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Dignité de la personne : sainteté de la vie humaine

Dignité de la personne :
sainteté de la vie humaine

Olivier de DINECHIN*

Si l´on fait souvent appel à la dignité dans les débats éthiques actuels, c´est qu´on la considère comme une valeur morale que l´on attribue à des être vivants. Cela permet de régler des questions de limite dans l´exercice de pouvoirs nouveaux, récents que la biomédecine a sur des êtres, notamment humains, mais aussi dans l´écologie, sur d´autres êtres, éventuellement les animaux, mais je ne m´y arrêterai guère.

Si l´on parle de dignité, on pense immédiatement à des sujets ayant des droits, les droits des êtres humains, et l´on discerne à l´horizon l´autonomie de ces sujets. Nous pensons, maintenant, aux personnes qui endurent une souffrance grave, celle qui se présente à la fin de leur vie.

Il conviendra de préciser quelques notions:

– Qu´est-ce que la dignité, en quoi consiste-t-elle?

– Qu´est-ce qui la fonde?

– A qui doit-elle être attribuée?

– La dignité peut-elle se gagner, peut-elle se perdre?

Je parlerai essentiellement de la dignité des personnes humaines, mais aussi de la sainteté de la vie humaine.

I. Brève exploration historique du terme « dignité’ et de l´adjectif « digne’

1. Si on examine l´usage ancien, courant, de ces deux mots, on s´aperçoit que « la dignité’, être digne, a une double acception: une acception que j´appellerai sociale objective et une autre morale, plus subjective. Aujourd´hui, lorsque l´on parle de dignité, on navigue entre ces deux aspects.

Pour l´acception sociale objective, la dignité est liée à un rang social dans une société. Les sociétés anciennes étaient toutes hiérarchisées; on y trouvait des dignitaires plus ou moins élevés dans la hiérarchie sociale. Dans les sociétés démocratiques, on acquiert autrement une dignité, par l´élection démocratique ou à cause de mérites reconnus publiquement. Exemple: l´ordre national du Mérite institué par la République française. Telle est l´acception objective.

Pour l´acception subjective, est qualifiée de digne une attitude guidée par une valeur morale ou par une vertu. Par exemple, le courage, l´abnégation, le dévouement, la pudeur. En particulier, « être digne face à la mort’ est une expression courante. Cette acception subjective a été certainement marquée, dans l´Europe de l´Ouest latine, par le stoïcisme. Cela se perçoit jusque dans la poésie du XIXe siècle avec « La mort du loup’ d´A. de Vigny: mourir sans parler. On peut lire dans un ouvrage récent: « Le stoïcisme a construit un idéal de dignité individuelle accessible aux seuls sages grâce à l´empire de sa raison et de sa volonté sur les affects, et développera un concept paradoxal de la vie digne d´être vécue malgré les tribulations.’

Plus proche de nous que ces lointains stoïciens, on peut évoquer les réflexions que fait Paul Ricœur lorsqu´il parle de la visée éthique dont une composante essentielle est « l´estime de soi’. La dignité subjective a un rapport avec l´estime de soi. Elle est nécessaire en même temps que la sollicitude pour autrui et la vie dans des institutions justes, les deux autres composantes de la visée éthique.

Les deux acceptions, objective et subjective, demeurent dans l´usage courant.

2. Plus récemment, de Kant à la Déclaration universelle des droits de l´homme, nous sommes dans l´ère moderne où la notion de dignité humaine s´est concentrée et a pris une forme assez nouvelle. Cela était préparé, sans doute, par le droit et la théologie – notamment chrétienne depuis le Moyen Age -, qui ont construit une théorie de la dignité humaine plus générale, moins relative à la condition sociale du sujet, et qui devient une qualité intrinsèque de celui-ci. Le philosophe Kant (1724-1804) donne une définition claire de la dignité en formulant cet impératif: « L´être humain doit être traité comme une fin et jamais seulement comme un moyen.’ C´est une obligation de base qui exprime la dignité humaine au plan éthique. La Déclaration universelle des droits de l´homme, qui est marquée par l´esprit kantien même si elle beaucoup plus récente, énonce, d´une façon claire, dans son préambule, un premier considérant:

« Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde…’

et dans l´article premier:

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.’

Cette affirmation de notre culture, bien attestée par Kant et par les Droits de l´homme, même si elle a un héritage plus ancien, est au centre des débats aujourd´hui. Elle donne lieu, dans notre culture, à des interprétations diverses, voire divergentes. En fait, cette affirmation générale de la dignité humaine est une sorte d´idéal pratique – comme beaucoup de choses dites par les moralistes et qui ne correspondent pas toujours aux réalités vécues – qui va commander des catégories de droits humains: droits personnels, droits interpersonnels entre les groupes humains, droits politiques et religieux, droits économiques, sociaux et culturels, dont tout le monde parle et sur lesquels, dans les rencontres internationales et nationales de bioéthique, on essaie de s´entendre. Mais dès que l´on se trouve sur des terrains un peu concrets, on fait face à des interprétations qui peuvent être divergentes.

J´ai été membre du comité consultatif national d´éthique pendant huit ans. Ensuite j´ai quitté ce comité trop éloigné, à mon avis, d´Aix-en-Provence. Mon successeur, le père dominicain Jean-Louis Bruguès, ayant été nommé évêque d´Angers, j´ai accepté d´en faire de nouveau partie. C´est dans l´intervalle qu´a été émis ce fameux avis du Comité national d´éthique sur l´exception d´euthanasie dont je ne porte aucune responsabilité et avec lequel je suis en désaccord. Il y a, cependant, dans cet avis, une analyse de situation assez claire du mourir aujourd´hui – comment on meurt très souvent à l´hôpital, etc., la sensibilité à l´approche de la mort… – que je signe des deux mains. C´est bien vu et synthétisé, même si ce n´est pas très original. Il y a aussi, dans une partie dont je voudrais parler maintenant, une analyse de deux positions en présence présentées, l´une et l´autre, de façon presque caricaturale. Dans l´une, je reconnais la position chrétienne, ou en tout cas catholique, et, dans l´autre, la position que j´appellerais « rationaliste subjective’1 [1].

II. La conception rationaliste subjective

Elle est bien synthétisée dans le rapport du Comité national d´éthique. Dans cette conception, la dignité est une qualité du sujet qui va commander à autrui des devoirs à son égard.

La liberté et l´autonomie du sujet y sont mises en avant, en particulier le respect de ses choix de vie, y compris celui de décider, éventuellement, de sa mort. On avance que les autres doivent respecter non seulement ses choix mais aussi sa conception même de la dignité.

Si on va plus loin dans cette conception, on trouve que la dignité est une convenance du sujet:

« L´individu est le seul juge de la question de sa vie et de sa dignité. Personne ne peut en juger à sa place. C´est le regard sur lui-même qui compte et non celui que pourraient porter les autres.’

Le sujet dit en quoi consiste sa dignité et les autres n´ont qu´à le reconnaître. « La dignité est une convenance envers soi que nul ne peut interpréter. Elle relève de la liberté de chacun.’

Formulation très claire de l´affirmation de la dignité. Ainsi subjectivement énoncée et subjectivement définie, la dignité est donc labile, aliénable, à géométrie variable, puisque mon jugement peut changer selon les états où je vais me trouver. C´est dans cette perspective-là que devient logique une proposition que des associations, comme l´Association pour le droit de mourir dans la dignité, font souvent de rédiger un « testament de vie’. Dans un tel testament, le sujet dit: « Moi, aujourd´hui, conscient et en possession de tous mes moyens, je demande que, le jour où je ne le serai plus ou, d´une certaine manière, j´aurai perdu ma dignité, on arrête ma vie; ce ne sera pas une atteinte à ma dignité; au contraire, ce sera respecter la dignité telle que je l´ai définie.’ Logique très subjective. C´est là une manière de justifier le suicide euthanasique assisté. En effet, on ne demande pas seulement le droit de se suicider, mais qu´autrui réponde à ma demande de suicide. C´est ce qu´ont autorisé les Pays-Bas, qui ont dépénalisé le suicide assisté et non légalisé l´euthanasie.

Cette conception subjective est fondée sur une conception de la dignité qui est liée à la capacité de comprendre, de juger et de décider. C´est un rationalisme. Tant que j´ai ma raison et que je peux exercer mon jugement, je n´ai rien perdu de ma dignité. Sans aller aussi loin que certains penseurs d´outre-Atlantique qui, sans nier la dignité des personnes, n´attribuent pas la qualité de personne à tout être humain, mais seulement à ceux qui ont déjà ou encore un certain niveau d´autonomie.

III. Quels sont le fondement et la nature de la dignité de la personne selon la théologie chrétienne?

Le mystère chrétien éclaire la condition humaine et donc ce qu´il en est de la dignité des personnes. L´Ancien et le Nouveau Testament en témoignent à travers l´expérience historique de la foi d´Israël et de la foi chrétienne, qui donne à connaître le Dieu de la première alliance et le Dieu de la nouvelle alliance.

Pour dire les choses simplement, je vais organiser ma présentation de la position chrétienne autour de trois aspects du mystère chrétien:

– la création;

– l´élection;

– la rédemption.

Selon ces trois aspects, l´être humain va reconnaître qu´il lui est donné, de façon fondamentale, intrinsèque et inaliénable, une qualité que nous appelons la dignité. Autrement dit, la position chrétienne – du moins, catholique romain – est très fortement marquée par l´objectivité. Derrière tous mes propos, il y a l´affirmation d´une dignité qui n´est pas à géométrie variable, qui ne dépend pas de ce que je pense, qui dépend d´un don de Dieu que je reconnais et avec lequel je suis dans cette alliance de la foi chrétienne.

A) L´homme est créé à l´image et à la ressemblance de Dieu

Je me réfère aux récits de la création dans la Genèse. On n´y trouve pas directement le mot « dignité’. Je me livrerai à une interprétation assez simple sur la base de ces textes, placés au début des textes bibliques, mais dont la rédaction est peut-être relativement tardive. Ces textes ne sont pas naïfs; ils sont porteurs de toute une réflexion théologique, fondée elle-même sur l´expérience de la foi d´Israël.

Si leur langage est dit, parfois, mythologique, cette mythologie, cet usage de symboles, se différencie clairement de ce que pensaient les autres peuples qui environnaient Israël. La foi de celui-ci lui avait fait comprendre sa différence.

Ce qui apparaît dans ces récits est, d´abord, que l´homme, l´Adam, l´humain est différent des autres vivants et qu´il se reconnaît comme tel. Adam, devant tous les animaux, ne voit aucun vis-à-vis. Il lui sera dit, dans la bénédiction de Dieu, de dominer sur tous les animaux. On voit bien qu´il y a ainsi une sorte de cran supplémentaire par rapport aux animaux2 [2]. Selon la Bible, l´homme est au-dessus des animaux et au-dessus du règne animal, du règne des vivants pour le dominer, le cultiver et, bien sûr, le respecter.

Autre élément, cet ordre donné à l´homme et cette bénédiction, il va les recevoir et être appelé à y répondre. Cela indique bien que cet homme, cet être humain, est doté d´une capacité de connaissance, d´une capacité de reconnaissance. Il va reconnaître la femme comme étant son vis-à-vis. Il a une capacité de raison, de paroles, de communication, de reconnaissance de l´altérité humaine, en particulier de l´altérité sexuelle, de reconnaissance aussi de son Créateur.

On le voit en dialogue avec le Créateur… est-ce de la mythologie? Les termes sont peut-être très symboliques, mais ils veulent dire quelque chose: une affirmation de foi fondamentale. Toutes ces caractéristiques sont reliées au fait que l´homme est porteur de l´image de Dieu. « Dieu créa l´homme à son image.’

Le thème de l´image de Dieu est une affirmation de la dignité humaine, en comparaison au reste de la création. Cet être est personnel. Cette image de Dieu, comme telle, est respectable et à respecter.

B) L´homme est appelé par élection à la sainteté

La sainteté est typique de la foi chrétienne et de la foi d´Israël. Israël, dans sa foi, reconnaît le Seigneur, à la fois comme le Saint et comme celui qui s´approche de lui – par la médiation de ses témoins privilégiés -, qui le choisit et qui l´appelle à accéder à la condition de sainteté. Exemple: la vision inaugurale du livre d´Esaïe avec l´ange qui touche, avec un charbon ardent, les lèvres du prophète qui dit son indignité.

C´est là une chose très importante qui traverse plusieurs livres bibliques (l´Exode, le Lévitique, le Deutéronome): « Soyez saints comme je suis saint.’ La sainteté au sens biblique est, fondamentalement et essentiellement, un attribut de Dieu seul. Dieu la communique à l´homme par grâce et l´homme ne la conquiert pas de lui-même. Il y accède en entrant dans l´alliance et en vivant cette alliance dans l´obéissance, mais toujours dans une réponse libre et un engagement pratique.

La sanctification dont on parle dans les livres bibliques du premier Testament doit comporter la purification, la vie sainte, le progrès et aussi le passage par l´épreuve. Le livre du Deutéronome décrit l´épreuve du passage au désert.

Autrement dit, la sainteté a sa source en Dieu. Dieu la fait entrer dans la promesse qui va avec l´alliance comme quelque chose qui va rejoindre l´homme, mais celui-ci ne l´atteint pas par ses propres forces, ni sans une démarche de liberté et de foi, de foi libre.

Cette sainteté comme appel et réponse à réaliser comme promesse est un deuxième pilier de la dignité de la personne dans la foi chrétienne, avec cette grande nouveauté qu´elle est passée, comme le montre l´apôtre Paul, d´Israël aux nations. Celles-ci deviennent à leur tour, dans la conversion, bénéficiaires des promesses.

On trouverait des expressions de cette sainteté et de l´accès des êtres humains à quelque chose qui a à voir avec Dieu dans des thèmes comme celui qu´a développé saint Irénée: l´être humain appelé à la divinisation.

Y a-t-il une différence entre sainteté et sacralité?

Il est évident que, dans l´histoire d´Israël, en particulier dans tout ce qui cultuel, dans le temple, dans les objets du temple, les sacrifices, etc., on trouve des expressions de la présence de Dieu, à travers des réalités humaines, d´une façon qui est un peu sacrale. Il y a des objets qui sont sacrés; on se souvient de l´épisode où celui qui a touché l´arche de l´alliance en est mort…

Il est commun à beaucoup d´expériences religieuses, et n´est donc pas spécifique d´Israël, de délimiter un domaine du sacré et un domaine du profane, séparé, le sacré portant en lui-même non seulement la signification de Dieu, mais des forces divines qui seraient là, mais qui ne passeraient pas forcément par la liberté humaine.

C´est là la différence entre le rapport à la sainteté et le rapport au sacré, même si nous ne nions pas qu´il y ait, dans de nombreux textes bibliques, des références à du sacré.

Il faut marquer la différence et c´est pourquoi, si nous parlons de dignité humaine, il est plus clair d´affirmer que, pour nous, la vie tire sa dignité du Créateur, de l´appel à la sainteté, que de dire que la vie est sacrée.

C) L´être humain est racheté du péché par grâce

Dans les textes liturgiques de la messe romaine avant le concile de Vatican II, il y avait, au moment de la préparation des dons, une petite phrase: « Toi, Seigneur, qui a merveilleusement créé la nature humaine (en latin, la substance de l´homme) et qui l´a merveilleusement encore recréée par la rédemption…’ L´idée était ainsi émise que le Dieu Créateur avait fait une œuvre encore plus merveilleuse, avait encore augmenté la dignité humaine (pour rester dans notre sujet) avec la rédemption. Cela est très important et ne doit pas être oublié.

La grande expérience d´Israël, expérience de vérité douloureuse, c´est que tout en ayant entendu, par les prophètes et d´autres, l´appel à la sainteté, il ne l´a pas vécu et s´est, au contraire, souvent détourné de Dieu. Comment alors recevrait-il la promesse? L´être se pose la question: « Puis-je être déchu des promesses de Dieu?’ On dirait, aujourd´hui, puis-je être déchu de ma dignité?

Je tiens beaucoup à cet axe parce que, par rapport à la question des êtres humains – peuvent-ils perdre leur dignité? -, nous allons répondre par ce troisième point que j´appellerai la dignité baptismale. En Jésus-Christ, l´accomplissement d´un salut redonne à l´homme sa dignité première et, plus encore, manifeste que le Seigneur, dans son amour, s´approche de lui d´une façon nouvelle et originale. Dieu ne rejette pas le pécheur; au contraire, il court le chercher. Cette dignité baptismale est celle que porte le Verbe de Dieu, alors même qu´il descend dans la condition humaine, qu´il descend dans les eaux du Jourdain, qu´il est baptisé par Jean, se mettant symboliquement au rang des pécheurs, et qu´il subira la condamnation dans l´injustice, la condamnation à mort, le châtiment réservé aux plus grands pécheurs.

Or, c´est dans cette condition de similitude totale – saint Paul dira, à l´exception du péché – que le Père le reprend et le glorifie, et magnifie par là sa dignité. Nous pouvons donc dire que ce Christ, devenu notre frère dans notre condition pécheresse et assumant cette condition, est reconnu par le Père dans sa dignité la plus grande: c´est cela le paradoxe, la dignité baptismale. C´est ainsi que saint Jean voit, dans la foi, la résurrection et la glorification dans l´élévation sur la croix.

Ce regard nous conduit à considérer tout homme aussi déchu qu´il soit par la santé, par la fatigue, mais aussi par les fautes qu´il a pu commettre, comme encore porteur d´une dignité que le Père est disposé à lui accorder et même qu´il lui a déjà accordée par anticipation. Il n´attend que sa foi pour qu´elle soit vraiment là. Cette dignité est inaliénable, car elle est « de création’ et, en même temps, redonnée en Jésus-Christ, et qu´elle est jusqu´au bout susceptible de l´être et de s´ouvrir à la sainteté.

Conclusion

Pour nous, pour moi, dans ma foi, quand je parle d´une dignité humaine comme d´une qualité intrinsèque de l´être humain, je m´appuie sur ma foi et je pense que notre souhait est que vive tout être humain et que nous ayons à l´égard de tout être humain le regard et le geste que Dieu a sur nous, regard et geste qu´il nous a montrés en Jésus-Christ, geste de guérison, de pardon et de salut, geste qui venant de la sainteté de Dieu introduit à la sainteté tout être humain qui le désire dans la foi.


* Le père O. de Dinechin est membre du Comité consultatif national d´éthique et directeur des études théologiques à La Baume-les-Aix (13).

1 [3] Elles sont décrites dans l´avis nº 63 du CCNE.

2 [4] Il existe aujourd´hui des courants très forts qui militent pour les droits des animaux et pour une reconnaissance d´une dignité des animaux. Y met-on un seuil ou non? Certaines personnes n´en mettent pas. Des gens comme Peter Singer, qui mesurent la dignité ou la valeur à la capacité intellectuelle, diront qu´un dauphin bien entraîné a plus de valeur, plus de dignité, qu´un handicapé mental.