu depuis son enfance (2Tm 3.14-15). Une vocation à laquelle nous pouvons plus facilement nous identifier. Mais pour ordinaire qu’elle soit, cette vocation n’en reste pas moins à l’origine du ministère de Timothée. Aussi Paul l’encourage-t-il à raviver le don que Dieu lui a fait dans sa grâce (2Tm 1.6), à demeurer dans ce qu’il a appris depuis sa tendre enfance (2Tm 3.14), à ne pas négliger le ministère qui lui a été confié par grâce (1Tm 4.14). Autant d’exhortations à revenir à la source de ce ministère, à ce qui en fait la force, ce qui en constitue le cœur. Au milieu des mille et une sollicitations du ministère, il est essentiel de revenir sans cesse à l’appel que Dieu nous adresse afin de ne pas perdre de vue ce qui constitue le cœur même de notre vocation. Cela nous aide à définir nos priorités, à ne pas nous disperser, à nous recentrer sur l’essentiel. Ce n’est pas pour rien si la vocation est souvent la première cible de l’adversaire, qui cherche à remettre en question cet appel de Dieu ou à l’anesthésier par toutes sortes d’activités, certes importantes, mais néanmoins souvent secondaires.

2. Formé

Mais l’appel, la vocation ne fait pas tout. Aussi nécessaire soit-elle pour s’engager dans un service pour Dieu, la vocation n’est pas pour autant une fin en soi. Pour durer, le ministère devra reposer sur une base solide, une formation qui permettra à la vocation de s’épanouir, de faire face aux défis de la société et de porter du fruit4 [4]. Appelé par le Ressuscité sur le chemin de Damas, Paul s’est aussi laissé former. Il ne s’est pas lancé tête baissée dans son premier voyage missionnaire. Non, il a accepté une longue période de préparation au cours de laquelle il n’est pas resté inactif. Après Damas, où il prêche l’Évangile, il part en Arabie, sans doute à l’est de Damas (Ga 1.17). Nous n’avons que peu d’indications sur cette période de sa vie. D’après ce qu’il nous dit en 2 Corinthiens 11.32-33, on peut déduire qu’il a évangélisé Petra, la capitale de l’Arabie. De retour à Damas, la situation étant trop dangereuse – les Juifs s’apprêtant à le supprimer (9.22ss) –, il quitte la ville de nuit, caché dans une corbeille. À Jérusalem, seul Barnabas lui témoigne sa confiance. Autant dire que les débuts sont difficiles et la vocation mise à rude épreuve ! Après ce premier séjour à Jérusalem, menacé, il est à nouveau contraint de partir, cette fois en Cilicie, à Tarse, où il séjourne probablement plusieurs années (Ga 1.21ss ; Ac 9.29-30). Paul a-t-il profité de ce temps passé dans sa ville natale pour évangéliser les régions alentour, pour approfondir ses connaissances de la philosophie grecque ? Une chose est sûre : là, dans l’anonymat, Dieu le forme pour son futur ministère.

C’est à Tarse que Barnabas le cherche pour qu’il l’aide dans l’édification de l’Église naissante à Antioche (Ac 11.26). Saul, car c’est encore ainsi qu’on l’appelle, fait donc ses premiers pas dans l’ombre de Barnabas, un peu comme un stagiaire le ferait aujourd’hui au côté de son maître de stage. D’ailleurs, c’est bien Barnabas qui est cité en premier dans l’équipe, avant Saul, et ce jusqu’au début du premier voyage missionnaire dont nous parle Luc en Actes 13. Puis Saul est appelé Paul et son nom apparaît en premier dans l’équipe. Mais cela a pris du temps avant que Saul devienne le numéro un, le missionnaire que nous connaissons à partir du livre des Actes et de ses épîtres. On estime ce temps de préparation depuis sa conversion jusqu’à son premier voyage missionnaire, relaté en Actes 13, à treize, voire quatorze années (de 33-34 à 47). Années pendant lesquelles Paul se forme, évangélise, rencontre les responsables de l’Église à Jérusalem, fait des expériences spirituelles impressionnantes qu’il relate en 2 Corinthiens 12.1-10. Ainsi, au moment où Dieu confirme son appel en demandant à la communauté d’Antioche de le mettre à part avec Barnabas pour son œuvre, Saul, le futur apôtre Paul, a déjà acquis une bonne connaissance de l’Évangile, mais aussi du monde qu’il va sillonner sans cesse par la suite.

Pourtant, avant même son expérience sur le chemin de Damas, Saul avait déjà reçu une formation solide qui le préparait depuis son enfance à ce ministère. Saul est né à Tarse, une ville « qui n’est pas sans renom », comme il le dit lui-même (Ac 21.39). Tarse est en effet une ville importante au ier siècle. Administrée par Rome, elle est imprégnée de la pensée grecque. C’est un centre culturel, religieux et commercial d’envergure. Paul a donc été influencé dès son enfance par cette culture hellénistique dans laquelle baignait tout l’Empire romain. Il parlait plusieurs langues (l’hébreu, l’araméen, mais aussi le grec, le latin). Il est issu d’une famille aisée comme l’atteste sa citoyenneté romaine, car elle venait d’être retirée peu de temps avant sa naissance aux habitants modestes de Tarse.

Mais tout en ayant baigné dans un contexte hellénistique, Paul a aussi reçu son éducation à Jérusalem, aux pieds de Gamaliel, comme il le dit en Actes 22.3 d’après le témoignage de Luc : « Moi, je suis juif. Je suis né à Tarse en Cilicie ; mais j’ai été élevé ici à Jérusalem. C’est Gamaliel qui fut mon maître ; il m’a enseigné avec une grande exactitude la loi de nos ancêtres… » Cette éducation se faisait entre douze et quinze ans. C’est sans doute pendant cette période qu’il a mémorisé un certain nombre de passages de l’Ancien Testament à partir de la LXX (88 citations dans ses épîtres !). Ainsi, au moment où Dieu l’appelle sur le chemin de Damas, Saul est déjà bien préparé pour son ministère, intellectuellement mais aussi spirituellement. Malgré cela, il a accepté encore plusieurs années de formation en vue des différents voyages missionnaires que le Seigneur avait préparés pour lui.

3. Pour servir

Appelé, Paul s’est donc aussi formé pour servir. Son intérêt pour la société et sa grande connaissance du monde dans lequel il était l’ont gardé loin de tout repli identitaire, comme en témoigne par exemple son intervention sur l’Aréopage d’Athènes, où il cite les philosophes grecs. Quant à sa connaissance de la Parole, elle l’a préservé de toute assimilation avec ce monde. Pour autant, jamais Paul ne considère sa formation comme une fin en soi, pas plus d’ailleurs que sa vocation, mais toujours comme un moyen pour mieux servir le Seigneur Jésus-Christ ! Aux chrétiens de Corinthe, Paul déclare :

[…] ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi soit fondée non sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu. (1Co 2.4-5)

Paul aurait pu mettre en avant sa rhétorique, sa connaissance, comme aimaient à le faire les sophistes de son temps. Mais son objectif n’était pas là ! Il ne s’agissait pas pour lui d’impressionner mais de servir l’Évangile, puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, comme il l’écrit aux chrétiens de Rome (Rm 1.16). Et Dieu a béni son ministère de manière extraordinaire, parce qu’il s’est mis entièrement au service du Christ pour que ce soit lui, le Christ, qui soit glorifié et pas l’homme, Paul, malgré son appel, malgré sa formation, malgré les révélations extraordinaires qu’il a reçues.

Pareillement, le monde d’aujourd’hui n’a pas besoin d’un étalage de connaissance, mais il a plus que jamais besoin « d’une démonstration d’Esprit et de puissance », pour reprendre les paroles de Paul. Pour cela, il est nécessaire d’apporter notre vocation, notre formation, tout ce que nous sommes aux pieds du Maître, comme l’a fait Paul, pour qu’il s’en serve, lui et pas nous.

À la différence de ces super-apôtres, comme les nomme Paul avec une certaine ironie en 2 Corinthiens 11.5, qui aimaient mettre en avant leur savoir, leur savoir-faire, l’apôtre aime souligner ses insuffisances, ses épreuves, sa faiblesse. Quand il écrit aux Corinthiens, il se compare volontiers à un vase d’argile, fragile et vulnérable, qui porte le trésor de l’Évangile pour que la gloire revienne à Dieu et non à lui (2Co 4.7). Et quand il écrit aux chrétiens de Galates, il leur dévoile son cœur de berger en ces termes : « Vous êtes mes enfants et j’endure pour vous une fois encore les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous. » (Ga 4.19) Ce qui importe pour Paul, c’est que l’Église soit plus dépendante du Christ et donc moins dépendante de lui.

C’est une vraie tentation pour le pasteur de faire dépendre la communauté qu’il sert de ses services, de son expertise, de sa vocation, plus que de la personne même du Christ. La vocation et la formation sont indispensables au service, mais c’est dans le service pour Dieu qu’elles trouvent leur plein accomplissement. Comment mieux nourrir cet esprit de service pour Dieu qu’en alimentant notre intimité avec Dieu ? Paul est devenu le berger que l’on connaît parce qu’il a rencontré le bon berger, mais aussi parce qu’il a passé du temps dans son intimité. C’est un homme de prière, comme en témoignent ses épîtres.

S’il m’est permis de terminer par un témoignage personnel, les études que j’ai suivies ici, il y a une trentaine d’années, m’ont permis de faire trois choses :

  1. Discerner l’appel de Dieu, notamment pendant les périodes de stages.
  2. Prendre le temps de me former, et c’est un privilège de pouvoir consacrer plusieurs années à se former.
  3. Mais cela m’a aussi permis de remettre au Seigneur ma vocation et ma formation afin que Dieu s’en serve. Ce que j’ai apprécié ici, en effet, c’est la préoccupation constante d’établir un lien entre les études théologiques et la vie personnelle, de montrer que la théologie n’est pas là pour que nous ayons une tête bien remplie, mais une relation mieux affermie avec le Seigneur.

C’est ma prière pour vous qui prenez le temps de vous former ici, que Dieu, non seulement confirme ou précise son appel, mais qu’il vous équipe pour son service et fortifie votre relation avec lui.


  1. Conférence donnée à la Faculté Jean Calvin le 13 septembre 2015, lors de la retraite de rentrée. [5]

  2. Micaël Razzano est secrétaire général des Groupes bibliques universitaires de France (GBU), chargé de cours à l’Institut biblique de Nogent-sur-Marne (IBN) et président de Formapré (formation pour responsables d’Église). [6]

  3. « Selon la compassion dont nous avons été l’objet » : l’usage du passif marque l’intervention souveraine au moment de la vision sur le chemin de Damas. [7]

  4. Voir la contribution intéressante de Philippe Decorvet, Paul, apôtre au cœur de berger, Saint-Légier, Emmaüs, 2001. [8]