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Existe-t-il une spiritualité spécifiquement réformée ?

Existe-t-il une spiritualité spécifiquement réformée ?

 

Pierre BERTHOUD*

Quelle est la nature de la spiritualité chrétienne? Est-elle essentiellement subjective, ainsi que l’affirme la psychologie moderne dans son ensemble? Subjective dans ce sens qu’elle n’a pas d’objet, qu’elle est le produit de l’esprit et de l’effort humain, de l’éveil des sentiments ou de l’imagination. Dans ce cas, la spiritualité s’apparente à une démarche psychologique, sans contenu précis puisque sans objet extérieur à elle-même. Elle est de nature personnelle, relative à chaque individu, au-delà de toute vérification. Elle offre tout au plus une illusion de raison d’être.

Si, en revanche, la spiritualité n’est pas uniquement subjective, mais repose sur un fondement objectif sûr, ayant un contenu précis, quelle en est sa nature, comment la définir, l’identifier? Quel type de rapport, de relation propose-t-elle? La réponse à ces questions est essentielle, car nous vivons au sein d’une culture et trop souvent d’Eglises qui ont brouillé les cartes. La confusion des esprits est grande face au supermarché des spiritualités nombreuses et variées qui, pour l’essentiel, apportent une sensation d’être d’un instant. Une fois « le voyage » terminé la déception s’installe, le désespoir et l’angoisse, face à une réalité cruelle, reprennent leurs droits.

La spiritualité a pour objet, d’une part, le Dieu infini et personnel qui œuvre dans le monde et dans la vie de sa créature, le croyant en particulier et, d’autre part, l’homme qui cherche au-delà de lui-même un point de référence qui donnera sens à sa vie, le bonheur et une communion profonde avec son ultime vis-à-vis!

I. L’objet de la spiritualité chrétienne

i) L’importance de l’objet

Dans la démarche spirituelle moderne, humaniste, rationaliste, romantique et mystique1 [1], la difficulté réside soit dans le fait qu’elle n’a pas d’objet, soit dans la confusion entre « contemplation » d’un objet et « jouissance » de la vision de l’objet. Nous ne pouvons à la fois « jouir » de nos activités intérieures et les « contempler ».

Par exemple, lorsque vous voyez une table, vous « jouissez » de sa vision et vous « contemplez » une table. Ensuite, si vous réfléchissez à la vision, vous contemplez la vision et vous jouissez de la pensée. C. S. Lewis dit à ce sujet:

Il me semblait parfaitement évident que le caractère essentiel de l’amour, de la haine, de la peur, de l’espérance, du désir consiste dans l’attention portée envers leur objet. Cesser de penser à une femme ou de s’occuper d’elle, c’est aussitôt cesser d’aimer; cesser de penser à l’objet qu’on redoute, ou de s’en occuper, c’est, dans ce cas-là, cesser d’avoir peur, mais vous occuper de votre amour, ou de votre crainte, c’est cesser de vous occuper de l’objet aimé ou redouté2 [2].

De même, ce qui caractérise la spiritualité chrétienne, c’est son objet: Dieu. Nous ne pouvons à la fois « jouir » de nos activités intérieures et les « contempler ». Lorsque nous le faisons, nous interrompons aussitôt notre relation avec Dieu, notre interaction avec lui, nous nous coupons de l’objet qui fonde notre expérience spirituelle.

ii) Le Dieu infini et personnel

Ainsi, ce qui fonde et donne son caractère spécifique à la spiritualité biblique, c’est son objet, à savoir un être infini et personnel. L’un des postulats sous-jacents aux courants théologiques modernes, c’est « le Dieu tout autre », qui se situe au-delà du concept et du langage. L’hindouisme, lui, met en valeur plutôt la nature impersonnelle du divin, tandis que l’islam insiste sur un Dieu transcendant et lointain. La perspective biblique, elle, reconnaît, en effet, que Dieu, en tant que Créateur, est tout autre et transcendant, mais affirme dans la même foulée qu’il est un être personnel qui pense, qui aime et qui agit. L’unité et la diversité du Dieu trinitaire ne fait que confirmer le caractère infini et personnel de l’absolu de l’univers. La communication et l’amour sont au cœur même de la divinité. Or, ce Dieu a créé l’homme à son image. La créature, elle aussi, comme son ultime vis-à-vis, est un être personnel, qui pense, qui aime et qui agit. Sa vocation première est précisément de vivre une relation interpersonnelle, une intimité réciproque sur le plan vertical comme sur le plan horizontal.

iii) Vérité et spiritualité

Qui dit relation réciproque dit communication et donc connaissance. Mais cette connaissance est de nature personnelle, objective et subjective à la fois. Elle engage toutes les facultés de l’homme. Elle refuse donc la fragmentation puisqu’elle n’établit pas de dichotomie entre connaissance et foi, ou vérité et foi. La foi, la confiance reposent sur ce qui est digne de foi: la vérité communiquée par Dieu que l’homme peut réellement comprendre même s’il ne l’appréhende pas exhaustivement. C’est cette vérité de Dieu qui fonde la spiritualité biblique, celle qui s’est dévoilée tout au long de l’histoire de la rédemption pour, enfin, s’incarner en Jésus le Christ. Elle ne donne pas seulement sens à notre vie; elle nous invite à la communication constitutive de toute vraie communion.

iv) La communion avec Dieu

Etre en communion avec le Dieu de Jésus-Christ, notre ultime vis-à-vis, telle est donc la nature de la spiritualité biblique. On peut cependant choisir d’autres angles d’attaque pour la définir. Elle consiste à:

– marcher avec Dieu (Gn 5:24; Gn 6:9)

– être l’ami de Dieu (Jc 2:23)

– un avec le Père et le Fils (Jn 17:21)

– glorifier Dieu et trouver en lui son bonheur éternel3 [3].

L’intimité réciproque du Créateur avec la créature est au cœur de la spiritualité chrétienne. C’est la nature de l’objet, Dieu, qui en détermine le profil et qui en donne le contenu, car le Père n’a pas gardé le silence, il a réellement parlé, il s’est fait connaître dans les catégories de communication propres à l’homme. Ainsi, c’est la foi s’appuyant sur une vérité personnelle et intelligible qui me permet de connaître et rencontrer Dieu. L’instrument en est l’Esprit qui éclaire, illumine et renouvelle mon intelligence, ranime et remet en mouvement ma vie. Enfin, la marque distinctive de cette spiritualité, ce n’est pas l’intensité de l’expérience, mais les fruits qu’elle produit dans l’Eglise comme dans la cité. Ces fruits s’expriment dans l’amour du prochain qui n’est rien d’autre qu’une mise en pratique de la deuxième partie des dix Paroles que Dieu a révélées à Moïse (Ex 20; Dt 5).

v) Une spiritualité incarnée

Mais voilà, nous vivons à l’ombre de la mort, la vie n’est qu’une vallée de larmes, nous sommes confrontés à la souffrance et au mal. La solitude qui a envahi nos vies, la frustration de nos aspirations spirituelles, nous en savons aussi quelque chose. C’est précisément à cet endroit que le motif « création-chute-rédemption » intervient. La révélation biblique nous donne la clef de l’énigme du mal. Elle nous rappelle que le mal n’est pas ontologique, à l’être, mais moral. Il résulte de l’usage ultérieur de la liberté et se définit en termes de révolte contre Dieu. Toute l’histoire de la révélation a pour tâche de nous faire découvrir la rédemption que Dieu a entrepris de mettre en œuvre pour nous réconcilier avec lui-même, pour rétablir une relation rompue, une relation de communication et d’amour. Dire que la faute est morale est d’une importance capitale. Cela permet:

– De déclarer que Dieu est bon.

– De dédoubler l’origine de l’être et du mal.

– D’attendre une réponse sûre à notre dilemme. Celle-ci nous est pleinement dévoilée en Jésus-Christ. En mourant sur la croix, il prend sur lui la mort que nous méritions et il nous revêt de sa justice. Sa résurrection corporelle atteste la vérité et l’authenticité de cette œuvre expiatoire inouïe!

– De lutter contre le mal et l’injustice sous toutes ses formes, individuelles et collectives, sans lutter contre Dieu.

Nous sommes là au cœur de la spiritualité telle qu’elle nous est signifiée dans la Parole écrite et incarnée de Dieu. Elle n’est pas une fuite hors du monde, ni une évasion hors de la réalité trop douloureuse. Elle nous est offerte au sein même de la création, de notre condition humaine fragile et au cœur même de notre misère. Notre existence tout entière est renouvelée dans l’attente de la transfiguration qui nous est promise lors de l’avènement en gloire de Jésus-Christ. En attendant, Dieu nous appelle à vaquer à notre tâche dans la fidélité à sa sagesse et dans l’union avec le Christ qui fonde, oriente et nourrit notre existence.

II. Les accentuations de la spiritualité réformée

A force de souligner, d’ailleurs à juste titre, les dimensions théologiques et culturelles de la Réforme, on a parfois oublié son caractère spirituel. Or la Réforme est aussi, et peut-être même d’abord, un temps de réveil et de renouveau spirituel. N’a-t-on pas dit de L’Institution chrétienne que c’était une théologie de l’Esprit! Dans les réflexions qui suivent, nous chercherons à mettre en valeur quelques accentuations de la spiritualité réformée.

A) A la fois juste et pécheur

i) Une anthropologie sobre:

– Elle suppose une anthropologie bien précise. L’homme est une créature unique puisque créée à l’image de Dieu. Etre personnel et revêtu de dignité, son identité, non fragmentée, est une. Sa relation avec Dieu l’implique tout entier et dans tous les domaines de l’existence. Cela suppose un champ unifié de la connaissance.

– Créature limitée, le Terrien est fragile. Mais cette fragilité est liée avant tout à sa condition de pécheur et non à sa finitude. Les effets du péché, comme un cancer, affectent tous les aspects de sa personne, y compris sa volonté et son intelligence.

Par conséquent, l’homme ne peut en aucune manière contribuer à son salut. La distance que le péché introduit entre Dieu et l’homme est infranchissable sans intervention extérieure. Le terrien est entièrement dépendant de la grâce et du bon vouloir divins. Révélation et rédemption sont indispensables à la réconciliation de la créature avec le Créateur. Dans le domaine de la connaissance, Dieu, par le moyen de la révélation, éclaire son intelligence obscurcie tandis que, dans le domaine de l’être, il corrige les conséquences destructrices du péché par son œuvre rédemptrice. Révélation et rédemption se rencontrent pleinement en Jésus-Christ, médiateur unique et suffisant; il est le chemin, la vérité et la vie (Jn 14:6).

ii) La justification par la foi seule

Sans pour autant occulter la dimension communautaire et sociale de la spiritualité, la Réforme insiste dans un premier temps sur la responsabilité individuelle de l’homme devant Dieu. Ce dernier, comme Job (Jb 40:3-5) ne peut que reconnaître son indignité et sa misère. C’est pour cette raison que la doctrine de la justification par la foi seule est au centre de cette piété. Celui qui croit en Christ et en son œuvre rédemptrice, Dieu le déclare juste. Etant au bénéfice de cette justice, il est réconcilié avec Dieu, son ultime vis-à-vis, qui le rétablit dans sa dignité et son humanité. Mais comme le dit si bien Jean Calvin, c’est le Saint-Esprit qui imprime ce salut au plus profond de l’existence du croyant. C’est là le fondement de son assurance, qui appelle par ailleurs la persévérance dans la communication et la communion avec Dieu le Père. J. Calvin dit même que le Saint-Esprit est à l’origine de cette « union mystique » avec le Christ, source de vitalité et de fruits dans la vie de tout croyant4 [4].

B) Six caractéristiques

Cette spiritualité va revêtir certaines caractéristiques, qui tout en n’étant pas l’apanage exclusif de la Réforme, reçoivent des infléchissements particuliers. Nous en évoquerons brièvement six5 [5]:

i) La spiritualité de la Parole

Cette piété sapientale a pour objet la Parole de Dieu écrite et incarnée6 [6]. Pour les Eglises protestantes, c’est le moyen de grâce par excellence. Dès l’époque de la Réforme, la prédication joue un rôle important dans l’éveil de la foi et la croissance spirituelle des croyants. Les Réformateurs tels Zwingli, Bucer, Calvin et Knox vont insister sur la lectio continua. L’interprétation continue et systématique des livres bibliques est l’élément central du culte. L’accent porte sur l’explication de la Parole de Dieu, qui est la seule autorité infaillible en matière de doctrine et de vie. La catéchèse des enfants et des adultes joue aussi un rôle important. On cherche à promouvoir la méditation de la Parole, la lecture des sermons et on encourage l’échange et la discussion autour des Ecritures, qui ont lieu le plus souvent le dimanche après le culte, lors du repas familial.

ii) Spiritualité du psautier

Le psautier est le livre de prière de l’Eglise de tous les temps (Ac 4:23-31).

Prier les psaumes, chanter les psaumes, méditer les psaumes est un trait spécifique de la spiritualité réformée. Cette triple démarche a lieu dans le cadre de la communauté ecclésiale. Elle est aussi mise en œuvre au sein de la cellule familiale chaque jour de la semaine. Ces exercices édifiants ont pour objectif de contribuer à la croissance du fidèle et par conséquent à la fortification de sa foi. Le Psautier huguenot est une des contributions majeures à la spiritualité chrétienne comme à la littérature française7 [7].

iii) Spiritualité du jour du Seigneur

Le jour du Seigneur, premier jour de la nouvelle création (Jn 20:1, 19 et 26) fut institué par Jésus-Christ (Jn 20:19 et 26). C’est un jour béni de paix, de repos et de quiétude, un jour consacré à la prière et aux œuvres de charité (Lc 13:16; 1 Co 16:2; Ac 6:1-6). Le culte dominical donne un avant-goût de la célébration céleste (Hé 4:9; Ap 1:10). Compris à la lumière de la résurrection, il est appelé à être une célébration joyeuse et festive, une célébration événement qui annonce le temps de l’accomplissement, de la plénitude.

iv) Spiritualité de la sainte Cène

La sainte Cène est un signe et un sceau de la grâce divine. Elle est une invitation à renouveler et à consolider la relation d’alliance entre Dieu et la communauté des croyants. C’est un signe de communion et d’appartenance à la communauté chrétienne. Comme la sainte Cène n’est pas pratiquée régulièrement, il importe de bien s’y préparer. A l’époque de la Réforme, le cycle de prédications pendant la semaine qui précède la célébration de la Cène joue ce rôle pédagogique. Cette pratique existe encore dans certaines Eglises contemporaines.

v) La spiritualité de l’intendance

L’activité familiale, professionnelle, quotidienne est perçue comme une vocation divine. La vie ordinaire révèle une dimension sacrée (Lc 12:42-48; Mt 25:14-30). La peinture hollandaise du XVIIe siècle met en relief cette démarche spirituelle. De même, les chroniques de la famille Schönberg-Cotta qui rendent témoignage à la manière dont l’Evangile de Jésus-Christ rejoint le croyant au cœur même de son existence et de ses activités quotidiennes. Ce fut une libération extraordinaire pour beaucoup! L’élaboration d’une éthique du travail dans la tradition protestante est conçue comme une protection contre la pauvreté. Cette approche invite à reconsidérer la manière dont on gère les biens et les dons que Dieu a confiés à chaque croyant. Cela va bien au-delà de la pratique de quelques bonnes œuvres (Mc 12:42; Lc 21:2).

vi) La spiritualité de la providence divine

Il s’agit de la méditation sur le mystère de la providence divine en conjonction avec l’existence du croyant. L’homme de foi considère ce que la providence a suscité dans sa vie tout en écoutant la Parole de Dieu afin d’y discerner la volonté du Seigneur (cf. Ec 7:14). Le fidèle est convaincu que sa vie a un sens, donné par Dieu, et qu’elle est conduite par lui. Il est habité par l’assurance du salut mais sait qu’il est aussi appelé à la persévérance dans la foi. Comme le dit si bien J. Calvin:

La foi nous dit au contraire que seule la main de Dieu conduit et gouverne notre vie dans les bons et les mauvais jours. Dieu n’agit pas envers nous de façon arbitraire, mais dispense tant le bien que mal, selon une justice parfaitement ordonnée8 [8].

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En résumé, on peut définir la spiritualité réformée selon les trois axes suivants:

– une spiritualité de l’alliance qui englobe l’individu, le couple, la famille, l’Eglise, et même la cité implicitement;

– une spiritualité incarnée qui permet au fidèle de vivre le concret de la vie avec ses peines et ses joies sous le regard du Dieu trinitaire et en communion avec lui;

– une spiritualité de la foi qui relie connaissance, assentiment, confiance. A la question « Que signifie croire en Dieu? », le catéchisme de Martin Luther répond:

Les mots « je crois en Dieu » signifient:

1) je sais ce que l’Ecriture dit de Dieu (connaissance),

2) je le reconnais pour vrai (assentiment)

3) je mets mon entière confiance dans sa Parole (confiance)9 [9].


* P. Berthoud est doyen de la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence où il enseigne l’Ancien Testament et l’apologétique.

1 [10] Une brochure, à paraître, des Editions Kerygma développera ces différents aspects de la démarche spirituelle.

2 [11] C. S. Lewis, Surprised by Joy (Londres: Fontana Books); dans l’édition française (Le Mont-Pélerin, Raphaël, 1998), 279.

3 [12] Le Petit Catéchisme de Westminster, réponse à la première question (Aix-en-Provence: Ed. Kerygma, 1988), 65.

4 [13] Pour une synthèse classique de la spiritualité réformée en français moderne, cf. J. Calvin, Une spiritualité à visage humain (Aix-en-Provence, Cléon d’Andran: Kerygma, Excelsis, 1999). Tiré à part d’extraits de L’Institution chrétienne (Marne-la-Vallée, Aix-en-Provence : Farel, Kerygma, 1975), III, vi, X.

5 [14] Ces quelques réflexions sont en partie le fruit de la lecture de deux articles de H. O. Old, qui a eu l’amabilité de me les communiquer :

– « What is Reformed Spiritualité ? Played Over Again lLghtly ».

– « Matthew Henry and the Puritan Discipline of Family Prayer ».

– (Archives & Special collections, Princeton Theological Seminary.)

Cf. aussi C.-A. Keller et D. Müller, La spiritualité protestante (Paris, Genève : Cerf, Labor & Fides 1998), 17-53.

Ce chapitre est consacré aux spécificités de la spiritualité protestante. Après l’évocation de quelques aspects historiques, on mentionne: la conversion, la parole dynamisante, la prière, le rôle de la communauté, la direction spirituelle, la quête de la perfection et la vie en Dieu. L’approche est sensiblement différente malgré les recoupements avec la présente étude.

6 [15] C’est le témoignage global de la Bible tout entière; cf. par exemple la littérature sapientiale; Ja 1: 1-18; Ac 6:4. C’est vrai aussi pour le judaïsme (l’enseignement des rabbins, en particulier dans la synagogue) et pour les Pères de l’Eglise primitive (Origène, Jérôme, Augustin, Chrysostome, etc.).

7 [16] Les Psaumes de David mis en rime françoise par C. Marot et Th. de Bèze. Adaptation en français actuel par M.-F. Gonin (Nîmes: Vida, 1998).

8 [17] J. Calvin, op. cit., 62.

9 [18] M. Luther, Le Petit Catéchisme, édité par l’Eglise évangélique luthérienne, 98.